She-Wolf of London (1946) : le test complet du DVD

Réalisé par Jean Yarbrough
Avec Don Porter, June Lockhart et Sara Haden

Édité par Elephant Films

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Le 09/05/2016
Critique

Le Monstre de Londres

Plusieurs meurtres sauvages ont été commis dans un parc à Londres. Pour les enquêteurs de Scotland Yards, le tueur serait une femme, et probablement une femme loup-garou. La jeune et jolie héritière Phyllis Allenby, sur le point de se marier, craint d’être la responsable : selon une légende familiale - la malédiction des Allenby - plusieurs de ses ancêtres sont réputés pour avoir été des lycanthropes…

1946. Les studios Universal doivent se rendre à l’évidence, l’âge d’or de leurs Universal Monsters est déjà derrière eux. She-Wolf of London, dont le titre fait explicitement référence au Le Monstre de Londres tourné dix ans plus tôt, réalisé par Jean Yarbrough (Le Roi des zombies, The Devil Bat) en 1946, n’est en aucun cas un film d’horreur et d’épouvante, puisque tout simplement il n’y a aucun loup-garou visible à l’écran malgré son titre américain. Il s’agit ici d’un moyen-métrage (59 minutes montre en main), produit pour être accompagné d’un autre film en double-programme, qui fait beaucoup penser à un épisode de la série qui allait alors émerger dix ans plus tard, Alfred Hitchcock présente.

Sans trop dévoiler l’histoire, nous dirons que Phyllis Allenby (June Lockhart avec ses faux airs d’Heather Graham), une jeune fille innocente, héritière d’une fortune conséquente, est sur le point de se marier. Jusqu’au jour, où elle apprend que des londoniens, hommes, femmes et même des enfants, sont victimes d’une bête que certains affirment être une femme-louve ! Les corps sont retrouvés dans un parc situé à proximité de la résidence des Allenby. Le matin en se réveillant, sa tante, habitant sous le même toit, retrouve les chaussures crottées de terre fraîche et la chemise de nuit de Phyllis trempée par la rosée. Cette dernière, les mains couvertes de sang, commence sérieusement à penser qu’elle est alors touchée par la malédiction des Allenbys et la fait se transformer en loup-garou les nuits de pleine lune.

Comme nous le disions plus haut, She-Wolf of London n’est donc pas un film fantastique, mais un petit et formidable thriller. Si le dénouement se devine alors rapidement, la mise en scène est vive et inspirée, les acteurs excellents, le suspense bien entretenu et le final fonctionne parfaitement.

Présentation - 4,0 / 5

She-Wolf of London fait partie de la collection Cinéma Monster Club, éditée chez Elephant Films. Le film de Jean Yarbrough est édité en DVD. La jaquette au visuel très soigné et élégant, est glissée dans un boîtier classique transparent. Le menu principal est dans le même ton, animé et musical.

Bonus - 2,0 / 5

C’est devenu une habitude, mais nous ne nous en lassons pas ! Elephant Films joint tout d’abord un lot conséquent de bandes-annonces des films Universal Monsters, disponibles chez l’éditeur. Le catalogue commence à être réellement imposant ! Les credits et une galerie de photos sont aussi présents.

Mais ce qui importe ici est tout d’abord la présentation du mythe du Loup-garou (9’) présenté par un Jean-Pierre Dionnet très prolixe et inspiré. Le Loup-garou au cinéma - Oliver Reed pour la Hammer, le plus grand lycanthrope de l’histoire du 7e art pour notre interlocuteur - mais aussi dans certaines légendes et folklores, ce qui donne à l’occasion à Dionnet d’évoquer une anecdote personnelle liée à sa famille, voici une belle introduction avant de vous plonger dans le film qui nous intéresse !

Jean-Pierre Dionnet réalise également la présentation de She-Wolf of London (10’). Comme d’habitude, le journaliste se penche sur le casting, le réalisateur et le compositeur, tout en expliquant pourquoi She-Wolf of London n’est pas du tout un film d’épouvante.

Image - 3,5 / 5

Des points, tâches et rayures parsèment le film. Toutefois, le film de Jean Yarbrough se voit doté d’un master correct et qui a visiblement été sauvé à temps. La photo parfois vaporeuse de l’immense directeur de la photographie Maury Gertsman est restituée, mais les partis pris engendrent un grain plus ou moins appuyé selon la luminosité de la séquence, mais la stabilité est de mise, l’ensemble trouve un équilibre d’ensemble, les blancs sont diaphanes. Les noirs manquent de profondeur et quelques flous demeurent constatables. N’attendez pas cinquante nuances de gris (!), mais les conditions de visionnage demeurent acceptables.

Son - 3,5 / 5

Malgré un souffle persistant, la version anglaise Dolby Digital Dual Mono l’emporte sur la piste française. Si l’écoute paraît parfois couverte, elle reste plus ou moins homogène. Sur la version française, au doublage qui semble récent, les voix sont trop mises en avant, mais les effets et ambiances annexes sont clairs et nets.

Le Monstre de Londres

Crédits images : © Universal

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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Franck Brissard
Le 10 mai 2016
She-Wolf of London n’est pas un film fantastique, mais un petit et formidable thriller. Si le dénouement se devine alors rapidement, la mise en scène est vive et inspirée, les acteurs excellents, le suspense bien entretenu et le final fonctionne parfaitement.

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