L'Ultime chevauchée (1957) : le test complet du DVD

Raiders of Old California

Réalisé par Albert C. Gannaway
Avec Jim Davis (II), Lee Van Cleef et Faron Young

Édité par Artus Films

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Le 05/09/2016
Critique

L'ultime chevauchée

En 1847, à la fin de la guerre du Mexique, le capitaine McKane oblige Don Miguel Sebastian, un officier mexicain, riche propriétaire terrien, à lui céder ses terres lors de sa capitulation. Il est en fait un escroc aventurier qui s’est engagé uniquement pour posséder de riches territoires. Quelques années plus tard, un shérif vient enquêter sur ces répartitions douteuses.

L’Ultime chevauchée - Raiders of Old California est un tout petit western désuet avec pour vedettes Jim Davis, dont le rôle le plus célèbre reste celui du patriarche de la famille Ewing dans la série Dallas, et surtout un Lee Van Cleef âgé d’une trentaine d’années qui bouffe l’écran avec son visage déjà si atypique. Le film n’est pas avare en scènes de fusillades, mais on rit devant les affrontements où les tireurs n’atteignent pas leurs cibles à deux ou trois mètres devant eux. Les séquences d’affrontements renvoient à nos jeux d’enfants quand on jouait aux cowboys et aux indiens (ici des acteurs grimés) en faisant tagada tagada pour simuler le galop et le pistolet mimé avec les doigts. Le réalisateur Albert G. Gannaway (1920-2008) ne sera pas vraiment passé à la postérité, d’autant plus qu’il n’aura signé qu’une dizaine de longs métrages de 1956 à 1966, de Hidden Guns avec Bruce Bennett et John Carradine, à Mr. Angel, en passant par The Badge of Marshal Brennan (déjà avec Jim Davis) et Commando à Cuba avec Lon Chaney Jr. Des divertissements bien ancrés dans leur époque, aujourd’hui complètement oubliés.

L’Ultime chevauchée possède un petit charme bien rétro, notamment certaines scènes parfois filmées comme au temps du muet avec beaucoup de plans de « réactions » qui peuvent paraître surjouées. Si l’intrigue est archi-classique, on ne s’ennuie pas pour autant car malgré un budget qu’on imagine très restreint (euphémisme), Albert G. Gannaway enchaîne dès l’introduction les cavalcades, les fusillades, les bagarres et les cascades avec suffisamment de rythme pour ne pas tomber dans le western bas de gamme. Jim Davis campe un affreux méchant accusé d’extorsion, de corruption, de fraude, de vols de terres, d’usurpation de propriétés, de tentatives de meurtres et d’homicide. Autant dire que son C.V.  est bien chargé et qu’il mérite d’être puni, surtout que le film défend la cause des mexicains face aux anciens soldats américains ! Alors amateurs du genre, laissez-vous tenter par ce divertissement d’1h09, bien emballé et toujours plaisant.

L'ultime chevauchée

Édition - 6 / 10

Le DVD de L’Ultime chevauchée, édité chez Artus Films, repose dans un boîtier Amaray classique. La jaquette, estampillée Les Grands classiques du western, est très attractive avec un visuel élégant du plus bel effet. Le menu principal est fixe et musical.

Dessinateur et scénariste français de bandes dessinées, Georges Ramaïoli présente L’Ultime chevauchée d’Albert C. Gannaway (20’) en abordant tout d’abord la vérité historique de la guerre du Mexique et les anachronismes présents dans le film. Ensuite, notre interlocuteur se penche sur la carrière du réalisateur, le casting et les décors. Cela manque un peu d’entrain, mais cet exposé n’est évidemment pas inintéressant.

Cette section se clôt sur un diaporama de photos et d’affiches d’époque et de plusieurs bandes-annonces.

Le master présenté possède son lot de défauts : tâches, poussières, scories, griffures, rayures, collures, raccords de montage, images incomplètes, surtout durant la première partie. Cela s’arrange bien après. L’Ultime chevauchée est proposé dans un style Cinéma de minuit avec quelques fourmillements. Si l’image n’est évidemment pas extraordinaire avec ses contrastes légers, voir le film d’Albert G. Gannaway dans ces conditions rajoute au style rétro.

Seule la version originale est disponible et se révèle heureusement riche et plutôt propre. La musique est joliment restituée, certains craquements persistent, le report des voix est appréciable, évite toutes saturations exagérées et l’ensemble est au final suffisamment dynamique.

L'ultime chevauchée

Crédits images : © Artus Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm