Mon roi (2015) : le test complet du DVD

Réalisé par Maïwenn Le Besco
Avec Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot et Louis Garrel

Édité par Studiocanal

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Le 15/03/2016
Critique

Mon roi

Après un grave accident de ski, Tony est admise dans un centre de rééducation afin de retrouver la motricité de son genou. Rythmé par les soins et la rencontre avec une bande, son séjour est l’occasion de se remémorer son passé : elle revit sa relation amoureuse avec Georgio qu’elle a aimé avec passion.

Mon roi, le quatrième long métrage de Maïwenn, déçoit après Polisse : la gravité de son thème et l’authenticité conférée par son aspect documentaire ne pouvaient laisser le spectateur indifférent.

Mon roi choisit le thème, rebattu sur les écrans, de la rupture du couple. Un thème ultra conventionnel qui aurait gagné à être abordé par une approche un peu nouvelle. Ce qui n’est pas le cas. Ni la réalisation, ni le scénario, coécrit par Maïwenn et Étienne Comar, ne révèlent une grande originalité.

Mon roi

Ce qui aurait pu éviter la linéarité du récit, les flashbacks qui commencent dans le centre de rééducation, finissent par agacer tant ils sont nombreux et, surtout, tant ils nous ramènent à des situations répétitives.

On est, d’ailleurs, d’emblée agacé par l’explication de l’accident - la rupture des ligaments croisés du genou par la rupture du couple - donnée avec une inébranlable assurance par une madame-je-sais-tout-psychiatre qui, devant l’incrédulité de la patiente, enfonce le clou en lui demandant de prononcer lentement le mot « genou » : « ge-nou »… « je, nous ». CQFD !

On peut apprécier le jeu des acteurs : Emmanuelle Bercot a décroché pour sa prestation, très démonstrative, frisant l’hystérie, le prix d’interprétation féminine au festival de Cannes, partagé toutefois avec Rooney Mara pour Carol (quelle drôle d’idée, de partager ce prix !).

Pour beaucoup, ça ne suffira pas à dissiper l’ennui…

Mon roi

Édition - 7 / 10

Mon roi (120 minutes) tient sur un DVD-9 (une édition Blu-ray est aussi disponible) logé dans un keep case (non fourni pour le test effectué sur un check disc). Le menu animé et musical propose trois formats audio : Dolby Digital 5.1 ou 2.0, ainsi qu’une piste d’audiodescription (DD 2.0).

Sous-titres pour malentendants.

En supplément, pas moins de 30 minutes de scènes coupées qu’apprécieront celles et ceux qui ont adoré le film, un peu moins les autres.

Suit un bêtisier (14’).

L’image (2.40:1) présente des couleurs agréablement saturées, mais manque de netteté, particulièrement dans les acènes sombres. Certaines séquences sont, d’autre part, affectées par un fort bruit vidéo.

Le son Dolby Digital 5.1 n’appelle aucune remarque. Les dialogues sont clairement restitués, dans un bon équilibre avec l’ambiance et l’accompagnement musical.

Mon roi

Crédits images : © Productions du Trésor

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
Avis

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P. de Melun
Le 4 mars 2021
Une histoire à la fois sensuelle, violente, tourmentée et impitoyable au travers d’un scénario intelligent qui peut également déranger, mais en aucun cas laisser indifférent. Pour sa quatrième réalisation, Maïwenn sonde et filme au plus près l’intimité d’un couple, comme une danse autour d’un précipice. Même si la réalisation force un peu le trait de ses personnages atypiques, psychologiquement instables, « Mon roi » parvient néanmoins à rendre crédible cette étude des vertiges de l’amour sur une période de 10 ans, dans ses moments les plus profonds : coup de foudre, passion dévorante, haine, amour manipulateur et destructeur… La caméra immersive de la réalisatrice suit de près deux acteurs dans l’excellence, Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel qui transcendent sans pudeur leur interprétation. Dans la singularité relationnelle du couple, beaucoup ne se reconnaitront pas mais force est de constater que l’effet hypnotique de la mise en scène, cette impression troublante de pénétrer dans l’intimité des personnages pour assister à des moments de vérité jusqu’à l’humiliation permet d’accéder aux multiples dimensions d’une relation amoureuse : splendeur, affres, toxicité parfois. Le cinéma de Maïwenn est clivant, adulé ou détesté. Mais il provoque des émotions : essorage des acteurs jusqu’à épuisement, analyse subtile des relations humaines, écriture scénaristique habile. Un film de grande qualité donc, servi par des acteurs dans un performance scénique des plus aboutie.
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Franck Brissard
Le 16 mars 2016
Pas de commentaire.
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Philippe Gautreau
Le 15 mars 2016
Le scénario et la réalisation de Mon roi n’apportent aucune touche originale au thème rebattu de la rupture du couple. Il reste un numéro d’acteur qui plaira à celles et ceux qui ne craignent pas l’excès.

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