Q-Planes (1939) : le test complet du DVD

Q Planes

Réalisé par Tim Whelan
Avec Laurence Olivier, Ralph Richardson et Valerie Hobson

Édité par Elephant Films

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Le 25/06/2015
Critique

Q-Planes

Quand des prototypes d’avions de guerre disparaissent mystérieusement, Scotland Yard envoie le Major Hammond mener l’enquête. Il peut compter sur le soutien du meilleur pilote de la base : Tony McVane (Laurence Olivier) et de la journaliste infiltrée Kay (Valerie Hobson). Le mystère est toujours entier quand l’aviateur est envoyé à son tour en mission d’essai, qui tourne à la catastrophe quand son appareil est descendu par un navire en plein Océan Atlantique. Mais cette attaque donnera peut-être la clef de l’énigme.

A l’aube de la Seconde Guerre mondiale, sous l’impulsion de Winston Churchill, le producteur Alexander Korda charge les cinéastes Tim Whelan (Le Voleur de Bagdad, Divorce de Lady X) et Arthur B. Woods, de réaliser une comédie d’espionnage enlevée et palpitante pour lancer la star de London Films, Laurence Olivier. Echappant au caractère pesant de certaines oeuvres de propagande, Q-Planes, Clouds over Europe ou bien encore Armes secrètes dans nos contrées, sorti deux mois avant l’entrée en guerre de l’Angleterre avec l’Allemagne, est un vrai petit chef d’oeuvre qui préfigure moult James Bond, comme L’Espion qui m’aimait, On ne vit que deux fois et surtout Opération Tonnerre. Cela n’est d’ailleurs pas anodin, puisque l’un des scénaristes de Q-Planes, Jack Whittingham aura inspiré le roman Opération Tonnerre à Ian Fleming.

Sur un rythme trépident, on suit à la fois les aventures d’un policier de Scotland Yard (Ralph Richardson, LA star du film) qui enquête sur la disparition mystérieuse de plusieurs prototypes d’avions britanniques et qui va rencontrer un jeune pilote (Laurence Olivier) qui souhaite également éclaircir ce mystère, d’autant plus que ses amis ont disparu avec les avions expérimentaux. C’était sans compter sur l’apparition d’une journaliste dynamique (délicieuse Valerie Hobson) prête à tout pour obtenir un scoop, et qui se révèle être…non, le mieux est de ne rien dire car Q-Planes contient son lot de rebondissements, d’humour british dévastateur, d’aventures, d’action, de charme avec deux romances contrariées et c’est absolument divin !

Il est temps aujourd’hui de réhabiliter ce bijou méconnu, génialement interprété et mis en scène, qui reste d’ailleurs d’une folle modernité, tant au niveau du jeu des comédiens que des dialogues et l’histoire digne des blockbusters contemporains.

Q-Planes

Édition - 5,75 / 10

La jaquette très attractive de ce nouveau titre de la collection Cinéma MasterClass est glissée dans un boîtier classique transparent, lui-même glissé dans un fourreau cartonné. Le menu principal est animé et musical.

En plus d’un lot de bandes-annonces, d’une galerie de photos, de liens internet et des credits, nous trouvons une présentation de Q-Planes par Jean-Pierre Dionnet (12’). Producteur, scénariste, journaliste, éditeur de bande dessinée et animateur de télévision, notre interlocuteur ne manque pas d’arguments pour replacer ce film de propagande dans son contexte. La genèse du projet, les metteurs en scène, les comédiens, les scénaristes, tout ceci est abordé avec une passion contagieuse !

De nombreux points, tâches, raccords de montage, fils en bord de cadre et rayures verticales parsèment le film tout du long. Toutefois, Q-Planes se voit doté d’un master correct et qui a visiblement été sauvé à temps. La photo parfois vaporeuse de l’immense directeur de la photographie Harry Stradling Sr. (Soupçons, Un Tramway nommé désir, My Fair Lady) est restituée, mais les partis pris engendrent un grain plus ou moins appuyé selon la luminosité de la séquence et les trucages (les transparences en avion notamment), mais la stabilité est de mise, l’ensemble trouve un équilibre d’ensemble, les blancs sont diaphanes. Toutefois, les noirs manquent de profondeur et quelques flous demeurent constatables. Les scènes tournées de jour sont les plus ciselées mais s’accompagnent d’un bruit vidéo évident, visible sur les plans avec le ciel dégagé. N’attendez pas cinquante nuances de gris (!), mais les conditions de visionnage demeurent acceptables.

Seule la version originale Dual Mono 2.0 est disponible. Hormis quelques chuintements et grincements, la piste mono demeure intelligible, les dialogues sont suffisamment clairs, la musique bien présente. Le souffle est limité, tout comme les saturations, et le confort acoustique est finalement propre et assuré.

Q-Planes

Crédits images : © Elephant Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
5,75 / 10
Avis

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Franck Brissard
Le 21 juin 2015
Il est temps de réhabiliter ce bijou méconnu, génialement interprété et mis en scène, qui reste d'ailleurs d'une folle modernité, tant au niveau du jeu des comédiens que des dialogues et l'histoire digne des blockbusters contemporains.

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