Scratch (2001) : le test complet du DVD

Édition Prestige

Réalisé par Doug Pray
Avec Afrika Bambaataa, Jazzy Jay et DJ Premier

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 23/07/2002
Critique

Il est parfois agaçant de constater que dans l’esprit de certains le Hip-Hop est fondé uniquement sur une musique ultra-basique, faite par des non-musiciens, remplies de gimmicks et d’attitudes provocatrices, de frime, de jolies filles qui se trémoussent toujours de la même façon dans les clips de MTV !

Aux Etats-Unis, le mouvement Hip-Hop véhicule depuis le début des années 80 un certain art de vivre emprunt surtout de respect pour les musiciens de tout genre et de dévotion pour les Turntables (Platines) et les disques Vinyles qui recèlent l’ultime Beat. Tout est bien plus respectable de ce que l’on nous assène aujourd’hui à coups de clichés trop souvent déplacés.

Après un documentaire sur la scène Grunge de Seattle, le réalisateur Doug Ray a choisi de réaliser un film sincère sur les grands aspects du milieu des DJ américains. C’est un hommage pointu à ceux qui font véritablement bouger une salle. Trop longtemps considérés comme de simples faire-valoir des MC (Master of Ceremony) et autres rois du micro, les DJ sont des esthètes des doubles platines ; ils sont là aussi pour capter le meilleur d’un disque, d’un artiste et pour créer à leur manière une musique de l’instant, furtive et qui peut parfois atteindre un certain nirvana.

Que l’on soit néophyte ou véritable esthète en la matière, »Scratch » est un témoignage humble, instructif, fidèle et passionnant de bout en bout.

Présentation - 4,0 / 5

Une fois le joli disque sérigraphié inséré dans la platine, cette édition s’ouvre sur un splash screen et un menu 16/9 sonorisé et animé où tourne un disque vinyle. L’ensemble est découpé en douze chapitres thématiques.

Ce long-métrage documentaire présenté uniquement en DD 5.1., comporte des sous-titres français imposés sur la VO. Seven 7 confirme une fois de plus tout son savoir-faire en matière de création de DVD.

Bonus - 5,0 / 5

Un travail d’agrémentation riche et complet. Il prolongera le plaisir du seul documentaire.

N’hésitez surtout pas à vous immerger dans les 8 scènes supplémentaires (VOST). Près d’une heure de séquences inédites qui auraient pu figurer sans problème dans le documentaire. Grâce à l’intervention des grands maîtres du genre (Afrika Bambaataa, DJ Shadow, DJ Premier, DJ Cash Money, DJ Jazzy Jeff, DJ Master Mike etc…) vous apprendrez une foule de choses intéressantes notamment sur le sampling, les techniques utilisées etc…

Une courte interview (VOST) du réalisateur qui revient sur l’origine de son projet. Ce petit monologue a été tourné spécialement pour la France. Sans être lui-même un grand spécialiste du Hip-Hop, il se déclare enthousiasmé par cette musique. En outre, il a souhaité montrer le travail et la persévérance de personnes dont le travail artistique a souvent été déprécié.

Arrive ensuite un petit entretien avec Cut Killer, célèbre DJ de la scène Hip-hop française. Il n’hésite pas à illustrer ses propos en faisant quelques démonstrations bienvenues.

On appréciera aussi de trouver un petit glossaire Scratch de A à Z qui permet de connaître les principaux termes liés à cette musique. On trouvera aussi quelques fiches concernant les principaux DJs de Scratch.

Enfin, on termine avec du classique, à savoir la bande- annonce et un lien Internet.

Image - 2,5 / 5

Difficile de juger car l’aspect documentaire des images fait que l’on a souvent un gros grain volontaire sur la pellicule d’origine. Toutefois, l’ensemble ne manque pas d’authenticité et est présenté en 16/9 anamorphique. Nous mettrons donc une note médiane car il serait injuste de trop pénaliser un film dont les images sont délibérément granuleuses.

Son - 5,0 / 5

Ce sera la fête dans votre salon.

Tout d’abord, les interviews jouissent d’une grande clarté. Ensuite, les extraits musicaux mixés en DD 5.1 sont très éloquents. Le multicanal est utilisé avec une grande précision sans pour autant dénaturer le véritable son Hip-Hop. L’écueil du caisson de basse trop omniprésent est bien évité et distille une palette de basses riches et profondes.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic TX PK20F 16/9 82 cm 100 Hz
  • Sony STR-DE 545
  • Enceintes Sony : frontales (SS MF415), Surround et centrale (SS CR290), caisson de graves Sony SAW M