Major Crimes - Saison 1 (2012) : le test complet du DVD

Le capitaine Sharon Raydor a été muté des Internal Affairs (la police des polices) pour remplacer Brenda Johnson à la tête de l’équipe du LAPD chargée des enquêtes criminelles les plus délicates.

Major Crimes est le spin off de The Closer sur laquelle est tombé le rideau au terme de 7 saisons et 109 épisodes (2005-2012), à la suite de la décision de Kyra Sedgwick d’arrêter là sa contribution à la série. A aussi tiré sa révérence J.K. Simmons, alias Will Pope, le supérieur de Brenda Johnson.

« Le roi est mort, vive le roi ! », c’est reparti pour un tour avec Mary McDonnell, choisie pour prendre la relève. Elle n’est pas une inconnue : c’était, dans The Closer, la représentante des Internal Affairs, la bête noire de Brenda Johnson, toujours en délicatesse avec la procédure au nom de l’efficacité.

Le personnage principal de Major Crimes est le contretype de celui de The Closer. À une Brenda Johnson exubérante, réagissant au quart de tour, indisciplinée, rusée et manipulatrice pour faire avouer les coupables, succède une Sharon Raydon respectueuse du protocole, distante, contrôlant ses émotions. Le jour et la nuit !

L’absence de Kyra Sedgwick se fait évidemment sentir. Mais, après le pilote, le personnage de Sharon Raydor ne tarde pas à devenir familier. Mary McDonnell a un beau palmarès : elle était le président Laura Roslin dans Battlestar Galactica, après avoir commencé une longue carrière sous la blouse d’un médecin urgentiste, aux côtés d’Elliott Gould, dans la première série E/R (1984-1985), puis de réapparaître dans plusieurs épisodes de la série Urgences (ER) en 2002 et de Grey’s Anatomy en 2008. Elle réussit, dans son nouvel avatar de policier, à capter l’intérêt pour ce nouveau chef d’une équipe qui reste pratiquement inchangée.

Major Crimes infléchit la structure du scénario : alors que The Closer donnait beaucoup plus de place aux démêlés professionnels et privés de Brenda Johnson, le spin off se concentre sur les enquêtes et sur l’arrestation des coupables auxquels est toujours proposé un « deal », une réduction de peine en échange d’une confession. Cela n’empêche pas une astucieuse exploitation de l’animosité déclarée du lieutenant Louie Provenza pour son nouveau chef.

Viennent dans Major Crimes rejoindre la distribution de The Closer, deux nouveaux personnages : celui de la seule femme dans l’équipe, Amy Sykes, interprétée par Kearran Giovanni, un ajout intéressant au casting, et celui de Rusty (il fit son entrée au dernier, et remarquable, épisode de The Closer), un adolescent à problèmes, abandonné par ses parents. L’entrée de ce nouveau personnage, quel que soit le talent de son interprète, Graham Patrick Martin, lance une intrigue incidente et crée de l’émotion, un choix scénaristique discutable.

Major Crimes, édité dès 2012, a mis du temps à nous arriver. Le calendrier de livraison devrait s’accélérer : les 19 épisodes de la saison 2 nous arriveront le 18 novembre.

En conclusion, Major Crimes est un spin off honorable dont la quatrième saison est en cours de diffusion aux USA. France 2 vient cependant de décider de suspendre la diffusion de la saison 2 au profit de Suspect No 1, remake américain du brillant Suspect numéro 1 avec Helen Mirren (Prime Suspect, 1991-2006).

Les trois DVD-9 sont présentés dans un keep case inséré dans un étui. Un menu musical fixe à pictogrammes propose le choix entre la version originale en Dolby Digital 5.1 et deux doublages, en français et en espagnol, au format Dolby Digital 2.0.

Sous-titres en français, espagnol, néerlandais, suédois et anglais pour malentendants.

En supplément, des scènes coupées sur le disque 1 (1’) et le disque 3 (1’).

Tous les autres bonus sur le disque 3.

Major Crimes, major challenge (16’), dans lequel les producteurs justifient leur choix, plutôt inspiré, pour continuer de faire vivre les personnages, de confier la responsabilité de l’équipe à Sharon Raydor, l’antagoniste, détestée par le public, de Brenda Johnson.

Viennent ensuite, Au coeur de la brigade de Major Crimes (17’) qui dirige les projecteurs sur les personnages de Sharon Raydor et Louie Porvenza dont les relations, plutôt tendues, alimentent le récit de la saison 1. Puis, La nouvelle recrue de Raydor (6’) sur l’entrée dans la ronde de Kearran Giovanni dans le rôle d’Amy Sykes. Un entretien avec Graham Patrick Martin (6’) se centre sur le nouveau personnage de Rusty qui s’intègre à toute la série. Pour finir, un bêtisier (4’).

Ces bonus, à penchant promotionnel, sont tous en anglais avec sous-titres optionnels.

L’image 1.78:1 est propre, correctement définie dans toutes les conditions d’éclairage, avec une texture agréable et un soigneux étalonnage des couleurs.

Le son Dolby Digital 5.1 de la version originale est, malgré une utilisation parcimonieuse des voies latérales, préférable au 2.0 du doublage français, qui bénéficie toutefois d’une clarté et dynamique satisfaisante.

Crédits images : © Warner Bros. Television