Suits - Saison 4 (2015) : le test complet du DVD

Avocat ambitieux d’une grosse firme de Manhattan, Harvey Specter a embauché pour l’épauler Mike Ross, un jeune homme très brillant, doté d’une mémoire photographique très précieuse… mais sans diplôme ! Ensemble, ils forment une équipe gagnante, prête à relever tous les défis. Mike a pris de l’assurance. Une ambitieuse initiative qu’il a prise crée une forte tension avec Harvey.

Suits, créée et coproduite par Aaron Korsh, revisite l’univers des cabinets d’avocat qui avait inspiré David E. Kelley pour Ally McBeal (1997-2002), Boston Justice (Boston Legal, 2004-2008) et Harry’s Law (2011-2012), pas encore éditée en Europe. Rappelons aussi l’excellente The Good Wife, qui entamera cet automne la diffusion de sa septième saison.

Les grandes qualités de Suits, relevées dans notre test des trois premières saisons, se confirment dans cette quatrième livraison. On y retrouve, sans ressentir la moindre lassitude, les ingrédients qui ont, jusque-là, assuré son succès.

En toile de fond, des conflits aux enjeux importants renouvellent l’intérêt du spectateur, épisode après épisode. Sur le devant de la scène, les membres du cabinet Pearson & Specter, des requins aux dents longues prêts à tout, sauf à se faire des cadeaux. Cette agressivité ambiante fait une belle place à l’humour, surtout nourri par deux personnages : Louis (Rick Hoffman) qui, depuis le premier épisode, est obsédé par le désir de devenir partner pour ajouter son nom sur la porte du cabinet, et Donna (Sarah Rafferty), la secrétaire de Harvey, qui connaît les travers de chacun et sait trouver les mots qui font mouche.

La distribution des rôles principaux, un des points forts de la série, respecte la parité : trois hommes, et trois femmes. Elle permet d’ajouter une autre corde à la série, celle des relations amoureuses qui compliquent encore un peu plus la cohabitation.

Quelques guests stars expérimentées viennent renforcer l’équipe : Eric Roberts, D.B. Woodside, Brendan Hines, Melanie Papalia, Brandon Firla et Neal McDonough.

Suits, c’est également des dialogues bien écrits, sophistiqués mais qui sonnent juste, du niveau de qualité de ceux de Mad men, mais aussi des décors élégants, mis en valeur par une photographie et un traitement des couleurs soignés.

Mettant fin à l’incertitude qui tourmentait les nombreux fans de la série, la nouvelle vient de tomber : Suits sera renouvelée pour une sixième saison de 16 épisodes !

Test effectué sur check discs. Les seize épisodes de 41 minutes sont gravés sur quatre DVD-9. Un menu animé et musical à cryptogrammes offre le choix entre trois versions audio : la version originale et deux doublages, en français et en espagnol, chacune au format Dolby Digital 5.1. Sous-titres dans huit langues (dont l’anglais pour malentendants).

On ne louera jamais assez la possibilité que nous donne Universal de zapper les mentions légales qui font perdre un temps précieux aux accros de la vidéo : autour d’une trentaine d’heures par an d’après mes propres estimations !

Les suppléments sont faits de scènes coupées d’une durée cumulée de 11 minutes (commençant et finissant en noir et blanc comme dans les livraisons précédentes) et un bêtisier de 8 minutes. S’y ajoute une web série (20’) en 11 épisodes, intitulée Suits recruite : la trace écrite, qui a les allures d’un montage de scènes coupées (avec, toutefois, une amusante parodie de Charlie et ses drôles de dames).

L’image, précise, exempte de fourmillements, offre des couleurs délicates, mais pourrait, comme pour les deux saisons précédentes, garantir des contrastes plus affirmés et une meilleure résolution dans certaines séquences en basse lumière. En revanche, il faut louer l’étalonnage des couleurs, froides, dans les tons gris et bleus et légèrement surexposées dans les scènes de jour dans les bureaux de la firme, plus chaudes dans l’intimité des appartements.

Pour le son, on peut apprécier que le format 5.1 du doublage français bénéficie également à la version originale, ce qui n’était pas le cas pour la saison 2, même si les enceintes latérales ne sont que très timidement sollicitées par la musique. La version originale est plus incisive, avec un meilleur équilibre entre ambiance et dialogues, facilement intelligibles dans les deux langues.

Crédits images : © Shane Mahood/USA Network