Réalisé par Joe Johnston
Avec
Sam Neill, William H. Macy et Téa Leoni
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Après le succès planétaire des deux premiers épisodes, tonton
Spielberg passe la main à un nouveau réalisateur pour mettre
en images le troisième volet de « Jurassic Park ». Après le parc
de loisirs, l’île maudite et tyrazilla à San Diego, on aurait
pu espérer un épisode du genre : « Les dinos font du ski ». Eh
bien non. Pour ce troisième opus, Joe Johnston
(Rocketeer, Jumanji,
Ciel d’octobre) nous ressert un quasi-remake du « Monde
perdu ».
Alors qu’ils longent l’île au dinosaures en parachute tractés
par un bateau, le jeune Eric Kirby et son beau-père sont
obligés d’y faire un atterrissage forcé.
Cependant, le paléontologue Alan Grant, huit ans après ses
aventures au parc Jurassique de John Hammond, peine à trouver
des subventions pour financer ses recherches sur les
velociraptors, qu’il soupçonne d’avoir mis au point un
langage. Un couple de milliardaires, Paul et Amanda, lui
propose une grosse somme d’argent en échange d’un survol
commenté du site B de l’île aux dinosaures. Grant accepte à
contrecoeur.
Mais là, les choses se gâtent. L’avion atterrit sur une piste
désaffectée, et le couple de milliardaires s’avère être,
finalement, les parents divorcés du petit Eric Kirby, entrés
en fraude sur l’île avec des mercenaires pour rechercher leur
fils.
A peine posés, ils sont attaqués par un spinosaure, avant de
se jeter dans la gueule d’un tyrannosaure. Heureusement pour
eux, les deux mastodontes préfèrent se battre entre eux plutôt
que de les dévorer.
Se croyant hors d’atteinte, nos héros tentent de prendre un
peu de repos ; mais, les velociraptors les repèrent et les
prennent en chasse.
Voilà les vingt premières minutes du film. Remuant, non ?
Certes, ce troisième volet n’est pas, comme ce fut annoncé, le
meilleur épisode de la série. En cela, le premier remporte
largement ce titre, mais « Jurassic Park III » est tout de même
un excellent divertissement ; maîtrisé, offrant aux
spectateurs de nouveaux frissons grâce à la présence du
spinosaure et des ptéranodons, ces monstres volants, qui nous
offrent la meilleure scène du film. Quant aux « vieux » dinos,
ils ont été dépoussiérés pour être encore plus réalistes.
Notamment, les raptors et les branchiosaures, qui n’ont plus
rien à voir avec les bestioles du premier.
Bref, plongez-vous, ou replongez-vous avec plaisir dans
l’univers de « Jurassic Park ». Cette fois encore, ça en vaut le
détour. Seule ombre au tableau toutefois, la durée du film :
une heure et demi, c’est bien trop court pour un pareil
spectacle.
Une jaquette cartonnée avec impression chromée (très en vogue
en ce moment, c’est un procédé déjà utilisé pour le digipack
de Final Fantasy - Les créatures de l’esprit), que recouvre le logo « Jurassic Park
III », traversé par l’ombre déformée d’un ptéranodon. De fines
rayures finissent de lui donner cet aspect métal brossé.
Le recto est un peu plus classique et reprend le résumé et les
informations techniques du disque. C’est clair, précis et
élégant. La galette, à l’instar des deux premiers opus, est
sérigraphiée.
Le menu, quant à lui, s’ouvre sur un splash-screen un peu trop
statique, qui aboutit sur le même métal brossé que celui de la
jaquette, qui se met soudain à trembler sous les assauts
répétés d’un animal énervé. Trois griffes lacèrent l’écran et
l’on peut voir apparaître un bout du menu, ainsi que l’oeil
inquisiteur d’un velociraptor. La plaque de métal s’ouvre
comme un volet, et le velociraptor s’en va pour laisser la
place à un menu bien trop fixe, accompagné heureusement par la
musique du film.
Les transitions entre les différents menus sont un peu sèches,
on aurait aimé plus d’animation. Les sous-menus sont eux aussi
statiques, mais, fort heureusement, baignés dans un thème
musical différent à chaque fois.
Sur le papier, c’est aussi copieux que les deux précédents
opus, qui avaient réussi le tour de force d’être de
véritables collectors, et sur un seul disque ; on nous offre
ici aussi une profusion de suppléments.
On commencera bien sûr par le commentaire audio des
responsables des différents secteurs des effets spéciaux. Ils
se bornent souvent à nous dire : « Alors ça, c’est
animatronique ; ça, c’est de l’image de synthèse… » ; avec
des commentaires parfois un peu lourds : « Alors là, c’est pas
de vrais acteurs, c’est des images de synthèse, seuls les
dinosaures sont vrais ! » (sic !). En fait, c’est un
commentaire assez froid. Dommage que l’on aie pas le droit à
un commentaire audio du réalisateur, plein d’anecdotes, qui
auraient rendu le tout plus vivant.
Ensuite, on trouvera le making of de 21 minutes ; alors
que sur les deux autres, on avait des reportages d’une heure.
Mal articulé, ce making of tourne court, on ne s’intéresse
jamais au processus de création du film. C’est une super
featurette, une bande promotionnelle sans saveur. C’est pour
cette raison que cette section suppléments n’obtient pas la
note maximale, car la multitude c’est bien, mais la qualité,
c’est mieux.
Les nouveaux dinosaures de Jurassic Park, comme son
titre l’annonce, est un reportage de 7 minutes sur les
nouvelles espèces de dinosaures présentées dans le film, dont
principalement le spinosaure (quel nom !) et les ptéranodons.
On revient aussi sur les modifications apportées aux anciens
dinosaures.
Visite des studios Stan Winston nous montre la
fabrication des animatroniques des différent dinos, de la
conception mécanique aux sculptures, jusqu’à l’ajustement des
peaux de latex sur les ossatures. On voit ensuite les stars
jouer leur rôle devant la caméra (3 minutes et dix
secondes, sans commentaires).
Une visite à ILM est une partie interactive dans
laquelle on découvre les concepts, le processus d’intégration
des images de synthèse, des simulations musculaires qui
permettent de bénéficier d’un tel réalisme dans les mouvements
des dinos, et enfin, de la composition des images (matte
paintings, ajouts de brouillard, etc.). Chacune de ces
sections se découpe en plusieurs petits reportages et est
introduit par des experts. C’est une partie à la fois ludique
et intéressante.
A la découverte de nouveaux dinosaures est un petit
reportage sur l’activité de Jack Horner (qui est aussi le
conseiller des trois Jurassic Park), dans le Montana, et de
ses toutes récentes découvertes de fossiles. Une façon de
renvoyer l’ascenseur à l’un des piliers méconnus du succès de
cette série.
Les coulisses du tournage est un montage entre les
scènes finalisées tirées du film et des prises de vue vidéos
lors du tournage. On y découvre notamment les animatroniques
de Stan Winston au travail, dans les scènes de l’attaque de
l’avion par le spinosaure, l’attaque des raptors et la
confrontation sur le lac.
Comparaison du story-board et de la scène finale est
une section qui se concentre sur trois séquences fortes : le
labo, la volière et l’attaque du bateau. Et l’on voit que Joe
Johnston est très fidèle à son story-board ; forcément, ce
sont des scènes à effets spéciaux qui nécessitent une grande
organisation et une grande rigueur.
Les archives de Jurassic Park III se compose de deux
sections. Tout d’abord, opter pour « les photos de
production », et vous aurez droit à une galerie animée de
photos, accompagnée par un extrait de la musique du film ; une
petite originalité vraiment très agréable. La seconde section,
qui se dénomme « galerie de photos », est en fait une copieuse
rétrospective de tous les projets d’affiche pour ce troisième
opus.
Platines à dinosaures vous permet de voir les essais,
animatiques et caractéristiques de presque tous les dinosaures
présents dans le film, dont le mystérieux Billy Brennan,
apparu, dit-on, à la fin de l’ère Jurassic III.
Bien sûr, que serait l’interactivité d’un collector sans les
sempiternelles bandes-annonces ; et là, on est gâtés.
Outre les bandes-annonces des trois « Jurassic Park » (4/3 mais
5.1), on peut baver d’envie (ou pester de rage) devant celle
de « E.T., vingtième anniversaire » (hélas 4/3 et stéréo), et
devant l’annonce de la parution prochaine des trois « Retour
vers le futur » (4/3 et mono).
Enfin, les heureux possesseurs d’un lecteur DVD-Rom vont
pouvoir prolonger la séance avec des jeux interactifs, des
écrans de veille et un lien Internet avec le site du film.
La compression est excellente et la restitution est parfaite, malgré des décors souvent brumeux et des arrière-plans transpercés par d’innombrables rayons de soleil. La photographie, qui a gardé cette froideur naturiste propre au deuxième épisode, est vraiment sublimée par cette édition ; et on notera avec plaisir que la qualité d’image du DVD ne trahit jamais les effets spéciaux, hormis quelques intégrations sur fond bleu (tout au début du film) un peu maladroites.
Ca rugit, ça vrombit de toute part, à gauche, à droite, les
oiseaux chantent au loin, les herbes bruissent à vos pieds,
tout cela est restitué avec justesse, dans une utilisation
judicieuse des 5 canaux, pour les ambiances calmes, ainsi que
pour les déchaînements d’action. Bref, une bande-son
intelligente et efficace.
Les versions française et originale en 5.1 sont de la même
tenue. Le doublage français a été effectué avec soin et mixé
avec précision ; donc, là, on peut se tourner sans honte vers
la version française, on y retrouvera les mêmes voix
françaises de Sam Neill et de Laura Dern.