Réalisé par William McGregor
Avec
Karla Crome, Joseph Gilgun et Nathan McMullen
Édité par Koba Films
La série Misfits exploite un thème original : des
jeunes Britanniques, condamnés pour de menues infractions à la
loi à des travaux d’intérêt général, sont frappés par un
violent orage qui va changer leur vie en les dotant de
superpouvoirs, tels que télépathie, télékinésie, invisibilité,
téléportation, capacité à voyager dans le temps, immortalité,
etc.
Ces jeunes, bien qu’en délicatesse avec les règles de la vie
en société, se retrouvent soudainement armés de pouvoirs
surnaturels dont ils peuvent faire bon ou mauvais usage. Ces
pouvoirs leur donnent un ascendant sur les autres, mais leur
apportent aussi leur lot de problèmes.
Misfits, au-delà de la relation d’aventures peu banales, réservant une bonne place au fantastique et à l’humour noir, explore aussi les choses de la vie.
Mais toutes les séries ont une fin, et cette Saison 5 est la dernière. Channel 4, qui a coproduit la série et assuré sa diffusion au Royaume-Uni, avait annoncé, le 2 avril 2013, qu’il n’y aurait pas de saison 6. En dépit de quelques fléchissements occasionnels, la série aura réussi à maintenir un bon tonus tout au long de ses 38 épisodes.
La distribution du début de la série, presque entièrement renouvelée, est restée à la hauteur, avec une mention spéciale pour Carla Krome, qu’on a vue dans la série Hit & Miss, aux côtés de Chloë Sevigny, et qu’on retrouvera bientôt dans la saison 2 de Under the Dome.
Misfits, singulière, irrévérencieuse, osée, est un autre jalon de la qualité des séries produites au Royaume Uni, dans tous les genres : fresques historiques, biopics, aventures, policiers, drames et comédies… La série a été créée par Howard Overman, auquel on doit aussi Vexed, une comédie policière en 12 épisodes, particulièrement réussie, que Koba Films se risquera peut-être à glisser un jour dans nos bacs.
Le test a été effectué sur check discs. Les trois DVD sont logés dans un coffret avec une couverture dans le style des livraisons antérieures, montrant les cinq principaux personnages dans leur combinaison de travail. Le menu animé donne accès à la version originale (avec sous-titres français optionnels) et à un doublage en français, tous deux au format Dolby Digital 2.0.
À noter l’inventivité du générique, mêlant figurines en papier découpé et les personnages, semi-transparents, défilant devant les constructions austères du Southmere Lakeside Complex, sur les bords de la Tamise, dans la banlieue est de Londres.
Pour suppléments, moins généreux que ceux qui accompagnaient la saison 4, on nous propose une courte visite (4’) des coulisses de chaque épisode pendant laquelle scénariste ou acteurs parlent de leur personnage, ce qui n’ajoute pas grand-chose. L’Espace Découverte Koba présente de courts extraits de deux miniséries coproduites par la BBC, De grandes espérances et Parade’s End, récemment testées.
L’image, assez précise dans les premiers plans, présente des couleurs légèrement désaturées dans certaines séquences, en ligne avec la tonalité plutôt sombre de la série.
Plus acéré que l’image, le son stéréo DD 2.0, en l’absence d’un mixage 5.1, fait correctement l’affaire pour une oeuvre plus intimiste que spectaculaire. Les dialogues sont clairement restitués. Le manque de naturel du doublage français donne un avantage indiscutable à la version originale.
Crédits images : © Koba Films