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INTERVIEW avec les Yamakasi

Par Giuseppe Salza | Publié le
INTERVIEW avec les Yamakasi

A l’occasion de la sortie de Yamakasi, Dvdfr s’entretient avec 5 des 7 araignées du film produit par Luc Besson



Baseball, l’Araignée, la Belette, Spiderman… Après le film, le DVD. Après l’édition standard, le collector. A l’occasion de la sortie de la version luxe de Yamakasi, Dvdfr a rencontré cinq des sept maîtres de l’art du déplacement… qui parlent aussi vite qu’ils bougent. Interview - ou plutôt, version slow-motion de l’interview.

Yamakasi (Édition Collector) - DVD


Les Yamakasi et Luc Besson
« Nous pratiquons l’art du déplacement depuis une dizaine d’années. Luc Besson a lu des coupures de presse à notre sujet, et a voulu nous rencontrer. Il nous a proposé de faire un film pour lui, mais il voulait qu’on fasse d’abord nos preuves, un test quoi. Nous avons donc joué les « ninja » dans Taxi 2. Ca s’est bien passé, et nous avons ensuite enchaîné avec Yamakasi. »

Régler les cascades
« Dans Taxi 2 nous étions engagés en quelque sorte comme des cascadeurs, et on pouvait faire ce qu’on voulait. Mais nous avions les rôles principaux dans Yamakasi, ce qui a entraîne des obligations comme acteurs, vis à vis des assurances. Bref, il ne fallait pas qu’on se blesse. Ils nous ont donc fait travailler avec des câbles pour la première scène de l’immeuble. Quant au grand saut, ben, c’est la magie du cinéma… »

L’épreuve du feu : le début comme acteurs dans une grosse production, où le premier réalisateur (Julien Seri - N.d.A.) a dû être remplacé
« C’est notre premier film en tant qu’acteurs, donc nous n’avons pas des points de repère. Nous avons bien travaillé à la fois avec le premier réalisateur, qu’avec le deuxième. Mais pour gérer la situation, nous avons entièrement fait confiance à Besson. »

Des parallèles entre le film et vos expériences
« Bon, l’idée du film vient de Richard Perrier. Nous étions très favorables à pousser le concept Robin Hood, de voler aux riches pour donner aux pauvres. Nous avons vécu certaines des situations qu’on voit dans le film. C’est clair, on n’est pas en train de parler des scènes des vols, mais de l’esprit de solidarité.
Nous voyons l’art du déplacement comme un moyen de rassembler tout le monde : les jeunes, les municipalités, les centres d’action sociale, les autorités. C’est notre démarche, et nous le considérons un sport à part entière. »

Le succès
« Le succès ? Grâce au film, nous savons maintenant nous focaliser vers les choses qui nous intéressent. Nous avons maintenant beaucoup de gens de tous horizons qui nous soutiennent. C’est vrai que, d’un coté, les choses semblent plus faciles. Mais l’important est que nous sommes toujours restés les mêmes. Le coeur ne change pas. »

Yamakasi 2
« On a commencé à en parler. Nous serons ravis de le faire, à condition que le scénario soit bon. Finalement, dans le premier film, on a montré très peu de ce que nous savons faire, et nous voulons offrir plus d’idées et plus de spectacle dans la suite. Et en même temps, le cinéma nous fascine, et nous avons envie d’apprendre. »

Le futur hors-plateaux « Nous travaillons dans la durée, on ne veut pas que ce que nous faisons un feu de paille, et tout ce qui puisse dévaloriser la pratique. Nous préparons donc à moyen terme une série de stages itinérants, qui se dérouleront toujours avec le concours de toutes les parties. Notre démarche est de faire confiance à la loi, et marcher avec elle. La notion de sécurité est essentielle dans ces stages de déplacement : c’est pourquoi nous sommes en train de rassembler de gens compétents.
Mis à part ça, nous sommes fiers d’avoir participé à « Notre-Dame de Paris ». La troupe du spectacle s’est prise au jeu et a voulu faire le même, ce qui démontre que l’art du déplacement est une pratique communicative. »

Le sport comme ouverture, dans un contexte où des peines de prison sont demandées à l’encontre des gens qui ont envahi la pelouse du match France-Algérie
« Nous n’avons pas à nous mêler de la loi, ce n’est pas notre rôle. On peut trouver disproportionné que des peines de prison aient été demandées, alors que sur certains délits comme le blanchiment d’argent, on a vu des gens rester en liberté. Mais comme nous avons dit avant, il est essentiel de faire confiance à la loi. C’est notre devise. »

Vous pouvez retrouver ici la critique de Pierre-Antoine Beuscart du DVD

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