Bullet (2014) : le test complet du DVD

Réalisé par Nick Lyon
Avec Danny Trejo, Jonathan Banks et Torsten Voges

Édité par Program Store

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 21/08/2015
Critique

Bullet

Frank Marasco, surnommé  » Bullet « , est le flic le plus féroce de Los Angeles. Il s’apprête à partir à la retraite. Lorsque son petit-fils est kidnappé par un baron de la drogue qui veut empêcher l’exécution de son fils en prison, il refuse de céder au chantage et décide de se faire justice lui-même : il ne reculera devant rien pour le retrouver.

Oh le beau nanar que voilà ! Tourné avec trois «  petits  » millions de dollars, Bullet est porté par l’inimitable Danny Trejo. Agé aujourd’hui de 71 ans (bah oui), avec sa gueule incroyable sortie des bas-fonds de Los Angeles que l’on a pu découvrir en 1985 dans Runaway Train d’Andrei Konchalovsky, puis dans des petites productions avant d’être «  popularisé  » grâce au succès inattendu de Desperado de Robert Rodriguez, Danny Trejo a ensuite traîné sa carcasse tatouée dans Heat de Michael Mann, Les Ailes de l’enfer de Simon West, Piège fatal de John Frankenheimer, et même Le Jaguar de Francis Veber (si si), mais c’est véritablement dans les films de son cousin au second degré Robert Rodriguez, Une nuit en enfer, les Spy Kids, Il était une fois au Mexique et bien sûr les Machete grâce auxquels il accède au premier rôle, qu’il demeure le plus marquant. Aujourd’hui, Danny Trejo mange à tous les râteliers. En 2015 il est annoncé dans 35 films, téléfilms et séries, tandis que sa filmo compte aujourd’hui plus de 300 titres !

Dans Bullet, réalisé par un certain Nick Lyon (à éviter de prononcer à la française dans un stade de foot), Danny Trejo incarne un flic. Un rôle de composition donc. Que les fans (s’il y en a) se rassurent, il ne joue pas un policier comme les autres puisqu’il possède ses «  méthodes  » et donne du poing pour le plaisir dans quelques matchs clandestins où il exhibe fièrement sa moustache et son torse tatoué d’une femme portant un sombrero.

Avec Bullet, Trejo trouve son Taken, largement pompé, au point que l’acteur (?) déclame la désormais célèbre tirade de Liam Neeson «  I don’t know who you are. I don’t know what you want. […] I will look for you, I will find you, and I will kill you.  » quasiment à la virgule près. Après l’enlèvement de son petit-fils par un très méchant baron de la drogue (inénarrable Jonathan Banks), le fauve est lâché et le voilà qui part faire justice lui-même, tandis que le fils du gouverneur de Californie est également enlevé…on vous épargne la raison de ces deux kidnappings - de toute façon vous avez sûrement lu le synopsis - mais voilà, tout est prétexte pour que l’ami Danny sorte les pétoires en faisant reluire ses bacchantes.

C’est très mal, mais alors très mal réalisé. C’est donc très drôle et très réussi dans le genre nanar du dimanche soir avec une musique tout droit sortie d’un épisode de Walker Texas Ranger. Danny Trejo a l’air de s’en foutre complètement et il le fait bien. Avec son air de se demander sans cesse ce qu’il fait là, il traverse le film en se demandant peut-être si ce qui lui arrive est réel, et s’en donne à coeur joie quand il joue à Commando, seul contre un cartel entier. Le montage est horrible, mais hilarant, tout comme les dialogues tordants relevés à la sauce piquante par une version française à se rouler par terre. On regarde Bullet en mode Off, bouddhiste, autrement dit le corps ici et l’esprit ailleurs, la bave qui coule, les yeux hagards… on est complètement déconnectés devant un tel spectacle et finalement ça repose. Ca sert à ça les nanars !

Bullet

Édition - 5,75 / 10

Bullet sort directement dans les bacs français, uniquement en DVD, édité chez Program Store. La jaquette saura attirer l’oeil des amateurs de nanars. Le menu principal est animé et musical.

Seule la bande-annonce en version française est disponible.

Ce DTV n’est pas proposé en HD. Si l’on est d’abord séduit par le rendu de la colorimétrie alliant des couleurs à la fois chaudes et froides (avec usage de filtres), force est de constater que la définition chancelle à plusieurs reprises, malgré une luminosité plaisante, mais dénaturant souvent le piqué (trop doux à notre goût) et les détails, notamment au niveau des visages des comédiens. Le codec tente de consolider certains plans avec difficulté. De plus, la profondeur de champ est décevante, quelques fourmillements et moirages s’invitent à la partie, ainsi qu’un léger grain, la gestion des contrastes étant au final aléatoire. Toutefois, certains plans sortent aisément du lot avec un relief indéniable.

L’ensemble des enceintes sur les pistes anglaise et française Dolby Digital 5.1 est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances sont plaisantes, la musique bénéficie d’un traitement de faveur avec une large ouverture. Seuls les dialogues sur la version originale manquent un peu d’ardeur sur la centrale par rapport à la piste française qui de son côté délivre les voix avec plus de peps.

Bullet

Crédits images : © Program Store

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
5,75 / 10
Avis
Multimédia
Bullet
Bande-annonce VF

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)