Danbé, la tête haute (2014) : le test complet du DVD

L’immeuble qu’habite Aya Cissoko, 8 ans, avec sa famille d’origine malienne, est détruit par un incendie criminel dans la nuit du 27 novembre 1986. Son père et son oncle périssent. Sa mère, Massiré, se retrouve seule pour élever Aya et ses deux jeunes frères. Aya, révoltée, indisciplinée, trouve son équilibre dans la pratique de la boxe…

Danbé, la tête haute ( » danbé  » signifie  » dignité  » en bambara) est l’adaptation du récit autobiographique d’Aya Cissoko, coécrit avec Marie Desplechin. Aya Cissoko, après avoir remporté de nombreux titres de boxe française, s’est lancée dans la boxe anglaise professionnelle jusqu’à obtenir le titre de championne du monde en 2006. Victime d’une fracture de vertèbre cervicale, elle doit raccrocher les gants et sort, en 2012, diplômée de Sciences-Po où elle a été admise dans un programme d’intégration de sportifs de haut niveau.

Danbé, la tête haute, coproduit par ARTE France, remporta le prix du meilleur téléfilm au Festival de la Fiction TV de La Rochelle en 2014. C’est le troisième long métrage de Bourlem Guerdjou, après Vivre au paradis, plusieurs fois récompensé, notamment par le prix du meilleur premier film au Festival de Venise 1998, puis Zaïna, cavalière de l’Atlas, prix du public au Festival de Locarno en 2005.

Danbé, la tête haute vaut pour la véracité de son scénario, pour la qualité de sa réalisation, avec quelques beaux mouvements de caméra, et aussi pour sa distribution. Tatiana Rojo montre, dans un de ses premiers grands rôles, celui de Massiré, une maîtrise acquise en une douzaine d’années d’expérience. Annabelle Lengronne est convaincante dans son interprétation d’Aya la boxeuse. Mais on remarque surtout Assa Sylla (Aya à 16 ans), révélée quelques mois plus tôt par Céline Sciamma dans son film Bande de filles (2014).

Test effectué sur check disc. Édité par Zylo, le disque, proposé dans un keep case, s’ouvre sur un menu animé et musical avec une option entre deux formats audio, Dolby Digital 5.1 et 2.0. Les quelques dialogues en langue bambara sont traduits en français par des sous-titres incrustés et trop haut placés.

Pas de bonus.

L’image (1.78:1), aux tonalités chaudes, soigneusement étalonnées, est agréablement contrastée et bien définie, avec toutefois une légère perte de résolution dans les scènes les plus sombres.

Le son, propre, avec un spectre bien ouvert et une assez bonne dynamique, restitue clairement les dialogues. Le format 5.1, par une utilisation discrète des voies latérales, est raisonnablement immersif.

Crédits images : © Zylo