La Grande escalade (1938) : le test complet du DVD

Climbing High

Réalisé par Carol Reed
Avec Jessie Matthews, Michael Redgrave et Alastair Sim

Édité par Elephant Films

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Le 21/07/2014
Critique

Diana trouve un travail dans une agence de mode. Elle y fait la connaissance d’un riche et galant jeune homme, Nicky qui tombe immédiatement sous son charme. Afin de la séduire, il prend un pseudonyme pour travailler avec elle. Mais cette attention toute particulière du jeune homme attise la jalousie de sa prétendante la plus éprise : Lady Constance, bien décidée à mettre le grappin sur le playboy, uniquement pour son argent. Mais le frère de Diana, un bûcheron peu commode, veut forcer les choses afin que sa soeur épouse Nicky. Il leur organise une ascension dans les Alpes suisses.

Réalisé par Carol Reed la même année que l’excellent Week-End, La Grande escalade impose définitivement le cinéaste britannique comme un très grand auteur de comédie. Car même si le rythme et l’esprit s’inspirent directement des slapsticks américains, La Grande escalade est un grand, un immense moment de cinéma, hilarant, jouissif, élégant et merveilleux.

Avec ses répliques fusant à cent à l’heure, son montage nerveux, ses gags visuels hallucinants - à l’instar de la turbine infernale qui envoie tout le monde valser jusque dans la rue - et le charme incroyable de ses comédiens, Jessie Matthews et Michael Redgrave en tête, cette divine comédie centrée sur les rapports de classe - un homme riche tombe amoureux d’une fille sans le sou - ne cesse de subjuguer du début à la fin.

Le spectateur est emporté dans un tourbillon fantaisiste, gai, plein de verve et d’esprit, très souvent complètement barré comme la scène hallucinante du pique-nique parasité par le fou-chantant, que l’on retrouve ensuite au sommet d’une montagne où il se prend pour un oiseau. A connaître et à faire connaître !

Édition - 6 / 10

La jaquette très attractive de ce nouveau titre de la collection Cinéma MasterClass est glissée dans un boîtier classique transparent, lui-même glissé dans un fourreau cartonné. Le menu principal est animé et musical.

En plus d’un lot de bandes-annonces, d’une galerie de photos, de liens internet et des credits du DVD, nous trouvons une excellente présentation de La Grande escalade par Jean-Pierre Dionnet (8’). Producteur, scénariste, journaliste, éditeur de bande dessinée et animateur de télévision, notre interlocuteur replace La Grande escalade dans la filmographie de Carol Reed, un cinéaste qui le fascine et qu’il n’a de cesse de couvrir d’éloges. Il évoque le caractère particulier de cette oeuvre plutôt légère et détaille ensuite longuement le casting du film.

Si quelques tâches, points, raccords de montage et rayures verticales subsistent, le film de Carol Reed se voit doté d’un master correct restituant habilement la photo parfois vaporeuse de Mutz Greenbaum. Ces partis pris engendrent certes un grain plus ou moins appuyé selon la luminosité de la séquence, mais la stabilité est de mise, l’ensemble est plutôt propre, les blancs diaphanes. Toutefois, les noirs manquent de profondeur et quelques flous demeurent constatables. Les scènes tournées de jour sont les plus ciselées. Cette oeuvre quasi-inédite et perdue pendant 50 ans, a été sauvée à temps !

Seule la version originale Dual Mono 2.0 est disponible. Hormis quelques chuintements, la piste mono demeure intelligible, les dialogues sont suffisamment clairs, la musique bien présente. Le souffle est limité, tout comme les saturations, et le confort acoustique est finalement assuré.

Crédits images : © Elephant Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm