Réalisé par Lloyd Eyre-Morgan
Avec
Rob Ward, Lloyd Eyre-Morgan et Daniel Wallace
Édité par Optimale
Kane, Kiegan & Tim ont en commun d’être gays et d’avoir des problèmes. Kane hésite toujours à vraiment s’abandonner au coït anal, ce qui lui vaut d’être, une fois de plus, largué par Tom et de devoir retourner chez sa mère. Trouvera-t-il jamais sa place sur terre… et au lit ? Kiegan sort, lui aussi, d’une rupture et supporte de moins en moins bien les pressions de sa famille. Tim organise une soirée déguisée pour l’anniversaire de sa petite amie Lucy à laquelle assiste Hoppy qui n’ignore rien de son passé homosexuel…
Outings, réalisé par Lloyd Eyre-Morgan (Y croire encore, Dream On, 2013, Trois dans le même lit, 2014) a été coécrit avec Rob Ward. L’un et l’autre tiennent respectivement les rôles de Kiegan et de Kane.
Chacun des trois épisodes de la « microsérie » Outings donne, comme dans la remarquable série Skins, la vedette à l’un des personnages principaux dans leurs efforts, déployés avec plus ou moins de bonheur, pour « s’en sortir », pour trouver un job convenable, le grand amour et une sorte de sérénité.
Outings n’est pas un feuilleton, comme Queer as Folk ou son remake américain, mais un enchaînement de saynètes, autant d’occasions de rencontrer les personnages farfelus, comme ce metteur en scène qui réinterprète à sa manière Roméo et Juliette. Les dialogues, inventifs, pleins de sel et passablement crus (la série est interdite aux moins de 18 ans outre-Manche, « tous publics » chez nous) crépitent en rafales de mitraillette.
Pour les transitions d’une scène à la suivante, l’image passe au noir et blanc, comme dessinée à la plume, donnant à l’oeuvre les allures d’une bande dessinée et ajoutant à son originalité.
Outings, saison 1 (3 x 26 minutes) tient sur un DVD-5 logé dans un boîtier de 14 mm. Seule la version originale est proposée, avec des sous-titres incrustés dans l’image, mais correctement placés en bas du cadre.
Pas de supplément vidéo, seulement les bandes annonce d’autres titres du catalogue d’Optimale, éditeur spécialisé dans l’univers LGBT.
L’image (2.0:1, format inhabituel pour une série) étale des couleurs acidulées. La résolution est correcte. L’étalonnage des couleurs est variable, mais très probablement par choix délibéré des auteurs, avec une dominante rose bonbon dans de nombreuses scènes.
Le son Dolby Digital 2.0 assure un bon équilibre entre l’ambiance, l’accompagnement musical et les dialogues, toujours clairement restitués.
Crédits images : © Lemfilms