Réalisé par Jérôme Cornuau
Avec
Déborah François, Marie Guillard et Ariane Ascaride
Édité par Zylo
Laetitia et Marc viennent d’emménager dans un petit village. Leur maison est voisine de celle d’Hélène et Nicolas. Une nuit, réveillée par des cris, Laetitia surprend Nicolas en train de battre sa femme.
Produit par Europacorp Television, coproduit par France Télévisions, diffusé par France 2 et réalisé par Jérôme Cornuau, C’est pas de l’amour ne brille pas par l’originalité de son scénario ou de sa mise en scène, assez conventionnelle.
Cette relative banalité de traitement qui lui donne les allures d’un documentaire fiction peut être vue comme un atout de ce plaidoyer pour la cause des femmes battues.
Laetitia est-elle sûre de ce qu’elle a vu ? Hélène ne s’est-elle pas elle-même infligé les ecchymoses visibles sur son visage et son corps, comme le soutient Nicolas, son mari médecin qui la dit malade ? Ce qu’elle confirme, à plusieurs reprises, prétendant être tombée. Obligée d’avouer la réalité, elle refuse obstinément de porter plainte.
Nicolas (interprété par Patrick Catalifo) a parfois ses bons moments. Il aime manifestement Hélène… à sa façon ! Le choix de nuancer le portrait, de ne pas le dépeindre comme une brute absolue, crédibilise le récit.
Les deux vieilles maisons aux peintures défraîchies qui servent de cadre au récit renforcent le ton banal de l’exposé sur les violences conjugales qu’on pourrait dire « ordinaires », avec le sentiment de culpabilité de la victime, ses réticences à porter plainte, soit par peur de mettre fin à une relation n’ayant pas que des mauvais côtés, soit, tout simplement, par peur d’exacerber la violence.
Laetitia est interprétée avec justesse et naturel par Déborah François. Marie Guillard est nettement moins convaincante dans le rôle d’Hélène.
Test effectué sur un check disc. Le menu animé et musical n’offre aucune interactivité.
L’image 1.78:1, aux couleurs délicates, d’une texture agréable, assure une bonne définition dans toutes les conditions d’éclairage.
Le son Dolby Digital stéréo est sans reproches : dialogues clairs, équilibrés avec l’accompagnement musical agréable, jamais intrusif.
Crédits images : © EuropaCorp Television