La Course au soleil (1956) : le test complet du DVD

Run for the Sun

Réalisé par Roy Boulting
Avec Richard Widmark, Trevor Howard et Jane Greer

Édité par Sidonis Calysta

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Le 28/07/2015
Critique

La course au soleil

Katy Connors rencontre dans un petit port mexicain Mike Latimer, un écrivain qui s’est coupé du monde après une douloureuse séparation. Katy, venue sans l’avouer pour écrire un article sur lui, décide d’abandonner son projet. Mike propose de la raccompagner jusqu’à Mexico. Mais leur petit avion doit faire un atterrissage forcé en pleine jungle. Ils sont recueillis par deux anciens nazis qui se sont terrés là pour se mettre à l’abri de poursuites.

La Course au soleil (Run for the Sun) est une adaptation de la nouvelle de Richard Connell, The Most Dangerous Game, réalisée par le cinéaste britannique Roy Boulting. Cette histoire fut, une première fois, adaptée pour l’écran en 1932 par Irving Pichel et Ernest B. Schoedsack sous le titre français Les Chasses du Comte Zaroff, puis une seconde fois, en 1945, par Robert Wise, sous le titre A Game of Death, encore inédit sur DVD. Quatre autres remakes suivirent qui ne méritent que l’oubli.

L’adaptation a été faite par Dudley Nichols, qui a, notamment, écrit le scénario d’une quinzaine de films de John Ford, dont Le Mouchard (The Informer, 1935), primé à Venise et oscarisé. Il a remplacé le personnage fou du comte Zaroff par deux nazis, poussés à traquer les deux héros comme du gibier, non pas pour le plaisir de la chasse, mais simplement pour préserver leur anonymat.

Il faut faire preuve d’un peu de patience pour arriver à l’action, qui occupe le dernier tiers du métrage, après une première partie, un peu longuette, dédiée à la présentation des deux personnages principaux et une deuxième, plus intéressante, où ils se retrouvent à la merci des criminels de guerre, dans un angoissant huis clos.

Le souvenir qui restera de La Course au soleil est la traque des deux fugitifs par une meute de dobermans. Cette troisième partie, efficacement construite pour soutenir le suspense, bénéficie d’une photographie qui titre le meilleur des paysages.

Le film vaut également pour sa solide distribution, en tête de laquelle Richard Widmark, abonné aux emplois de héros fragile, Trevor Howard, habitué à jouer les méchants (inoubliable dans la peau du capitaine Bligh dans Les Révoltés du Bounty réalisé par Lewis Milestone en 1962). La journaliste de New York est interprétée par Jane Greer qui avait brillé dans Ça commence à Vera Cruz (The Big Steal, Don Siegel, 1949) et Le Prisonnier de Zenda (Richard Thorpe, 1952).

S’il n’a pas l’étrange poésie de son prédécesseur, Les Chasses du Comte Zaroff, La Course au soleil est un beau film d’aventures au démarrage un peu lent.

La course au soleil

Édition - 7 / 10

Test effectué sur check disc. Le DVD est proposé dans un keep case avec une photo emblématique du film sur la jaquette. Un menu animé et musical offre le choix entre la version originale (avec sous-titres français imposés) et un doublage en français, les deux au format Dolby Digital 1.0.

Sous-titres pour malentendants.

En supplément, une première présentation (14’), dans laquelle François Guérif nous parle de Roy Boulting et de son frère jumeau John Boulting, tous deux réalisateurs, producteurs et scénaristes, loue la photo de Joseph LaShelle (oscarisé en 1945 pour Laura d’Otto Preminger) et rappelle, entre autres anecdotes, que Jane Greer eut de sérieux problèmes de santé causés par un infection virale contractée pendant le tournage.

Dans une deuxième présentation (8’), Patrick Brion évoque les deux adaptations précédentes de la nouvelle The Most Dangerous Game et nous rappelle que le film a été coproduit par Robert Waterfield et son épouse… Jane Russell !…

Pour finir, une galerie de photos.

Filmée en Superscope 235, l’image originale était en Cinémascope (2.35:1). Elle est ici recadrée au format 2:1 dans lequel des copies avaient également été tirées pour les salles qui n’étaient pas équipées pour le Cinémascope.

Cette réserve faite, le technicolor est parfaitement rendu, avec des couleurs aussi fraîches qu’au premier jour, une belle définition qui respecte la texture argentique. Les quelques rares petites taches sont presque imperceptibles.

Le son Dolby Digital 1.0 est, lui aussi, dans ses deux versions, très propre, pratiquement sans souffle et bénéficie d’une belle ampleur et d’une dynamique remarquable pour un film qui va fêter ses soixante ans. Le doublage français est artificiel et monotone.

La course au soleil

Crédits images : © Sidonis

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 29 juillet 2015
Cette nouvelle lecture de la nouvelle « Les Chasses du comte Zaroff » (The Most Dangerous Game), servie par une belle distribution, avec Richard Widmark en tête d’affiche, se termine par une traque haletante.

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