JAPON SABREUR : Les Baby Cart
HK Vidéo vient de sortir la saga intégrale de Baby Cart en deux coffrets hémoglobinesques : Baby Cart - Films 1, 2 & 3 et Baby Cart - Films 4, 5 & 6. Passage en revue du katana le plus tranchant du monde
Comme Quentin Tarantino l’a démontré si efficacement, les lames des katanas
sont bien coupantes. Mais avant les Kill Bill ou les anime, il y avait un
genre à part entière (qui n’a d’ailleurs jamais cessé d’exister), le
chambara.
HK Vidéo et Seven 7 viennent d’expliquer que les lames anciennes
sont toujours affilées. Dans l’espace de quelques jours, l’éditeur a
sorti en deux coffrets l’intégralité de la saga Baby Cart :
Baby Cart - Films 1, 2 & 3 et
Baby Cart - Films 4, 5 & 6
Chaque coffret comprend trois films (belles jaquettes, mais DVD indisponibles à
l’unité) :
- Baby Cart - Vol.1 - Le sabre de la vengeance
- Baby Cart - Vol.2 - L’enfant massacre
- Baby Cart - Vol.3 - Dans la terre de l’ombre
et
- Baby Cart - Vol.4 - L’âme d’un père, le coeur d’un fils
- Baby Cart - Vol.5 - Le territoire des démons
- Baby Cart - Vol.6 - Le paradis blanc de l’enfer
Pour le dire à l’Occidentale, les Baby Cart c’est Django ! Ce dernier se tirait
derrière un cercueil avec mitrailleuse Gatling. Itto Ogami, le samouraï déchu
de la saga, sillonne le Japon médiéval avec son jeune fils Daigoro et un landau
truffé d’armes. Et comme Ogami est l’ancien bourreau du Shogun, avec une sombre
vengeance à accomplir, le sang ne se contente pas de couluer : les Baby Cart
sont plutôt la Mer Rouge du splatter.
Comme souvent, à l’origine de tout il y a un manga, écrit par le même auteur
qui accouchera un jour celui de Crying Freeman. Mais le succès des Baby
Cart tient autant à son acteur principal Tomisaburo Wakayama, un dieu sabreur,
et dans la vraie vie le frère de Shintaro Katsu, le véritable père des Zatoichi.
Bijoux obscurs du cinéma de genre sans frontières du début des années 70 (Bruce
Lee un peu plus à Ouest, les crépuscules des spaghetti western et des
Hammer/Amicus en Europe, les blaxploitation en plein boom, et les catcheurs
mexicains et les pornochanchandas brésiliennes toujours à l’affiche), les Baby
Cart sont vraiment les fils de leur époque.
Faute de trouver des bonus, HK concentre ses travaux d’authoring dans la
remasterisation (de qualité) des 2.35 des films, et bien sûr dans la
récuperation des versions intégrales. Chaque film est précédé par une
présentation et - selon les cas - par une galerie de photos et de bandes-
annonces.
En attendant Le dernier Samouraï et Kill Bill Part 2, les Baby
Cart sont des cartes postales hémoglobinesques d’une époque qui n’existe plus…