Merlin (1998) : le test complet du DVD

Réalisé par Steve Barron
Avec Sam Neill, Helena Bonham Carter et John Gielgud

Édité par Elephant Films

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Le 23/08/2001
Critique

« Merlin » nous narre l’histoire des chevaliers de la table ronde, mais du point de vue de l’enchanteur. Pour ce faire, l’histoire est reprise bien en amont de la naissance d’Arthur.

A cette époque, la magie est en train de disparaître de l’île de Grande-Bretagne, remplacée peu à peu par la religion chrétienne. La fée Mab, qui tire ses pouvoirs maléfiques de la nature, décide de créer un être mi-homme mi-divinité pour reconduire les hommes sur le chemin des croyances ancestrales.

Or, celui qu’elle engendre, Merlin, refuse son statut et deviendra un simple magicien, se mettant au service du roi qu’il croit honnête. Excédée par cet affront, Mab n’aura de cesse de lui rendre la vie impossible.
C’est encore long, grand schtroumpf ?

Production Hallmark, qui s’est fait une spécialité du fantastique en mini-series (Le 10ème royaume), « Merlin » souffre de longueurs dans sa deuxième partie, et d’un gros défaut de casting : Martin Short. L’acteur apporte au film un sens de la comédie bien trop moderne pour un film censé se dérouler aux heures les plus obscures du Moyen Age, détruisant toute la magie mise en place par le réalisateur.

Si on occulte ces deux erreurs, le résultat obtenu tient la dragée haute aux meilleures productions hollywoodiennes. Steve Barron (à qui l’on doit Pinocchio avec Martin Landau - et la mini-serie Les Mille et une nuits) filme le tout de main de maître ; il sait aller puiser le merveilleux au puits des effets spéciaux tout en nous évitant l’indigestion.

Le reste du casting est excellent : Rutger Hauer montre qu’il a encore de beaux restes ; Helena Bonham Carter a su apporter au personnage de Morgane l’ombre et la lumière qu’on ne lui avait jamais accordée dans d’autres films (Excalibur de Boorman par exemple) ; Sam Neill est d’un charisme monolithique en Merlin ; enfin, Miranda Richardson compose une Mab séduisante et maléfique, elle transcende son personnage en lui attribuant une voix rauque venue d’outre-tombe. Elle prête aussi sa voix à la sibylline Dame du Lac.

« Merlin » vous accompagnera agréablement trois heures durant, même si certains passages vous arracheront quelques bâillements.

Présentation - 2,0 / 5

Fautes impardonnables, l’absence de sous-titres et un menu catatonique enlèvent à ce DVD toute chance d’obtenir la moyenne dans cette section.

Le visuel de la jaquette est un peu sombre. Quant au menu, indiqué en 3D, il est plat, fixe et muet, et mal traduit qui plus est (peut-être faut-il des lunettes spéciales, ou des herbes aux pouvoirs surnaturels pour déceler dans cette conception un embryon de relief…).

Deux sélections au bas du menu vous permettent de le configurer en anglais, en français ou en allemand. Il ne change pas de langue avec le bouton setup de la télécommande.

Bonus - 3,0 / 5

La section Supplément est plutôt bien fournie. Tout d’abord, des notes de production (22 écrans numérotés) qui s’arrêtent longuement sur les acteurs et sur la manière dont ils ont composé leur personnage.

Un making of de vingt-cinq minutes assez intéressant, mais, hélas, non sous-titré (et nommé fort à propos « Le magique making of de Merlin » - gasp !-).

A signaler aussi la véritable histoire de Merlin sous forme de notes (10 écrans numérotés). Enfin, les filmographies, copieuses, d’une bonne partie du casting des producteurs et du réalisateur (où l’on apprend que celui-ci a réalisé les clips « Billie Jean » de Michael « Bambi » Jackson et « Money For Nothing » du groupe de déménageurs Dire Straits).

Image - 4,5 / 5

Une bonne tenue générale pour trois heures de visionnage, mais des couleurs un peu fades et des fourmillements dans les arrière-plans de quelques scènes. Pas de gros défauts de compression.

Son - 4,0 / 5

Un Dolby Surround français honnête qui est loin de valoir le 5.1 de la VO. Même si les enceintes surrounds sont souvent sollicitées, le doublage et le mixage ont été exécutés sans génie.

La VO 5.1 est sublime. Omniprésence des effets stéréos arrière (bien souvent le chant des oiseaux, qu’on peut entendre jusqu’à l’intérieur des geôles) et une ambiance enveloppante riche en effets féériques : la voix de la Dame du lac vient papilloter à vos oreilles et vous cerne de toutes parts : sublime !

A noter, tout de même, que malgré toutes nos incantations, des messes noires et une pléthore de runes et autres dessins magiques tracés un peu partout sur les éléments home-cinema, nous ne sommes pas parvenus à faire apparaître les sous-titres (finalement, nous nous sommes acharnés sur la télécommande, et ça ne marche pas non plus). En fait, pour profiter du 5.1, il est plus aisé d’apprendre l’anglais (ou l’allemand en 5.1 aussi) que de chercher ces traductions si pratiques.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Samsung 16/9 70 cm
  • Sharp DV-560S
  • Pioneer 609 RDS
  • Pack JBL SCS 75