La dernière folie de Larry Clark

Quatre B-movies conscients de l’être, et un cinquième film totalement atypique et fou furieux.

La Zone 2 française a le désavantage de connaître Larry Clark uniquement à travers son film le plus « rangé » (Another Day in Paradise). Ceux qui ont vu en salle son « Kids » et le récent « Bully », savent que ce photographe-réalisateur fuit les thématiques conventionnelles et la moralité comme le virus d’Ebola.

Et c’est justement un OVNI signé Larry Clark - Teenage Caveman - qui clôt la saga des cinq « Creature Features » de Stan Winston, Lou Arkoff et Colleen Camp (plus d’informations dans cet article). Le DVD sort en France le 3 avril prochain chez Gaumont/Columbia.

Oubliez la version originale de Roger Corman. Le moins qu’on puisse dire de Teenage Caveman, est qu’il est… débridé. Imaginez des kids innocents d’un monde post-apocalyptique se faire corrompre par un couple grungy de quasi-immortels, et porteurs sains d’un virus transmissible par voie sexuelle. Ajoutez la façon épidermique dont Larry Clark filme les corps, des scènes de sexe de groupe plutôt poussés, une dose de violence et gore très explicite… et vous pouvez vous faire une idée à quoi ressemble le film.

En fait, Teenage Caveman est si étrange qu’il provoque une cassure avec les 4 titres précédents de la saga. Le double risque est que les purs fans du fantastique en soient déroutés, tandis que les passionnés du cinéma d’auteur contemporain oublient que ce film existe.. La saga des « Creature Features » ne choisit pas la facilité, mais pour une sortie de scène, on pouvait difficilement faire plus fort..

Les spécifications techniques de Teenage Caveman reprennent le format des DVD précédents (5.1 anglais/français, making of microscopique, galeries d’images, etc.). En attendant le test, tous les détails et les menus sont dans la fiche.