iZombie - Saison 1 (2015) : le test complet du DVD

Interne dans un hôpital de Seattle, Olivia Moore, « Liv » pour les intimes, est invitée à une soirée qui dégénère. Au petit matin, elle se retrouve dans un sac mortuaire… transformée en zombi. Elle rompt ses fiançailles et devient l’assistante de Ravi Chakrabarti, un médecin légiste. Travailler à la morgue a ses avantages : Liv peut, sans éveiller les soupçons, se nourrir de cervelles humaines. Ce régime maintient sa nature humaine et lui permet d’acquérir, pour un temps, une partie de la mémoire et des aptitudes de celles et ceux qu’elle a choisis pour ses repas, presque toujours des victimes de meurtre. Il en résulte des visions, utiles pour confondre les coupables. Ce qui l’amène à aider dans ses enquêtes l’inspecteur Clive Babineaux.

iZombie est une série télévisée américaine créée par le scénariste Rob Thomas et la productrice Diane Ruggiero-Wright d’après la série de comic book éponyme de Chris Roberson et Mike Allred. La filiation est avouée dès le générique qui fait défiler les personnages dessinés dans des cadres de BD. La série a été coproduite et diffusée au printemps 2015 par le réseau CW et en France, depuis novembre 2015, par France 4.

Rob Thomas n’est pas un inconnu dans l’univers des séries : cocréateur de 90210, (5 saisons, 2008-2012), il avait auparavant créé Veronica Mars (3 saisons, 2004-2007), une autre série avec un personnage féminin fort, une très jeune femme, engagée dans une lutte contre le crime.

L’emprunt à l’univers zombiesque, très porteur par les temps qui courent, permet, de plus, de démarquer la série de toutes les séries policières, y compris de celles qui donnent la vedette à des médecins légistes comme Bones.

Zombi or not zombi ?

iZombie bouscule allègrement les codes du genre illustré par The Walking Dead, Dead Set ou Z Nation. Elle ne nous plonge pas dans une situation apocalyptique : pas de créatures déchiquetées, dans un état de putréfaction plus ou moins avancé, titubant et grognant à la seule recherche de chair humaine à déchirer avec les belles dents qui leur restent. Les quelques zombis qu’on rencontre dans la série sont de « vrais gens », comme vous et moi… au moins en apparence.

Et son apparence, Liv la soigne particulièrement. Non seulement est-elle séduisante, avec la peau très claire et les yeux juste un peu cernés, mais elle a aussi de bonnes manières : elle cuit ses cervelles aux micro-ondes, les assaisonne avec du ketchup ou de la Worcester sauce, et les déguste du bout de baguettes… sans jamais émettre le moindre grognement !

iZombie est discret dans l’horreur : pas de crânes écrabouillés en gros plan. Juste quelques décoratives projections sanglantes sur les murs et les bruits qui vont avec. Si le ton de la comédie domine, il laisse suffisamment d’espace au drame et au suspense, dans une plaisante alternance.

Le charme discret de la belle zombie

iZombie doit aussi beaucoup à la titulaire du rôle-titre (Moi, la zombie in french), Rose McIver. Bien qu’elle reçoive l’appui d’une bonne distribution des rôles secondaires, elle fait en grande partie le charme de la série : omniprésente, d’une spontanéité naturelle, très vivante dans son incarnation d’une… morte, servie par les répliques qui fusent du tac au tac, épicées d’une pointe d’accent néo-zélandais, elle devrait vaincre sans mal les résistances des spectateurs les plus réfractaires à ce genre de série.

iZombie est une série inventive, originale, bien écrite, assez enlevée. Suffisamment de qualités, en somme, pour qu’on lui succombe… comme à un plaisir coupable. La diffusion de la saison 2, étendue à 19 épisodes, s’achève sur le réseau CW et le tournage d’une saison 3 a été confirmé.

La saison 1 de iZombie (13 x 41 minutes) tient sur trois DVD-9, logés dans un boîtier, inséré dans un étui. Le menu spartiate à pictogrammes, fixe et musical, propose le choix entre la version originale (Dolby Digital 5.1) et doublages en français, allemand et castillan (Dolby Digital stéréo).

Sous-titres en neuf langues, dont le français et l’anglais (pour malentendants).

En supplément, quelques scènes coupées (durée cumulée : 7 minutes) réparties sur les trois disques, en version originale sous-titrée. Puis, iZombie au Comic-Con 2014 (29’) place Rob Thomas, Diane Ruggiero-Wright, les acteurs et un animateur face aux questions nunuches d’un public gloussant. Plutôt sympathique, mais sans grand apport à la série.

L’image 1.78:1 offre une excellente résolution, des couleurs chaudes, agréablement saturées, bien contrastées avec des noirs denses. Le mieux que puisse proposer un DVD.

Le son Dolby Digital 5.1 de la version originale s’impose sur doublages par l’apport du multicanal, bien exploité dans les scènes d’action. Le doublage en français, techniquement au point, manque de naturel.

Crédits images : © Spondoolie Productions, Vertigo from DC Entertainment, Warner Bros. Television