Réalisé par Peyton Reed
Avec
Kirsten Dunst, Eliza Dushku et Jesse Bradford
Édité par Metropolitan Film & Video
C’est l’exemple parfait du « plaisir coupable », de la chose
qu’on aime, mais qu’on n’a pas envie que les autres le
sachent, un peu comme le café à la cannelle, le Dr Pepper et
le Vegemite australien.
Mais - après avoir bien inspiré - disons-le haut et fort :
« American Girls » est une comédie hilarante sur la vie, les
amours et le dur travail des cheerleaders, avec des numéros
chorégraphiques à la Busby Berkeley revus et corrigés avec la
technologie contemporaine.
Inutile de chercher des significations sociales dans
l’histoire - du moins, de ce coté de l’Atlantique. On obtient
ce qu’on recherche : une comédie déguisée en film sportif,
avec un rythme endiablé et le physique du rôle des jeunes
comédiens, en commençant par la ravissante Kirsten Dunst (très
à l’aise dans ces exercices périlleux).
Ce n’est pas assez ? Ajoutons alors au lot un « vrai » happy end
- quoique inhabituel pour les standards hollywoodiens. Pour
l’humour ultra-noir, il faudra par contre chercher du coté de
Belles à mourir, dont « American Girls » représente en
quelque sorte son antithèse.
Le DVD est introduit au son rappé des marches des cheerleaders, avec une ambiance graphique parfaitement calée dans le rôle. Seven7 remplit bien le contrat de son label prestige, avec une VF en DTS 5.1, une multitude de suppléments et deux bonus cachés. Dommage juste d’interrompre la bonne lancée avec le commentaire audio en VO uniquement.
Seven7 avait-elle épuisé son budget traductions ?
L’intégralité des suppléments du disque est localisée en
français… exception faite pour le commentaire audio
du réalisateur, qui reste en VO (dommage, il est plutôt
intéressant).
La section (très remplie) des scènes inédites, présente
un format original. Chaque segment est introduit par une
courte présentation du réalisateur, qui explique toujours le
pourquoi du comment de l’absence de la séquence du montage
final. Très instructif.
Ce pack est reparti à son tour en trois parties : 8 scènes
coupées, 3 prises intégrales et 2 fins alternatives (pour un
total d’une vingtaine de minutes, en VOST). Puisque le parti
pris du film était de garder un rythme effréné, on comprend
pourquoi ces scènes soient parties à la poubelle. Mais l’atout
principal de la section ne sont pas les séquences, mais les
explications du metteur en scène (voire les ratages..).
Autre atout original : la scène du lavage des voitures.
Plus qu’une séquence inédite, c’est une séance où tout le
monde (producteurs, techniciens..) avait emmené sur le plateau
des caméras super-8, pour bien filmer (et mâter..) les
actrices court-vêtues. Ajoutez au tout un tube Ramonisant, et
vous pouvez imaginer le résultat..
On passe ensuite par le clip d’essayage des costumes
(42 », et qui finit avant qu’on s’en rend compte), et le
clip musical de Blaque.
Petit arrêt sur la partie jeux, avec deux quizz-tests
aux titres fort éloquents : « T’es sport ou tu dors ? » et « Es-
tu assez cool ? » (quoiqu’on fasse, nous n’arrivons pas à nous
faire accepter dans l’équipe des cheerleaders, elles disent
que nous ne sommes pas assez sport… non, mais…).
Suite et fin de l’échauffement dans la salle des bonus, avec
une demi-douzaine de bandes-annonces
(Fist of Legend et Explosion imminente en
piste musicale, The Anniversary Party et Replicant
en VOST, et « Harvard Story » en VF). Petit dernier effort
pour les filmographies et la page du lien
Internet…
…Et bien non, il y a encore deux petits bonus cachés
à trouver. Le premier est dissimulé sur la 1ère page des
bonus, dans la petite étoile juste en dessus de la flèche » >
« . Et le résultat est… hum, il dure 10 » (VOST), et il faut
le voir pour y croire..
Le deuxième bonus caché se trouve dans la page des
filmographies (l’étoile à droite de « retour »), et il donne
accès à une biographie étoffée du groupe Blaque.
Nettes, propres, et très fluide. Rien à dire, le contrat est rempli.
Incroyable. Qui l’aurait cru que l’un des DVD dignes de
figurer dans le Top 15 du meilleur son soit… un film de
cheerleaders ? Attendez-vous à une ambiance de folie, avec de
la dynamique en quantités industrielles et une utilisation
ultra-prenante des graves.
On aurait pu croire que la VF allait passer en retrait pour ce
genre de comédies difficiles à exporter. Il n’en est rien. La
bonne traduction des dialogues (et des marchettes) pousse même
l’éditeur à ajouter une VF 5.1 DTS encore plus explosive des
pistes Dolby Digital, qui se rapprochent néanmoins de l’état
de l’art sonique.