Interdit d'interdire (2006) : le test complet du DVD

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Réalisé par Jorge Durán
Avec Caio Blat, Maria Flor et Alexandre Rodrigues

Édité par LCJ Editions & Productions

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Le 09/09/2015
Critique

Interdit d'interdire

Deux amis partagent la même chambre à Rio de Janeiro : León, étudiant en sociologie et Paolo, interne dans un hôpital. Leticia, la petite amie de León, étudiante en architecture, ne laisse pas indifférent Paolo. Tous les trois mènent une vie sans histoire jusqu’au jour où Roselina, hospitalisée dans un état critique, demande à Paolo de retrouver un proche.

Interdit d’interdire, réalisé en 2006, est le troisième film de Jorge Duràn, réalisateur et scénariste. Il a, notamment, coécrit le scénario de Pixote, la loi du plus faible (1981) d’Hector Babenco.

À la différence des autres films brésiliens tournés dans les favelas, ou en bordure des favelas (par exemple La Cité de Dieu de Fernando Meirelles ou sa déclinaison sous forme de série, La Cité des hommes), les trois personnages principaux d’Interdit d’interdire, à défaut de rouler sur l’or, ne sont pas des laissés pour compte, ballotés entre la misère et le crime, mais des jeunes à l’avenir assuré menant une existence tranquille.

Les problèmes sociaux (notamment, le racisme à l’encontre des noirs dont souffre León) sont néanmoins évoqués dans plusieurs conversations entre León et Leticia qui ne réussissent pas à susciter l’intérêt de Paolo, insouciant, cherchant seulement à profiter de l’instant présent. À chaque fois que ces amis le rappellent à la modération (il a une ardoise chez les commerçants du quartier et fume assidûment de la marijuana), il leur objecte « Il est interdit d’interdire ! »

La première moitié du film est une comédie teintée de marivaudage, les personnages glissant insensiblement, avec quelques heurts sans gravité, vers un triangle amoureux. Dans la seconde moitié, en revanche, le trio est accidentellement entraîné dans une spirale de violence qui crée un réel suspense jusqu’à la fin ouverte.

Interdit d’interdire sonne juste, par la simplicité de ses dialogues et grâce au talent de ses interprètes, notamment de Ciao Blat et de Maria Flor.

Interdit d'interdire

Édition - 4,5 / 10

Le DVD-5, présenté dans un encombrant boîtier de 14 mm, avec une photo des trois personnages reprise sur la sérigraphie du disque, s’ouvre sur un menu fixe sur fond de bossa nova. Le film, d’une durée 96 minutes et pas les 110 minutes mentionnées au dos de la jaquette, est présenté avec des sous-titres français incrustés dans l’image et pas toujours très lisibles sur fonds clairs.

Aucun supplément, à l’exception d’une bande-annonce.

L’image (1.85:1) est, fort malheureusement, ratatinée en 4/3 ! Et sa définition laisse trop à désirer pour un agrandissement qui lui ferait occuper toute la surface de l’écran. Dans les scènes d’intérieur, moins éclairées, les noirs se bouchent souvent et l’étalonnage des couleurs manque de stabilité.

Le son Dolby Digital 2.0 s’en sort un peu mieux, surtout pour l’accompagnement musical, un peu moins bien pour les dialogues, occasionnellement caverneux.

Interdit d'interdire

Crédits images : © Ceneca Producciones, El Desierto Filmes, Media Pro, Antonioli & Amado Produções, Quanta Centro de Produções Cinematográficas

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
4,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 9 septembre 2015
Cette histoire de trois étudiants confrontés par accident à la violence des favelas de Rio sonne juste, grâce à la qualité des dialogues et au talent naturel des trois jeunes acteurs.

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