Réalisé par Pat Williams
Avec
Rachel Nichols, Victor Webster et Erik Knudsen
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
En 2077, huit terroristes appartenant au groupe « Liber8 », au moment de leur exécution, ont réussi à s’échapper en remontant dans le temps jusqu’en 2012. Kiera Cameron, jeune détective aspirée dans leur sillage, s’est lancée à leur poursuite dans la ville de Vancouver avec l’aide du détective Carlos Fonnegra et d’Alec Sadler, un jeune scientifique surdoué. Kiera a tout fait pour capturer les membres de Liber8 avant qu’ils ne déclenchent des actions qui auraient pu changer le cours de l’histoire. Kiera doit maintenant assumer les conséquences de la trahison d’Alec qui, à la fin de la saison 2, s’est échappé avec la machine à voyager dans le temps qu’elle espérait utiliser pour revenir en 2077 et retrouver les siens…
L’intérêt de Continuum, série canadienne créée par Simon Barry, doit beaucoup à l’imagination d’un futur dystopique dans lequel on retrouve des mythes exploités par George Orwell dans 1984 ou par Aldous Huxley dans Le Meilleur des mondes. La vie sociale est gouvernée par d’autres règles qui, en réponse à des menaces terroristes, ont considérablement restreint les libertés individuelles grâce, notamment, à une surveillance facilitée par les avancées technologiques.
Une autre caractéristique de la série, riche en rebondissements, est la place qu’elle accorde à l’action, souvent très violente.
Continuum est, aussi et surtout, une série de science-fiction ajoutant aux ingrédients habituels du genre, le voyage dans le temps, puisé dans le monde de H.G. Wells. Les personnages font des allers et retours entre 2077 et notre présent, d’où ils peuvent espérer déjouer à l’avance, les menées terroristes et éviter des catastrophes. Ce qui nous vaut des flashbacks dans le futur ! Ces déplacements temporels et le nombre important des personnages font l’intérêt de la série et, en contrepartie, demandent un certain effort d’attention au spectateur.
La saison 3 de Continuum cependant donne quelques réponses aux questions restées en suspens dans les saisons précédentes, testées dès leur atterrissage dans nos bacs.
La série, qui garde une part de mystère, a réussi à maintenir l’intérêt qu’elle avait suscité dès sa sortie. Décision prise début décembre : il y aura une saison 4, la dernière, réduite à 6 épisodes.
Test effectué sur check discs. Les 13 épisodes de 45 minutes de la saison 3 tiennent sur trois DVD présentés dans un keep case. En premier plan sur la jaquette, comme pour les livraisons précédentes, Kiera, dans sa combinaison protectrice (et sexy), nous fixe du même regard céruléen. Sur le menu fixe et musical, on retrouve les pictogrammes qu’affectionne Universal avec le choix entre la version originale et un doublage en français. Sous-titres français, anglais, néerlandais.
Alors que les deux premières saisons avaient été livrées en France sans aucun bonus, un salutaire effort a enfin été accompli :
En complément, le commentaire audio des premier et dernier épisodes par le créateur de la série, Simon Barry, et le réalisateur et coproducteur Pat Williams. Sous-titrable en français, ces commentaires fournissent quelques utiles informations techniques sur le tournage : choix scénaristiques, coupes, montage, effets spéciaux, etc., accompagnées d’anecdotes.
Sur chaque disque, treize webisodes, chacun durant 2 minutes (sous-titres français disponibles), bourrés d’action.
Enfin, un assez intéressant documentaire sur les coulisses de la série (30’) permet aux auteurs, aux acteurs et aux techniciens d’attirer la lumière des projecteurs sur leur travail et de souligner les inflexions du récit et l’évolution des personnages. La belle musique originale, interprétée par un orchestre symphonique, est commentée par le compositeur Jeff Danna, également auteur de l’accompagnement musical de deux autres séries : Camelot et Tyrant la dernière création très attendue de Gideon Raff (Hatufim) qui vient de sortir aux USA et au Royaume-Uni.
L’image est précise, bien contrastée, avec une belle profondeur de champ et un étalonnage méticuleux des couleurs.
Le son Dolby Digital 2.0 de la version originale garantit une parfaite intelligibilité des dialogues, mais nous prive de l’immersion convaincante que procurait le format multicanal 5.1 de la saison 1 autorisant quelques effets spectaculaires. Le doublage en français n’atteint pas la dynamique de la version originale et place les dialogues trop en retrait.
Regrettons, également, que l’édition Blu-ray n’ait pas traversé l’Atlantique !
Crédits images : © Showcase Entertainment