Editions Spéciales Disney, deuxième regard
Collector ou simple « upgrade » ? Une analyse à froid et tous les visuels des DVD « action » de Buena Vista, de Starship Troopers à Rock
Buena Vista rattrape ses débuts difficiles. Le 3 juillet, le château de Disney a (re)lancé un flush royal de films d’action et adrénaline, sous le label « Edition Spéciale » : Les Ailes de l’enfer, Air Force One, Rock, Starship Troopers et Volte/Face. Un sixième est dans les starting-blocks d’août, Armageddon.
« Edition Spéciale » est une manière élégante pour faire oublier la pauvreté des éditions précédentes, toutes en double-face et avec une interactivité proche du zéro absolu. Mission accomplie : l’éditeur a placé 3 titres sur 5 dans le Top des meilleures ventes.
En plus du label et d’une cover sérigraphiée, chaque disque offre un élément commun : la bande-annonce internationale de Pearl Harbor en 5.1. Quant à l’appellation, elle est appropriée sur certains titres, et excessive sur les autres. Buena Vista se contente de fabriquer des « upgrades » dans la moyenne actuelle, sans atteindre le niveau de ses meilleurs collector ou des éditions ultimes.
Les deux titres les plus travaillés du lot sont Starship Troopers et Rock :
Starship offre enfin la totalité des bonus de l’édition nord-américaine. On pourra arguer que le DVD n’est plus au goût du jour des collector actuels, mais son intérêt est d’offrir au public français tous les bonus qui leur avaient été niés par l’ancienne politique de Buena Vista. Lire notre critique pour un avis complet.
L’atout de Rock est tout autre : le film arrive enfin en édition intégrale en France, et enterre le malheureux disque précédent, qui avait hérité par erreur de la version censurée pour le Royaume-Uni.
Le 3 autres titres sont plus légers en matière de bonus. On peut toutefois signaler le voyage interactif à bord de l’Air Force One sur le film homonyme, et les doubles filmographies bon/méchant de Volte/Face.
Malheureusement, chaque DVD contient un handicap incompréhensible : l’impossibilité de changer de langue à la volée, même si les sous-titres ne sont nullement pas imposés. Où est l’intérêt d’emprisonner le public dans un unique choix linguistique ? Sur certains titres, cette « feature » a un goût kafkaien, puisqu’elle s’étend également à la bande-annonce de « Pearl Harbor » ! Sur Air Force One et Rock, vous serez obligés de passer par le splash screen pour la visionner en français, anglais ou italien. Et pour répasser par le splash screen, il faudra éjecter le disque…
Buena Vista promet un saut de qualité décisif avec Armageddon, qui offrira la plupart des bonus de l’édition Criterion du film.