Réalisé par Daniel Burman
Avec
Fabián Arenillas, Alejandro Awada et Sergio Boris
Édité par Zylo
Santiago et Eugenio sont amis d’enfance. Ils exploitent ensemble un magasin d’appareils ménagers et font tout ensemble. Inséparables ! Jusqu’au jour où, soudainement, Eugenio disparaît sans laisser d’adresse. Ce que craignait Santiago arrive : Laura, l’épouse d’Eugenio fait irruption dans sa vie : elle veut savoir pourquoi il est parti et où diable il se cache.
Felicidad (pourquoi avoir coupé le titre original, El Misterio de la felicidad ?) est le dernier film du réalisateur argentin Daniel Burman, révélé sur la scène internationale il y a dix ans par Le Fils d’Elias (El Abrazo partido), salué par le Grand prix du jury au festival de Berlin.
Les quatre premières minutes de Felicidad disent tout, sans un mot et avec un humour à la Tati, sur l’amitié fusionnelle de Santiago et Eugenio. Une trouvaille : Eugenio efface de la main la buée du miroir devant lequel il se rase et c’est la tête de Santiago qui apparaît !
Une bonne idée comme celle-là n’est pas unique. Les deux amis affichent en permanence un visage détendu, souriant. Mais, sans qu’on sache pourquoi, le visage d’Eugenio se durcit soudain, un signe, on ne le devinera qu’après, annonciateur de sa disparition.
L’idée directrice du film, c’est l’observation des réactions de deux personnages, Santiago et Laura, après que leur routine ait été brutalement interrompue. Peut-être cette rupture est-elle prometteuse de meilleurs lendemains et de la naissance d’une complicité imprévisible entre Laura et Santiago qui cherchaient plutôt à s’éviter ? Le mystère du bonheur…
Une autre idée bien exploitée par Felicidad, c’est la révélation progressive d’une autre perception d’Eugenio, plus composite, résultant de la superposition des deux images, assez différentes, qu’avaient de lui ceux qui partageaient sa vie, Santiago et Maria.
Felicidad doit aussi beaucoup aux deux acteurs principaux, Guillermo Francella (Dans ses yeux), un autre bon film argentin, et Inés Estévez : le courant passe entre eux et ils réussissent à créer un couple qui attire la sympathie.
Un bon petit film qui se voit avec plaisir, sur fond de musique latino-américaine entraînante à défaut d’être très originale.
Test effectué sur check disc. Le menu musical et animé ne propose que la version originale (avec sous-titres français imposés), mais avec le choix entre deux formats : Dolby Digital 5.1 et 2.0.
Aucun supplément.
L’image (2.35:1) est agréable, avec des couleurs délicates et correctement étalonnées. Elle est toutefois un peu douce, principalement dans les scènes les moins éclairées dans lesquelles les noirs manquent de densité.
Le son est propre, avec un spectre assez ouvert, mais des basses qui pourraient être plus fermes. Certains dialogues sont légèrement étouffés, sans que cela gêne la compréhension. La version 5.1 assure une immersion satisfaisante dans l’ambiance et l’accompagnement musical.
Crédits images : © BD Cine, Telefe, INCAA, Total Entertainment