Mr Selfridge - Saison 1

Mr Selfridge - Saison 1 (2013) : le test complet du DVD

Mr Selfridge

Réalisé par Jon Jones
Avec Jeremy Piven, Aisling Loftus et Lee Moulds

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 04/06/2014
Critique

Venu de Chicago, Harry Selfridge ouvre à Londres, dans la « mauvaise partie » d’Oxford Street, le premier grand magasin, bouleversant les habitudes locales : les clientes peuvent toucher les marchandises présentées dans un espace complètement ouvert. L’inauguration, le 15 mars 1909, crée l’événement.

Adaptée de la biographie écrite par Lindy Woodhead, la série Mr Selfridge est une création d’Andrew Davies, célèbre et prolifique scénariste britannique (pas loin d’une centaine de scenarii), auquel on doit, notamment, des adaptations de Jane Austen, Orgueil et préjugés (1995), Raison et sentiments (2008), de Charles Dickens, Bleak House (2005) et La Petite Dorrit (2008), Tipping the Velvet (2002), une délicate relation d’amours saphiques et, plus récemment, le remake américain de House of Cards.

La diffusion par ITV, initialement prévue en 2012, a été décalée en janvier 2013 en raison de la sortie sur les antennes de la BBC de The Paradise, une adaptation du roman d’Émile Zola, Au bonheur des Dames. Une autre remarquable série dont reparlerons certainement à la sortie du DVD (et du Blu-ray ?) en France.

En même temps qu’elle rappelle l’audacieuse aventure de l’ambitieux Harry Selfridge, la série nous fait entrer dans l’intimité de quelques personnages fictifs, des vendeuses, d’une chorus girl, d’un directeur artistique français (interprété par Grégory Fitoussi), du chef du personnel, de l’intrigante Lady Mae, qui a ses entrées dans la haute société londonienne…

De gigantesques décors sur plusieurs niveaux reconstituent l’intérieur du magasin, sa façade sur Oxford Street, quelques rues de Londres, l’entrée de la station de métro Bond Street, la résidence de la famille Selfridge… Une débauche de costumes, d’accessoires (voitures de rêve et bus à impériale), de coiffures font de Mr Selfridge un ravissement pour les yeux rarement égalé.

Le scénario replace la série dans son époque en faisant défiler les suffragettes et quelques célébrités d’alors : l’aviateur Louis Blériot, la Pavlova, mythique danseuse étoile, Sir Arthur Conan Doyle, Sir Ernest Shackleton, pionnier de l’exploration du continent antarctique et, last but not least, le roi Edward VII !

Mr Selfridge bénéficie aussi d’une impressionnante distribution : il serait trop long de citer tous les acteurs qui méritent un grand coup de chapeau. Je me limiterai à saluer, dans le rôle-titre Jeremy Piven (Ari Gold dans Entourage), Frances O’Connor, Aisling Loftus, Zoé Tapper et, surtout, Katherine Kelly, impressionnante dans son interprétation de la vénéneuse Lady Mae. Une cohorte de figurants a été appelée en renfort pour animer les plans larges.

En ajoutant, pour faire bonne mesure, la qualité des dialogues prêtés à des personnages de tous milieux, des mouvements de caméra, du montage, j’espère vous avoir convaincus que Mr Selfridge est, sans l’ombre d’un doute, une série hors pair.

Et, si vous allez à Londres, n’oubliez pas de faire quelques emplettes à Selfridges, un magnifique bâtiment emblématique du style edwardien, précurseur de l’art déco. La saison 2, déjà dans les bacs d’Oxford Street, pourrait nous arriver sans trop tarder. Le tournage d’une troisième saison est en cours.

Édition - 8,5 / 10

Test effectué sur check discs. Le coffret contient dix épisodes de 45 minutes logés sur trois DVD. Dommage que l’édition Blu-ray, sortie au Royaume-Uni, n’ait pas traversé la Manche !

Le menu musical et animé offre le choix entre la version originale et un doublage en français, les deux en stéréo. Sous-titres en anglais, français, néerlandais et italien.

Le seul supplément, sur le tournage du film (25’, en VO avec sous titrage dans les quatre langues), donne une vue d’ensemble sur les impressionnants décors et d’intéressants détails sur les costumes (certaines robes remontent à l’époque edwardienne).

L’image est magnifique, bien définie sur toute la profondeur du champ, avec des couleurs fines et parfaitement calibrées.

Le son DD 2.0 stéréo est fin et dynamique et les deux voies sont correctement séparées. On regrette toutefois l’absence du format 5.1.

Crédits images : © Universal Television

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 4 juin 2014
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