Réalisé par Maïwenn Le Besco
Avec
Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot et Louis Garrel
Édité par Studiocanal
Après un grave accident de ski, Tony est admise dans un centre de rééducation afin de retrouver la motricité de son genou. Rythmé par les soins et la rencontre avec une bande, son séjour est l’occasion de se remémorer son passé : elle revit sa relation amoureuse avec Georgio qu’elle a aimé avec passion.
Mon roi, le quatrième long métrage de Maïwenn, déçoit après Polisse : la gravité de son thème et l’authenticité conférée par son aspect documentaire ne pouvaient laisser le spectateur indifférent.
Mon roi choisit le thème, rebattu sur les écrans, de la rupture du couple. Un thème ultra conventionnel qui aurait gagné à être abordé par une approche un peu nouvelle. Ce qui n’est pas le cas. Ni la réalisation, ni le scénario, coécrit par Maïwenn et Étienne Comar, ne révèlent une grande originalité.
Ce qui aurait pu éviter la linéarité du récit, les flashbacks qui commencent dans le centre de rééducation, finissent par agacer tant ils sont nombreux et, surtout, tant ils nous ramènent à des situations répétitives.
On est, d’ailleurs, d’emblée agacé par l’explication de l’accident - la rupture des ligaments croisés du genou par la rupture du couple - donnée avec une inébranlable assurance par une madame-je-sais-tout-psychiatre qui, devant l’incrédulité de la patiente, enfonce le clou en lui demandant de prononcer lentement le mot « genou » : « ge-nou »… « je, nous ». CQFD !
On peut apprécier le jeu des acteurs : Emmanuelle Bercot a décroché pour sa prestation, très démonstrative, frisant l’hystérie, le prix d’interprétation féminine au festival de Cannes, partagé toutefois avec Rooney Mara pour Carol (quelle drôle d’idée, de partager ce prix !).
Pour beaucoup, ça ne suffira pas à dissiper l’ennui…
Mon roi (120 minutes) tient sur un DVD-9 (une édition Blu-ray est aussi disponible) logé dans un keep case (non fourni pour le test effectué sur un check disc). Le menu animé et musical propose trois formats audio : Dolby Digital 5.1 ou 2.0, ainsi qu’une piste d’audiodescription (DD 2.0).
Sous-titres pour malentendants.
En supplément, pas moins de 30 minutes de scènes coupées qu’apprécieront celles et ceux qui ont adoré le film, un peu moins les autres.
Suit un bêtisier (14’).
L’image (2.40:1) présente des couleurs agréablement saturées, mais manque de netteté, particulièrement dans les acènes sombres. Certaines séquences sont, d’autre part, affectées par un fort bruit vidéo.
Le son Dolby Digital 5.1 n’appelle aucune remarque. Les dialogues sont clairement restitués, dans un bon équilibre avec l’ambiance et l’accompagnement musical.
Crédits images : © Productions du Trésor