Madea : Protection de témoins (2012) : le test complet du DVD

Madea's Witness Protection

Réalisé par Tyler Perry
Avec Tyler Perry, Eugene Levy et Denise Richards

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 10/07/2014
Critique

Un chef d’entreprise coupable de fraude décide de coopérer avec les autorités. Sa femme et lui intègrent alors le programme de protection de témoins et s’installent incognito dans une banlieue du Sud des Etats-Unis.

Son nom demeure inconnu en France, mais le comédien, réalisateur, dramaturge, scénariste, auteur, producteur et auteur-compositeur Tyler Perry est une immense star aux Etats-Unis. Rendu célèbre chez l’Oncle Sam avec ses pièces de théâtre centrées autour du personnage Madea, Tyler Perry a ensuite transposé une quinzaine de ses pièces au cinéma ou directement en DTV, faisant de lui une des plus grandes fortunes de l’industrie cinématographique américaine. Aujourd’hui, ses films ont rapporté plus de 500 millions de dollars alors qu’aucune de ses mises en scène n’a jamais été projeté sur un écran dans l’Hexagone ou même dépassé les frontières de son pays.

Depuis 2005 et son Madea, grand-mère justicière, Tyler Perry revient donc fréquemment au cinéma, du moins outre-Atlantique. L’acteur et metteur en scène interprète lui-même cette grand-mère au gabarit impressionnant (près de 2 mètres), au langage fleuri, fort inspiré par l’abattage d’Eddie Murphy dans Le Professeur Foldingue. Dans ce nouvel opus, il incarne Madea et deux autres rôles (mal) grimés. Les maquillages laissent à désirer et Tyler Perry, qui n’est déjà guère renommé pour son talent de comédien, ne transparaît rien sous une perruque et quelques prothèses en latex.

Madea : Protection de témoins date de 2012 et arrive deux ans plus tard en France, directement dans les bacs en DVD. Le moins que l’on puisse dire c’est que jamais cette comédie franchement ratée et has-been n’aurait eu sa chance dans nos contrées. Filmé, interprété et monté comme un (mauvais) épisode du Cosby Show, Madea : Protection de témoins n’a aucune autre raison que de remplir à nouveau le portefeuille déjà bien garni de Tyler Perry. Tout est à la gloire de son personnage, pour ne pas dire de Tyler Perry lui-même. Son interprétation honteuse s’allie à celle d’Eugene Levy - le père de Jim dans la saga American Pie - et celle de Denise Richards qui passe son temps à faire son sport en montrant qu’elle n’a pas bougé d’un pouce depuis Sexcrimes (1998).

Il faut le voir pour le croire, on se croirait vraiment revenu à l’aube des années 1990. Les effets sont éculés, la mécanique grince, c’est moche à regarder, c’est pénible à suivre, même avec toute la volonté du monde. Indigeste.

Édition - 5,25 / 10

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est animé et musical.

Ce n’est pas une surprise, nous ne trouvons qu’un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Ce master offre des conditions de visionnage banales et sans esbroufe. La colorimétrie est plutôt bien agencée et vive, mais la définition demeure passable, même sur les nombreux plans rapprochés. La clarté est de mise, les contrastes corrects, cependant le piqué manque de précision et certaines séquences apparaissent plus ternes que d’autres. Néanmoins, ce DTV chez un autre éditeur n’aurait pas connu le même traitement technique ou même une sortie dans les bacs.

En anglais comme en français, avec un doublage vraisemblablement québécois câlisse, les mixages Dolby 5.1 parviennent à créer une sensible spatialisation. Certes, la balance frontales-latérales profitent surtout à la musique mais quelques ambiances naturelles parviennent à percer. Les voix sont claires et distinctes, le caisson de basses reste au point mort. Les mixages demeurent la plupart du temps concentrés sur les enceintes avant.

Crédits images : © Metropolitan Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm