Barnacle Bill (1957) : le test complet du DVD

Réalisé par Charles Frend
Avec Alec Guinness, Irene Browne et Maurice Denham

Édité par Tamasa Diffusion

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Le 20/10/2014
Critique

Issu d’une longue lignée de marins, William Ambrose veut poursuivre la tradition mais est sujet au mal de mer. Aussi, il achète une jetée désaffectée et en fait un lieu pour les jeunes. Le maire de la commune, jaloux de son succès, augmente ses charges. William s’associe à Mme Barrington, la loueuse de cabine a qui le maire fait des misères, et décident de se venger.

Barnacle Bill ou Il était un petit navire en France… ou comment redécouvrir le génie d’un comédien, celui d’Alec Guinness, celui qui pour toute une génération de spectateurs demeure l’inoubliable Obi-Wan Kenobi de la première trilogie Star Wars était avant tout et demeure aujourd’hui l’un des plus grands comédiens britanniques.

Capable de se transformer de film en film, cet acteur caméléon découvert dans Les Grandes espérances (1946), Oliver Twist (1948) de David Lean, qu’il reprendra d’ailleurs dans Le Pont de la rivière Kwaï en 1957, Lawrence d’Arabie en 1962 et Docteur Jivago en 1965, a marqué les esprits de manière indélébile dans Vacances sur ordonnance (1950) de Henry Cass, De l’or en barres (1951) de Charles Crichton et moult classiques à voir de toute urgence. Barnacle Bill est de ceux-là.

Cette irrésistible comédie offre à Alec Guinness l’occasion de composer un nouveau personnage marquant, en réalité plus d’une demi-douzaine (comme dans Noblesse oblige) puisqu’il interprète également ses ancêtres lors d’un flashback mémorable et vers la fin du film quand les fantômes de ses aïeux viennent le soutenir dans ses aventures. C’est bien simple, il parvient à garder son flegme so british, même en dégobillant par-dessus bord en raison de son mal de mer… sur la terre ferme, ou lors d’une bataille navale en pédalo. Barnacle Bill ne se repose pas que sur ce génial gimmick comique puisque le film enchaîne les morceaux de bravoure tout aussi drôles pendant 1h20, tout en dressant le portrait et le récit initiatique d’un homme qui se trouve enfin débarrasser du poids de l’héritage pour enfin vivre sa vie comme il l’entend.

Avec sa ribambelle de savoureux seconds rôles, un montage vif, un rythme soutenu, la mise en scène inspirée de Charles Frend, une musique entraînante et des gags à foison, Barnacle Bill demeure un savoureux moment à voir ou à revoir, bref, à découvrir.

Édition - 6,75 / 10

Le DVD repose dans un superbe slim digipack cartonné qui comprend également un petit livret de 10 pages superbement illustré et signé Charlotte Garson, critique de cinéma qui collabore aux Cahiers du Cinéma. En guise d’interactivité nous trouvons une galerie de photos et d’affiches, ainsi que la bande-annonce du film et une filmographie sélective du réalisateur et d’Alec Guinness. La sérigraphie du DVD est jolie, le menu principal fixe et musical fort soigné. Un très bel objet.

Tamasa Distribution nous permet de voir ou revoir Barnacle Bill, jusqu’alors inédit en DVD dans nos contrées, dans une très belle copie. Fort d’un master au format respecté 1.37 (16/9) et d’une compression sans failles, ce DVD flatte souvent les rétines dès le générique d’ouverture. La restauration ne fait aucun doute, c’est très propre, la stabilité est de mise, les contrastes d’une densité souvent impressionnante, les gris riches, les blancs lumineux et le grain original heureusement préservé. Le piqué est assez tranchant et les détails étonnent par leur précision notamment dans le rendu des textures. Hormis divers moirages, poussières, de légers fourmillements et des décrochages sur les fondus enchaînés, la copie reste solidement gérée tout du long.

Le confort acoustique est largement assuré par la piste Dolby Digital mono 2.0, même à volume peu élevé. Seule la version anglaise est disponible, mais il n’y a aucune raison de s’en plaindre ! Ce mixage affiche une ardeur et une propreté remarquables, créant un spectre phonique fort appréciable. Les effets et les ambiances sont nets, la musique est mise en valeur, mais certains pics ou dialogues frôlent parfois la saturation. L’ensemble demeure homogène et les sous-titres français ne sont pas imposés.

Crédits images : © Tamasa Distribution

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm