Tous les matins du monde (1991) : le test complet du DVD

L’histoire de Marin Marais, maitre de la violle et compositeur à la cour du roi. L’histoire surtout de son maitre de musique, Monsieur de Sainte Colombe, et de ses deux filles. Un film-hommage à la musique de chambre baroque, doté d’une bande musicale exceptionelle. Mais quel dommage que les acteurs n’aient pas fait plus d’effort pour faire semblant de jouer de leurs instruments, lors des plans larges : leurs faux mouvements de doigts hésitants sur les cordes des violes sont pitoyables ! Heureusement, lors des plans serrés, c’est Jordi Savall himself qui fournit « les mains », ce qui est nettement mieux…

Un disque sérigraphié, une présentation correcte, mais aucun sous-titre. Ce film est donc interdit aux sourds et malentendants. Dommage.

Un making of très moyen (succession d’extraits et d’interviews qui n’apportent rien), deux interviews un peu soporifiques, et des filmographies incomplètes (par exemple, il manque l’excellent « Parfum d’Yvonne » dans celle de Jean-Pierre Marielle). Un bel effort pour compléter le DVD par des bonus, mais leur intéret est limité.

Quelques défauts de compression, et les couleurs ne sont pas très naturelles dans les scènes d’extérieur. Mais l’ensemble est de bonne tenue.

Le boitier affiche fièrement « une bande originale d’exception » et on s’attend a des miracles. On reste un peu sur sa faim. le mixage 4.0 est timide et les surrounds restent peu exploitées. Les morceaux de viole sont assez bien restranscrits, mais on est loin du CD audio de la BO du film qui, lui, donne réellement la chair de poule. Les dialogues sont par contre très clairs et bien centrés.