Ainsi soient-ils - Intégrale saisons 1 & 2 (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par Elisabeth Marre
Avec Jean-Luc Bideau, Clément Manuel et Clément Roussier

Édité par ARTE ÉDITIONS

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Le 10/10/2014
Critique

Le père Dominique Bosco a remplacé le père Fromenger à la tête du séminaire parisien des Capucins. Monseigneur Poileaux, évêque de Limoges, a été nommé à la présidence de la conférence des évêques de France à la suite du décès de monseigneur Roman. Le manque d’argent dans les caisses de l’église de France va imposer des décisions difficiles : réduire les dépenses et vendre une partie du patrimoine immobilier.

Deux ans séparent les saisons 1 et 2 de la série Ainsi soient-ils, écrite par Vincent Poymiro, David Elkaïm et Rodolphe Tissot, sur une idée originale de Bruno Nahon et coproduite par ARTE France.

Le récit principal, le cheminement de cinq jeunes hommes vers la prêtrise, est enrichi par l’évocation de divers problèmes de société : la désertification des églises, la raréfaction des candidatures à la prêtrise, le célibat des prêtres, bien sûr. Mais aussi l’homosexualité et le mariage pour tous, l’avortement, le suicide, les tractations florentines avec le Vatican, les relations du clergé avec la presse et le pouvoir politique.

Une solide distribution au service de l’entreprise avec, parmi les seniors, Jean-Luc Bideau, Thierry Gimenez, Jacques Bonnaffé qui remplace Michel Duchaussoy, disparu juste après le tournage de la saison 1. Et, pour la première fois sur l’écran, Guy Denize, un débutant né en 1928, fantastique dans son interprétation d’un vieux prof’. Parmi les juniors : Clément Manuel, Clément Roussier, Julien Bouanich et Samuel Jouy dans l’incarnation d’un mauvais garçon repenti.

Ainsi soient-ils donne une grande place, dans la saison 2, aux mesures drastiques imposées par la nécessité de renflouer la trésorerie de l’église et, surtout, aux remises en cause individuelles qu’elles peuvent entraîner. Elle insiste aussi sur l’opposition, en apparence feutrée, profonde en réalité, entre deux courants, celui du conservatisme, de la soumission aux dogmes, aux règles de vie et celui d’un plus grand libéralisme, se plaçant dans le sillage des évolutions de la société.

Cette série intelligente, malgré quelques naïvetés et maladresses, plus rares dans la saison 2, peut intéresser toute sorte de public, croyant ou athée, par son observation quasi-entomologique d’une institution en crise, de ses rouages, de ses réactions, des jeux de pouvoirs, de l’adaptation des individus qui la composent à la discipline commune, plus ou moins facile en fonction du caractère, de l’origine et de l’éducation de chacun.

Édition - 6,5 / 10

Les huit épisodes de 52 minutes tiennent sur 3 DVD présentés dans un digipack noir inséré dans un étui, avec la charte graphique sobre de la saison 1. Un coffret de l’intégrale en 6 DVD (saisons 1 & 2) sort simultanément.

Aucun supplément, alors que la saison 1 offrait le commentaire de deux épisodes.

L’image, aux couleurs naturelles délicatement nuancées, est bien définie dans les scènes éclairées, un peu trop douce dans celles filmés en basse lumière.

Le son Dolby Digital 2.0 stéréo donne une assez bonne ampleur à l’accompagnement musical de Jean-Pierre Taïeb et aux chants liturgiques, mais n’assure pas toujours une compréhension parfaite des dialogues, occasionnellement étouffés.

Crédits images : © ARTE France

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm