Dark Souls (2010) : le test complet du DVD

Mørke sjeler

Réalisé par César Ducasse
Avec Morten Rudå, Kyrre Haugen Sydness et Ida Elise Broch

Édité par Le Chat qui Fume

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Le 05/01/2015
Critique

Morten, apprend le meurtre sordide de sa fille Johanna, tuée à la perceuse. Pourtant, à sa grande surprise, celle-ci est devant lui à son ordinateur. Johanna semble être dans un mauvais état, complètement ailleurs, un liquide noir coulant de sa bouche. Tout en essayant de sauver sa fille, Morten va enquêter sur les motivations de ce tueur en série transformant les gens en zombie.

Tourné entre 2007 et 2010, en Norvège, avec les moyens du bord par deux jeunes réalisateurs français César Ducasse et Mathieu Peteul, Dark Souls est la preuve du pouvoir de l’imagination sur le manque de moyens financiers. Avec son grain cinéma qui lui donne un look ancien et organique, hérité d’un tournage en 16mm, ce petit divertissement et premier long métrage rudement bien fichu, inventif, drôle, sombre et respectueux du genre horrifique, révèle deux auteurs prometteurs. Les séquences de « perçage » sont particulièrement bien emballées, tandis qu’un sous-texte sur la dépendance du monde vis-à-vis du pétrole s’affirme au fil du récit, bien mené et prenant, sans jamais prendre la tête du spectateur (sauf pour la percer), mais avec un humour noir - comme la matière régurgitée par les zombies - omniprésent.

Même si rythme est en dents de scie et que le montage renvoie aux conditions chaotiques de tournage, cet OFNI, cette curiosité inclassable vaut largement le déplacement et s’avère nettement plus réussie que certaines pantalonnades d’un genre laissé en déliquescence. Saluons donc le courage et l’obstination de César Ducasse et Mathieu Peteul qui nous font croire encore à l’émergence de véritables artistes désireux d’apporter quelque chose de frais et d’original.

Présentation - 5,0 / 5

Le Chat qui fume sort les griffes à nouveau pour notre plus grand plaisir ! L’éditeur nous gratifie d’un superbe objet. Du slim digipack au visuel chiadé, en passant par la sérigraphie élégante, le menu principal légèrement animé et bruité, c’est encore une fois du très bon boulot de la part de notre félin adoré.

Bonus - 4,0 / 5

Miaou ! Voilà une section bien garnie !

On commence par les 9 scènes inédites (12’) plutôt pas mal, ainsi qu’un début alternatif (5’).

Nous trouvons ensuite un entretien (22’) avec les réalisateurs César Ducasse et Mathieu Peteul. Les deux collaborateurs et amis reviennent sur leur rencontre en 1998, la genèse de Dark Souls, les conditions de tournage (4 grosses sessions de 2007 à 2010), leur rôle respectif sur le plateau, le manque - et donc la recherche - d’argent et de matériel, le travail avec les comédiens et l’accueil chaleureux de Dark Souls à travers tous les festivals de cinéma du monde entier.

Le Making of (15’) résume un peu l’interview précédente à travers d’autres propos du réalisateur César Ducasse et du comédien Morten Rudå. Quelques photos dévoilent l’envers du décor, les conditions de prises de vue sont cette fois encore passées en revue, tout comme les partis pris esthétiques et certains thèmes abordés.

Le Chat qui fume livre également 3 courts-métrages intitulés Film 8mm (2’), Milkman (4’) et Petiatil Cx HTDUI.

L’interactivité se clôt sur un module consacré aux effets spéciaux de Dark Souls (6’), la bande-annonce et le teaser.

Image - 3,5 / 5

Le DVD proposé par Le Chat qui fume est une jolie réussite technique. La colorimétrie est sensiblement délavée ou volontairement atténuée, quelques flous sporadiques sont inhérents aux conditions des prises de vue mais la clarté des séquences extérieures flatte la rétine et le piqué demeure palpable. L’encodage est solide, le master de Dark Souls ne manque pas de qualités, notamment au niveau des contrastes et du grain cinéma issu du tournage en Super 16 heureusement conservé. La propreté est indéniable, tout comme la stabilité.

Son - 3,5 / 5

Seule la version norvégienne originale est disponible et proposée dans une Stéréo parfois percutante et limpide, privilégiant les quelques ambiances naturelles ainsi que la délivrance des dialogues. D’une richesse parfois inattendue, ce mixage instaure de très bonnes conditions acoustiques pour se plonger dans l’ambiance du film. Les sous-titres français sont incrustés directement sur l’image.

Crédits images : © Le Chat qui Fume

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm