Bebel à 1250 lignes
La splendeur de l’image des rééditions de Jean-Paul Belmondo cache un exploit encore peu courant en France : une partie des titres à bénéficié d’un master haute-définition
La presse et les spectateurs sont unanimes : les « classiques » Belmondo édités par StudioCanal Video
ont une image magnifique, et un piqué qui retrouve les teintes et les détails perdus des versions
pellicules. La raison mérite d’être évoquée : une bonne partie des Bebel a bénéficié d’un télécinéma
en haute-définition.
Hormis les champions du box-office, ce procédé est encore extrêmement rare dans le cinéma français,
alors qu’il est monnaie courante chez les Studios hollywoodiens, et notamment chez Sony, le grand
précurseur en la matière.
Certes, le prix d’un master HDTV est encore hors d’atteinte pour plusieurs éditeurs. Mais le passage par
les 1250 lignes permet d’extraire une image très détaillée et des couleurs vives. Et naturellement, ceci
permet de prendre une bonne avance sur l’avenir : pourquoi ne pas le faire tout de suite, alors qu’il
faudra de toute façon s’y mettre demain ?
Ce raisonnement est d’ailleurs l’une des motivations-clé de StudioCanal pour la haute définition. « La
décision de recourir à l’HDTV est prise au cas par cas », nous explique-t-on à la direction du département
DVD. « Certaines sources n’étaient pas en bon état, et nécessitaient de gros travaux de restauration.
D’autre part, cette stratégie nous permet de construire progressivement notre stock de masters HDTV ».
StudioCanal a recouru systématiquement au télécinémage HDTV sur une série de films de Claude Sautet
qui sortira prochainement en DVD. Le réalisateur a participé activement à l’élaboration des disques,
et a validé les nouveaux étalonnages. Et l’éditeur promet déjà des feux d’artifice et un tour de force
technologique pour La Grande vadrouille, qui ressortira dans une édition flambant neuve et
collector en 2002.