Antitrust (2001) : le test complet du DVD

Jeune idéaliste et véritable génie informatique, Milo Hoffmann partage sa vie avec Alice Poulson, sa petite amie. Un bel avenir s’ouvre devant lui : il veut devenir l’artisan de la convergence numérique. Il a créé dans son garage sa propre start-up avec son grand copain Teddy Chin, lorsqu’il reçoit une offre alléchante de N.U.R.V. Corp., une très grande compagnie de Silicon Valley spécialisée dans l’informatique.

A sa direction se trouve Gary Winston, un grand magnat qui lui a servi de modèle. Milo ne veut pas décevoir son ami, mais Gary a besoin de lui et de son savoir-faire pour rester leader sur son marché. Le jeune premier concrétise donc son rêve en travaillant chez N.U.R.V.

Mais lorsqu’un de ses proches est victime d’un crime étrange, il comprend très vite que la compagnie est prête à tout pour parvenir à ses fins, quitte à employer les méthodes les plus inavouables.

Cette petite production qui n’a pas rencontré un franc succès en salle souffre sûrement de sa réputation : un film de pécés bien compliqué à comprendre. Laissez-moi vous dire que non, « Antitrust » peut être vu par tous, sans problème de compréhension, même si de temps à autres, les dialogues semblent réservés aux ingénieurs de Silicon Valley.

Néanmoins, le film est très réussi grâce surtout à son scénario qui nous fait découvrir une version « hard » de la vie comme programmeur chez Microsoft. Les acteurs (dont Tim Robbins dans le grand méchant loup) sont tous à leur aise dans leurs rôles respectifs, et le tout donne quelque chose d’extrêmement divertissant. Certes, ce film ne restera pas dans les annales, mais il a le mérite de se laisser aisément regarder…

La présentation générale de ce DVD est un réussite complète. La jaquette, d’abord, bien que différente de l’affiche cinéma, est très réussie. Viennent ensuite les menus qui sont joliment animés, sonorisés, sur le thème principal du film, la programmation, avec des lignes de codes qui passent, et des extraits du film. Bien sûr, on a le droit à une introduction et des transitions, qui ne sont pas trop longues et s’insèrent parfaitement à votre navigation.

Et oui, c’est le gros point noir de cette édition : les suppléments proposés sont assez ridicules comparé aux sorties actuelles…

On commence avec le Making of d’environ 20 minutes, qui fait beaucoup penser à une featurette, au départ, mais qui, au fil de la diffusion, s’éloigne un peu du côté promotionnel, et dont les propos s’intéressent un peu plus à la conception du film.. Un commentaire audio aurait donc était parfait pour compléter notre soif de savoir, surtout sur ce film, mais l’éditeur a préféré le laisser de l’autre côté de l’Atlantique, en Zone 1. Dommage.

Le supplément suivant est une série de 8 scènes inédites qui viennent insérer de nouveaux éléments sur la relation entre les deux acteurs principaux mais ne constituent pas, dans l’ensemble, des éléments pertinents.

On terminera avec le clip vidéo (sous-titré !) d’Everclear qui a fait la chanson titre du film, qui constitue un bonus toujours sympathique — et les traditionnelles bandes-annonces. On était donc en droit de demander un peu plus, et après avoir tout vu, le sentiment d’avoir appris beaucoup de choses sur les coulisses du film n’est pas vraiment là.

Une réussite sur tous les points ! La compression est parfaite, et rares seront les défauts qui viendront gêner votre vision du film. Les couleurs sont chaudes dans l’ensemble, et le contraste est, ici, très bien géré. Les multiples gros plans sur écrans d’ordinateurs s’afficheront donc parfaitement sur votre écran. Tant mieux !

Deux pistes sonores bien travaillées par l’éditeur, qui nous offre un mixage 5.1 en Français et Anglais d’à peu près même facture. Les effets sont plutôt bien appuyés et la dynamique d’ensemble est agréable à l’oreille. A noter toutefois que la musique rock, omniprésente pendant le film, et bien répartie sur les surrounds, et couvre la voix des acteurs à quelques endroits du film, mais sans que ça devienne nuisible au récit.