Ripper Street - Saison 1 (2012) : le test complet du DVD

Ripper Street

Réalisé par Tom Shankland
Avec Matthew Macfadyen, Jerome Flynn et Adam Rothenberg

Édité par Studiocanal

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Le 17/10/2014
Critique

En 1889, un calme relatif est revenu dans le quartier de Whitechapel secoué par la série de meurtres attribués à Jack the Ripper. Jusqu’à ce qu’on découvre le cadavre d’une prostituée, horriblement mutilée. Si le mode opératoire est proche de celui du fameux tueur en série, l’autopsie révèle que la victime a été « charcutée » post mortem. L’inspecteur Reid et ses hommes enquêtent…

Seule l’ombre de Jack l’Éventreur plane sur la série Ripper Street, une coproduction de la BBC. Chacun des huit épisodes boucle une histoire de meurtre, dénouée par Reid, avec l’aide du sergent Drake et l’expertise de Jackson, un Américain qui fut chirurgien militaire.

Les épisodes sont reliés les uns aux autres par la découverte progressive de secrets soigneusement enfouis pour cacher le sombre passé des personnages principaux.

Très variées, les intrigues de Ripper Street se déroulent sur une toile de fond dickensienne, celle des bas-fonds de l’East End, particulièrement dans le deuxième épisode qui montre des enfants entraînés dans le crime, à l’instar de David Copperfield.

Il y a aussi un parfum holmesien dans la série : Reid et Jackson posent, avant l’heure, les jalons d’une police scientifique grâce auxquels ils exonéreront des innocents hâtivement suspectés pour démasquer les vrais coupables. Peut-être avaient-ils lu les premiers romans d’Arthur Conan Doyle qui venaient d’être édités ?

Ripper Street chahute l’histoire des avancées techniques : les frères Lumière ne sont pas les inventeurs du cinéma. En effet, le premier épisode nous montre le tournage de « snuff movies » dès 1899, cinq ans avant celui de l’entrée du train en gare de La Ciotat !

Le mix de deux genres, le drame d’époque et le policier, donne un intéressant résultat. Tout d’abord, une richesse des cadres dont les séries policières sont rarement dotées, grâce à de très beaux décors reconstituant le Whitechapel victorien, aux nombreux figurants qui les animent et au soin apporté aux costumes. Ensuite, les scènes d’action souvent très violentes et les moments de suspense soutiennent en permanence l’attention sur des intrigues policières parfois complexes.

La série s’appuie sur une solide distribution en tête de laquelle figure Matthew Macfadyen, un des acteurs des premières saisons de MI-5 (Spooks et de La Petite Dorrit, une excellente adaptation du roman de Charles Dickens. La distribution des rôles secondaires est particulièrement réussie, par exemple avec Joseph Gilgun dans la peau du vilain Carmichael de l’épisode 2 ou, encore, avec Charlene McKenna dans le rôle récurrent de Rose, la jeune prostituée.

Le tournage de la troisième saison de Ripper Street a commencé en mai 2014

Une angoisse : la récente identification par son ADN de Jack the Ripper, un coiffeur polonais mort dans un asile d’aliénés, ne va-t-elle pas faire éclater comme une bulle de savon le mystère entourant un personnage qui a souvent hanté les écrans ? Les amateurs du genre seront intéressés par la série Whithechapel située dans le même cadre, mais à l’époque actuelle (4 saisons, mais diffusion en France limitée à son pilote, Whitechapel : le retour de Jack l’Éventreur).

Édition - 7 / 10

Les huit épisodes de 52 minutes tiennent sur 3 DVD et reprennent exactement le contenu de l’édition BBC, parue outre-Manche en mars 2013 sous les deux formats, DVD et Blu-ray.

Un beau menu, sur lequel dominent le rouge et le noir, offre le choix entre version originale (avec sous-titres français imposés) et doublage en français, les deux au format Dolby Digital 2.0 stéréo. Le changement de version oblige un retour au menu principal.

À signaler un petit défaut agaçant : le niveau sonore assez faible oblige à monter le volume à un point qui rend assourdissant le jingle de Studiocanal.

Le supplément est bien maigre : un making of de 12 minutes avec une suite de courtes déclarations des auteurs, producteurs et acteurs qui, le plus souvent, enfoncent des portes ouvertes, alors qu’on aurait apprécié, vu la beauté des décors, une visite détaillée des plateaux.

L’image est belle, avec des couleurs désaturées en harmonie avec la tonalité assez sombre de la série. La définition aurait gagné à être un peu plus poussée, notamment dans les scènes en basse lumière dans lesquels les noirs sont assez poreux.

Le son Dolby Digital 2.0 stéréo restitue clairement, dans les deux versions, l’ambiance, l’accompagnent musical et les dialogues, toutefois plus étouffés dans le doublage. Regrettons l’absence du 5.1 (auquel la BBC semble être réfractaire) qui aurait ajouté de la profondeur à l’image sonore dans les nombreuses scènes d’action.

Crédits images : © Studiocanal

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm