Fellini Satyricon (1969) : le test complet du DVD

Satyricon

Réalisé par Federico Fellini
Avec Martin Potter, Hiram Keller et Max Born

Édité par MGM / United Artists

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Le 28/01/2005
Critique

Encolpio et Ascilto, deux amis, se disputent la propriété d’un tout jeune esclave androgyne, Gitone, à qui le choix de son maître est laissé : il choisi de suivre Ascilto.
Encolpio, dans son errance, rencontrera le riche Trimalcione qui, au lieu de convier ses amis à ses fameuses orgies, les invite à participer à une répétition de ses funérailles, pour pouvoir profiter de leurs lamentations.
Le jeune homme est ensuite capturé par Lica (interprété par un Alain Cuny truculent !) pour satisfaire, avec les autres captifs, dont Ascilto et Gitone, aux plaisirs de César, réfugié sur une île. Lica succombe aux charmes d’Encolpio, dont il fait… son épouse (!), juste avant d’être décapité par les fidèles du nouveau César, qui ont fomenté un coup d’état.
Les deux amis, réunis, enlèvent l’hermaphrodite, l’enfant de Mercure et de Vénus, dont on dit qu’il aurait le pouvoir de guérir une femme agonisante, rencontrée dans une tribu de nomades.
Les dieux punissent Encolpio de cet affront en le frappant d’impuissance. Mais la sorcière Oenothea, qui recèle un feu éternel sous ses jupes, lui rendra sa virilité.
Au moment où Encolpio suggère de s’éloigner des foudres de César en embarquant sur le navire d’Eumolpo, en partance pour l’Afrique, Ascilto est englouti par un marécage.
Le navire appareille, après que l’équipage, pour satisfaire aux dernières volontés d’Eumolpo, ait mangé son cadavre. Le navire mouille un jour sur le rivage d’une île où, nous confie Encolpio, un jeune Grec lui a raconté que…

L’histoire, dont de nombreux épisodes n’ont pas été relatés dans ce résumé, se termine ainsi, par une phrase inachevée, à l’instar de certains des poèmes composés par Petrone, « arbitre des élégances » à la cour de Néron, recueillis dans le Satyricon, dont seuls des fragments nous sont parvenus.
C’est l’ouvrage qu’a choisi Federico Fellini pour nous convier à un voyage onirique, au travers de paysages arides éclairés par des ciels menaçants, où se bousculent des milliers de personnages, vieux et jeunes, beaux et monstrueux, filles impubères et matrones mafflues, riches et pauvres.
Les costumes multicolores, les maquillages outranciers, les coiffures folles, les décors extravagants, les navires qu’on dirait inspirés de bandes dessinées de science fiction, la succession d’images imprévisibles, tout concourt à faire de ce film un chef d’oeuvre inoubliable, d’une intelligence, d’une beauté et d’une force comparables à celles du Decameron de Pier Paolo Pasolini, récemment critiqué.
Emboîtez vite le pas à Encolpio et ouvrez grand vos yeux et vos oreilles.

Présentation - 4,0 / 5

Les menus, fixes et muets, sont proposés en quatre langues. Le film est divisé en 16 chapitres, avec vignettes sans intitulés. Le choix judicieux des images facilite toutefois le repérage des scènes. Les suppléments se limitent à la bande-annonce. Le son et l’image sont, dans l’ensemble, d’une qualité tout à fait satisfaisante. Choix entre version originale en italien et doublage dans 3 autres langues. La version originale s’impose, plus que jamais : peu de dialogues et des sous-titres discrets (petits caractères, très lisibles, à cheval sur le bord inférieur de l’image et la bande noire) ; choix de onze langues pour les sous-titres, dont anglais et allemand pour malentendants. On peut changer de langue ou de sous-titres à la volée.

Bonus - 1,0 / 5

Uniquement la bande-annonce dite « originale », laquelle, curieusement, commence par un commentaire en voix off en… anglais, succinct au point qu’on pardonne l’absence de sous-titres : Rome, before Christ, after Fellini.

Image - 4,0 / 5

Image propre, fluide. Les couleurs sont vives, correctement étalonnées, avec un léger manque de contraste. Très correct étant donné l’âge du film. L’image 16/9e anamorphique, respecte le format original 2.35.

Son - 4,0 / 5

Mono d’origine, avec un spectre inévitablement étroit, mais un son propre, sans saut ni grésillement.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic 36PG50F 16/9 82 cm
  • Philips 957
  • Panasonic 36PG50F
  • Enceintes frontales Energy XL-16B, arrières Sony SS-SR15, Caisson de graves Pioneer S-W150-S
Note du disque
Avis

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francis moury
Le 4 juin 2019
Le seul péplum authentique réalisé par Fellini en 1968, d'après le roman de Pétrone écrit au 1er siècle après J.C.

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