Réalisé par Philippe Lioret
Avec
Pierre Deladonchamps, Gabriel Arcand et Catherine de Léan
Édité par Le Pacte
À trente-trois ans, Mathieu ne sait pas qui est son père. Un matin, un appel téléphonique lui apprend que celui-ci était un Canadien et qu’il vient de mourir. Découvrant aussi qu’il a deux frères, Mathieu décide d’aller à l’enterrement pour les rencontrer. Mais, à Montréal, personne n’a connaissance de son existence…
Le Fils de Jean est le septième long métrage de Philippe Lioret, arrivé au cinéma comme ingénieur du son, ce qui l’a amené à collaborer avec, notamment, Colline Serreau, Claude Goretta, trois fois avec Michel Deville (pour Le Paltoquet, La Lectrice, Nuit d’été en ville) et aussi avec Michael Apted et Robert Altman.
Ses réalisations les plus connues sont Je vais bien, ne t’en fais pas., César du meilleur film 2007 (il révéla le talent de Mélanie Laurent, dans son premier grand rôle), et Welcome (2009), plusieurs fois récompensé, notamment à Berlin par le Prix du jury oecuménique.
Le scénario du film adapte, avec beaucoup de distance, le roman de Jean-Paul Dubois, Si ce livre pouvait me rapprocher de toi (Éditions de l’Olivier, 1999). Le réalisateur nous confie dans l’entretien en bonus que le sujet lui trottait dans la tête depuis des années et que le livre a surtout joué le rôle de déclencheur du scénario qu’il a écrit en ne retenant que le thème du roman.
Le Fils de Jean doit au soin apporté à la réalisation et à la qualité de la distribution. Dans le rôle-titre, on retrouve Pierre Deladonchamps (meilleur espoir masculin pour sa prestation dans L’Inconnu du lac et en tête d’affiche de la série Trepalium). Il rappelle Jacques Gamblin que Philippe Lioret avait choisi pour deux de ses films, Tenue correcte exigée (1997) et Mademoiselle (2001). Pour lui donner la réplique, Gabriel Arcand, coscénariste et le biker du Le Déclin de l’empire américain, le film de son frère Denys Arcand. On remarque aussi la forte présence et le naturel de Catherine de Léan.
Derrière l’histoire apparemment simple de la recherche par Mathieu d’un père dont on lui a tu l’existence et de sa rencontre avec ses deux demi-frères, Le Fils de Jean évite les clichés du genre, distille une émotion pudique et dévie, peu à peu, vers une révélation surprenante qui fait sa grande originalité.
Le Fils de Jean (94’) et son supplément (16’) tiennent sur un DVD-9 (une édition Blu-ray sort simultanément) logé dans un boîtier non fourni pour le test. Le menu animé par quelques séquences du film propose deux formats audio, Dolby Digital 5.1 ou 2.0 stéréo.
Pite d’audiodescription (DD 2.0) et sous-titres pour malentendants.
En supplément, un entretien avec Philippe Lioret (16’). Le réalisateur nous confie que le film est inspiré par des souvenirs personnels qu’il avait, par pudeur, gardés pour lui jusqu’à ce que la lecture du roman de Jean-Paul Dubois l’incite, après qu’il ait pu en racheter les droits, à en faire le scénario d’un film, en réalité très éloigné de l’histoire originale. Il a longtemps travaillé, en équipe, sur le scénario, justement pour qu’on oublie le travail, pour qu’il paraisse naturel. Il a, également, passé beaucoup de temps au choix des acteurs et au repérage des lieux de tournage au Québec. Il estime que le montage a été l’étape la plus délicate du processus de création du film. Suit une bande-annonce.
L’image (2.35:1) est finement définie, très propre, lumineuse et bien contrastée, avec des noirs denses et des couleurs délicates, soigneusement étalonnées.
Le son (Dolby Digital 5.1 ou 2.0 stéréo, au choix) restitue clairement les dialogues, dans un bon équilibre avec l’accompagnement musical et l’ambiance. La version multicanal procure une discrète impression d’immersion.
Crédits images : © Sebastien Raymond - Fin Août Productions