Recul de la vidéo en France en 2008 : 1er chiffres officiels
Moins 7,5% par rapport à 2007. La crise n’épargne pas la vidéo, mais la catastrophe est évitée grâce aux ventes en fin d’année et au Blu-ray qui quadruple en volume
Quelques jours après la bérézina annoncée par les labels musicaux au MIDEM, le
Syndicat de l’Édition Vidéo Numérique (SEVN) vient de publier les
chiffres préliminaires de la vidéo en 2008.
Le marché français de la vidéo physique au détail a observé une baisse de 7,5%
en chiffre d’affaires, et de 5,5% en volume (nombre d’exemplaires vendus). En 4
ans, un tiers du marché s’est donc évaporé - soit 600 millions d’euros.
La situation est sérieuse, mais la vidéo réussit à limiter la casse par rapport
à la musique, qui a accusé un recul de 15% du CA et -19,9% des ventes, et qui
s’est écroulée de plus de la moitié depuis 2003.
La panacée de la vidéo vient aussi de la haute définition. En France comme aux
USA, le Blu-ray a quadruplé en volume en 2008 malgré le contexte de crise
économique. Sans les galettes bleues, le marché aurait accusé une baisse en
valeur de 10%. Le SEVN ajoute que sur les blockbusters, les Blu-ray
« dépassent souvent 15% de leurs ventes totales ».
En monnaie trébuchante, la vidéo en France ne représente plus « que » 1,38 milliards
d’euros. À la différence de la musique, la contribution des oeuvres dématérialisées
est encore anecdotiques : 50 millions d’euros en 2008 (contre 30 en 2007), vente
et location incluses.
Dans son communiqué, le SEVN demande au gouvernement le vote par l’Assemblée
Nationale de la loi Création et Internet, qui inclut les dispositions de la
riposte graduée au piratage. Les éditeurs vidéo insistent également pour un
raccourcissement significatif de la fenêtre de 6 mois de la vidéo, pour une
adéquation avec les chronologies des autres pays européens.