Train Express pour l'enfer

Train Express pour l'enfer (1985) : le test complet du DVD

Night Train to Terror

Édition Limitée

Réalisé par John Carr
Avec Barbara Wyler, Jamie Scoggin et John Phillip Law

Édité par Le Chat qui Fume

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Le 16/09/2014
Critique

A bord d’un wagon, Dieu et Satan se racontent trois histoires, avant que le train dans lequel ils ont embarqué et qui file à vive allure ne déraille. Dans la première, un homme est enlevé et enfermé dans un asile, hypnotisé pour appâter d’innocentes victimes. Dans la seconde, deux amants se trouvent mêlés aux jeux morbides des membres d’un club fascinés par la mort. Dans la dernière, Satan, désireux de détruire notre monde, devra faire face à une féroce résistance.

A l’origine de Train express pour l’enfer - Night Train to Terror il y a trois films qui avaient tout juste trouvé preneur sur le chemin de la distribution : Cataclysm (1980), Death Wish Club (1983) et Scream Your Head Off dont le tournage avait été interrompu. Il n’est donc pas étonnant de retrouver cinq réalisateurs crédités au générique, John Carr, Phillip Marshak, Tom McGowan, Jay Schlossberg-Cohen, Gregg C. Tallas.

Ce génial patchwork d’horreur, de comédie et de gore demeure franchement plaisant, surtout en période de sorties moroses. Le cinéma déviant, les séries B voire les séries Z resteront toujours des alternatives réjouissantes pour les cinéphiles en manque de sensations. Dans ce film culte, Dieu (dans son propre rôle, en fait il s’agit de Ferdy Mayne) et Satan (interprété par Lu Sifer), sont confortablement installés dans le compartiment d’un train roulant dans la nuit et surtout destiné à se scratcher à l’aube. Dans le wagon voisin, une bande de jeunes avec bandana dans les cheveux débitent un rock’n roll kitsch (« Dance with me, dance with me !) qui sert de fil rouge durant 1h30. Qu’ils en profitent, ils seront bientôt tous broyés.

Dieu et Satan se mettent à parler du bien et du mal, discutent pour savoir qui héritera de qui dans leur royaume respectif, des différends qui les opposent et s’amusent à regarder le destin de trois personnages à travers la vitre de leur compartiment. Vous l’aurez compris, ces trois sketches (sans aucun rapport) sont directement issus des films susmentionnés, ou comment recycler ce qui n’avait pas pu être distribué quelques années auparavant. Et ça fonctionne ! On en redemande ! Même si tout ce puzzle est inégal, il serait dommage de passer à côté de ce grand moment. De plus, l’esthétique est chiadée (toutes proportions gardées bien évidemment), l’humour (involontaire certes) dévastateur, les effets gore parfois surprenants, c’est bordélique à souhait (on ne comprend absolument rien), le montage part dans tous les sens, les acteurs sont pathétiques, mais c’est bourré d’imagination et surtout qu’est-ce que c’est bon !

Présentation - 5,0 / 5

Le Chat qui fume sort les griffes à nouveau pour notre plus grand plaisir ! L’éditeur nous a confié un de ses derniers titres, Train express pour l’enfer. Beau programme en perspective. Pour se faire, notre matou préféré a concocté un superbe objet vintage. Le slim digipack au magnifique visuel estampillé Exploitation Cinéma est un des plus beaux vus dernièrement. La sérigraphie est sobre et élégante, le menu principal chiadé, animé et musical. On adore la mention « Au moins un train jamais en grève » au dos du digipack !

Bonus - 2,5 / 5

En plus des credits du DVD et d’un lot conséquent de bandes-annonces à ne pas rater de films dispos chez l’éditeur, nous retrouvons une présentation indispensable de Train express pour l’enfer réalisée par Eric J. Peretti (29’). C’est ici que vous apprendrez à recoller les morceaux du film patchwork que nous propose Le Chat qui fume. Avec humour et une passion contagieuse, notre interlocuteur retrace les origines de Train express pour l’enfer avec moult anecdotes de tournage, un tableau dressé du casting, le portrait du scénariste Philip Yordan. Eric J.Peretti se penche sur chacun des segments du film et répond aux questions que les cinéphiles déviants sont en droit de se poser.

Image - 4,0 / 5

Bien que Train express pour l’enfer soit en réalité issu de trois longs métrages différents, l’image affiche une homogénéité ahurissante. Nous ne sommes pas en plein Grindhouse avec des raccords de montage, griffures, et tout le tralala ! Le Chat qui fume nous livre un master très propre, évidemment marqué ici et là de quelques points et marques inévitables, mais tout de même, nous n’attendions pas une qualité pareille. Les contrastes sont denses, la photo (les photos devrait-on dire) est diaboliquement retranscrite avec des effets ouatés à souhait, un grain excellemment géré, des couleurs riches. On ronronne de plaisir !

Son - 4,0 / 5

Là aussi, en dépit de légers craquements qui subsistent, le confort acoustique est total en français comme en anglais, même si cette dernière s’en tire bien mieux que son homologue. Si certains dialogues paraissent plus couverts que d’autres, on se délecte de l’ambiance sonore de chacun des segments. Le souffle est limité, les saturations évitées, en revanche la version française se focalise parfois trop sur les voix au détriment des effets annexes. Les sous-titres français ne sont pas imposés sur la version originale.

Crédits images : © Le Chat qui fume

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm