The Magnet (1950) : le test complet du DVD

Réalisé par Charles Frend
Avec Stephen Murray, Kay Walsh et James Fox

Édité par Tamasa Diffusion

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Le 27/07/2016
Critique

The Magnet

Liverpool, 1950. Johnny Brent, 10 ans, le fils d’un psychiatre, se promène sur la plage quand son regard est attiré par un aimant avec lequel joue un garçonnet. Après avoir vainement tenté d’obtenir l’aimant en échange de tout ce qui traînait dans ses poches, Johnny réussit à le troquer contre une « montre invisible » ! Peu après, se méprenant sur le sens d’une conversation entre la mère du gamin et une autre femme, il croit que l’enfant est mort du chagrin causé par la perte de l’aimant. Johnny s’en débarrasse en le donnant au soutien d’une oeuvre de charité pour doter un hôpital d’un poumon d’acier.

The Magnet est une réalisation de Charles Frend, produite par les Ealing Studios. Après avoir été, notamment, le monteur de quatre films d’Alfred Hitchcock, il commença sa carrière de réalisateur en 1942 avec trois films de propagande. Ses meilleures oeuvres sont La Mer cruelle (1953), SOS Scotland Yard (The Long Arm, 1956, Ours d’argent au festival de Berlin) et Il était un petit navire (Barnacle Bill, 1957) avec Alec Guinness en tête de distribution.

T.E.B. Clarke, l’auteur du scénario de Passeport pour Pimlico et de The Magnet avait écrit, peu avant, celui de Hue and Cry (À cor et à cri), réalisé par Charles Crichton en 1947, une autre histoire d’initiation, de passage de l’adolescence vers l’âge adulte, la première de la longue série de comédies qui sortira des Ealing Studios, un peu plus sombre que The Magnet et située dans un contexte social différent, celui des quartiers pauvres de l’East End londonien.

The Magnet

The Magnet, derrière l’histoire assez candide d’une suite de méprises qui conduit Johnny à se sentir meurtrier, à se croire recherché par la police, le film esquisse un portrait caustique des classes aisées et, particulièrement, épingle méchamment la psychiatrie quand le père de Johnny échafaude une invraisemblable théorie pour expliquer le comportement erratique de son fils. En toile de fond, un tableau de l’Angleterre de l’après-guerre avec les tickets de rationnement qui subsisteront jusqu’en 1954 et quelques traces des bombardements encore visibles dans les quartiers pauvres dans lesquels Johnny cherche à se fondre pour échapper à ses supposés poursuivants.

The Magnet, c’est aussi le premier grand rôle de James Fox, alors âgé de 11 ans et crédité sous son vrai nom, William Fox, dont le talent déjà discernable allait être révélé par sa mémorable confrontation avec Dirk Bogarde dans le sulfureux The Servant réalisé par Joseph Losey en 1963 et confirmé en 1984 par La Route des Indes (A Passage to India), le dernier film de David Lean.

The Magnet est une plaisante découverte : ce film méconnu risquait de tomber dans un oubli définitif sans l’heureuse initiative de Tamasa Diffusion.

The Magnet

Édition - 7,5 / 10

The Magnet (75 minutes) tient sur un DVD-5 logé dans un digipack de 7 mm. Le menu fixe et et musical débouche sur une interactivité limitée au choix des maigres bonus. Le film est, en effet, proposé dans sa seule version originale avec sous-titres français optionnels.

En supplément, une galerie de 17 photos du film ou d’affiches. Et une filmographie sélective du réalisateur Charles Frend et des acteurs James Fox et Kay Walsh qui tient le rôle de la mère de Johnny.

Le vrai bonus est un livret illustré de 16 pages avec Le regard de Charlotte Garson, une analyse pertinente et bien écrite du film.

L’image (1.37:1) a été parfaitement nettoyée par la restauration qui a préservé sa texture argentique. Un délicat dégradé de gris, avec des blancs lumineux et des noirs denses.

Le son Dolby Digital 2.0 mono a presque été débarrassé du souffle. Seuls subsistent quelques petits craquements occasionnels. Les dialogues sont clairement restitués, à peine affectés par quelques saturations passagères.

The Magnet

Crédits images : © Tamasa Diffusion

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 28 juillet 2016
The Magnet, raconte comment une suite de méprises fait croire à un jeune garçon qu’il est devenu un criminel. Cette fable sur la culpabilité est l’occasion que saisissent le réalisateur Charles Frend (La Mer cruelle) et le scénariste T.E.B. Clarke (Passeport pour Pimlico) pour égratigner assez méchamment la bourgeoisie britannique de l’après-guerre. Une surprise : le rôle principal est tenu par James Fox à l’âge où il portait encore des culottes courtes !

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