Girls - L'intégrale des saisons 1 à 4 (2012) : le test complet du DVD

Les années passent, mais Hannah, Jessa, Shoshanna et Marnie, les quatre amies de New York ne se sont pas sorties des difficultés qu’elles éprouvent à grandir. Elles en sont toujours à se définir un but dans la vie. À trouver le garçon qui répond à leurs canons… et supporte leur compagnie. Il ne suffit pas de laisser gentiment le temps passer pour sortir de l’adolescence. Il y a aussi à franchir (ou contourner) les obstacles qui s’interposent sur leur chemin et, pire encore, des choix à faire.

Girls a son homme-orchestre : Lena Dunham, créatrice, showrunner, coscénariste, coréalisatrice coproductrice : la liste des choses qu’elle ne fait pas dans sa série serait plus courte !

Il y a dans Girls un peu de Sex and the City (Série). Mais les filles sont plus jeunes, plus fauchées et beaucoup de choses ont changé au cours de la décennie qui vient de s’écouler. Il y a aussi un peu de Woody Allen dans toutes les questions existentielles que se posent les filles, dans la maladresse de leurs relations avec les autres, en particulier avec les garçons et, surtout, dans leur angoisse à affronter la vie.

Il y a tout ça dans Girls, mais avant tout Hannah Horvath/Lena Dunham. Accoutumé à l’univers de Girls, pour avoir passé en revue les trois premières saisons de la saga, il m’est difficile de dissocier la créatrice de son personnage. On peut même se demander si Jessa, Shoshanna et Marnie, en dépit de leurs différences, ne sont pas plusieurs composantes d’un même personnage, très complexe.

Le scénario allie gravité et humour, un humour souvent caustique distillé par des dialogues remarquablement bien écrits tout en restant naturels. Ancrée dans son environnement, New York, Girls a néanmoins une portée universelle : chacun d’entre nous pourra, à un moment ou un autre, s’y reconnaître.

Girls taille sa route sans faillir, saison après saison : la septième est déjà confirmée pour 2017. Et la saison 4, nouvellement sortie, reste aussi prenante que les trois précédentes, avec un regard appuyé sur les parents d’Hannah (la génération d’avant a aussi ses problèmes) et l’entrée d’une nouvelle fille, Mimi-Rose.

Girls, une réussite de plus à ajouter au palmarès de HBO, a engrangé une belle moisson de prix : Golden Globes, Primetime Emmy Awards, BAFTA Awards…

L’intégrale des saisons 1 à 4, à raison de 10 épisodes de 26 minutes par saison (12 pour la saison 3), sort (simultanément avec la saison 4, disponible séparément), dans un conditionnement dévoreur d’espace sur les étagères : 8 DVD (2 par saison) dans quatre keep cases de 14 mm !

Le menu animé et musical propose, pour chaque saison, le choix entre la version originale (avec sous-titres optionnels), au format Dolby Digital 5.1, et plusieurs doublages, dont le français dans le même format multicanal.

On continuera à regretter l’absence en France de l’édition Blu-ray disponible en région A et en région B au Royaume Uni.

Dans les coulisses des épisodes aligne une suite de courts entretiens avec Lena Dunham, presqu’un à chaque épisode, sur les personnages, leurs problèmes, les défis qu’ils ont à relever… Délivrés à un débit rapide, ils sont plutôt agréables à entendre.

Certaines saisons offrent des bonus plus substantiels. La saison 1, par exemple, contient une rencontre entre Lena Dunham et Judd Apatow (24’) et une conversation entre Lena Dunham et ses trois amies (21’) avec quelques anecdotes sur la série et des commentaires sur la personnalité des personnages. On y apprend aussi que Judd Apatow, producteur exécutif de la série, a eu l’idée de la décision des parents de Hannah de lui couper les vivres pour démarrer la série.

La saison 4 ne contient que les petites coulisses des épisodes (durée cumulée : 32’) et, comme les autres saisons, un commentaire de certains épisodes (1, 2, 6 et 8), pas inintéressants, bien qu’un peu brouillons parfois, mais réservés aux anglophones, faute de sous-titres !

L’image 1.78:1 partait bien avec la saison 1, ce qui nous faisait dire que la série bénéficiait d’une image parfaitement définie, bien contrastée, d’une bonne profondeur de champ et de noirs profonds.

Appréciation sérieusement revue à la baisse pour les saisons 2 et 3 dans lesquelles l’image manquait terriblement de luminosité et de contrastes, paraissant même recouverte d’un voile gris dans quelques scènes en intérieur. D’où la note générale très moyenne.

Avec la saison 4, l’image a retrouvé la luminosité et les contrastes de la saison 1, que nous avions notée à 4,5/5.

Le son Dolby Digital 5.1, disponible non seulement pour la version originale mais aussi pour le doublage en français, restitue avec clarté les dialogues et la musique d’accompagnement. Bien que la série ne soit pas, par sa nature, propice à une démonstration d’effets spéciaux, les enceintes surround auraient pu être un peu plus souvent sollicitées. Cependant, les ambiances sonores des rues de New York sont suffisamment immersives.

Crédits images : © Apatow Productions