Réalisé par Terry Jones
Avec
Graham Chapman, John Cleese et Eric Idle
Édité par Studiocanal Vidéo
Tagaclop, tagaclop, tagaclop… un fier chevalier apparaît
derrière une colline, secoué par le trot de sa fidèle monture…
ouais… enfin, le chevalier est à pied, il fait semblant
d’être sur un cheval, et derrière lui, son « écuyer » imite
le bruit des sabots d’un cheval en entrechoquant les deux moités
d’une noix de coco…
Ca, c’est l’intro du film. Tout le reste n’est que pur délire
moyen-âgeux imaginé par les 6 barjots plus connus sous le nom
de Monty Python.
Fraîchement remis de leurs aventures du Monty Python Flying
Circus qui dérida la télévision britannique au début des années 70,
ils ont mis tout leur « talent » en ébullition pour imaginer une
nouvelle version de la quête du Saint Graal par le roi
Arthur et ses chevaliers de la table ronde.
Les obstacles sont nombreux mais pas forcément du calibre de
ce qu’on attend au moyen-âge… un couvent de vierges en
chaleur, un lapin tueur, des énigmes tordues et le fameux
chevalier noir qui vaut le détour à lui tout seul !
Un délire, que dis-je, une gigantesque manifestation du génie
comique et décalé des Monty Python. A voir, à re-voir et
on recommence…
Mis à part le visuel choisi pour la jaquette (plutôt laid, il
faut bien l’admettre), ce double DVD est un modèle de respect
de l’oeuvre avec ses menus animés « à la » Gilliam et ce fameux
livret de 80 pages dont on reparlera dans les suppléments.
Une traduction en trop à déplorer au dos de la jaquette qui annonce
le script à l’écran (comme dans le zone 1) alors qu’il n’y est
pas. A déplorer également, (mais c’est pour votre bien, promis),
l’absence de piste audio en français, alors qu’elle existe également
sur le zone 1.
Tout pareil que le zone 1, mais avec des sous-titres ! C’est pas
beau ça ?!
Le 1er DVD commence bien en accueillant quelques délires :
Les sous-titres pour ceux qui n’aiment pas le film qui
n’ont effectivement rien à voir avec le film.
Les 2 commentaires audio des deux Terry (Jones et Gilliam)
d’un côté et de Cleese, Idle et Palin de l’autre. Ces commentaires
sont finalement plutôt sérieux, car chacun y revient sur des anecdotes
ou des précisions techniques sur le tournage. Mais pas de délires
supplémentaires ici.
A la manière de Matrix, ce DVD dispose de l’option
« lapin blanc » ou plutôt « lapin qui tue », permettant de visionner
des dessins préparatoires de Terry Gilliam ou de voir des notes
de frais du film (pour les comptables) à certains moments du film.
Le 2ème DVD est uniquement consacré à un seul but : vous faire
perdre du temps avec des bonus délirants.
3 karaokés tout d’abord pour reprendre en coeur les chansons
des chevaliers de la table ronde, la geste de Robin ou encore le
chant des moines. Ce dernier vous donne même la méthode pour bien
vous taper sur la tête avec la boîte du DVD.
Les lieux où le film a été tourné est un gros making of
axé sur les décors réels utilisés dans le film. On y apprend qu’un
seul et même château a servi pour tout le film. La visite est
assuré par Terry Jones et Michael Palin.
Les sacrées reliques abrite des trésors et autres bizarreries.
Noix de coco est un film institutionnel qui vous apprend à bien
vous servir d’une noix de coco.
Vu au japon présente 2 extraits du film en VO… japonaise !
Sur le tournage est une vraie perle pour les fans
Monty-Python-maniaques car il s’agit d’un reportage d’époque sur le
tournage où le présentateur est aussi ravagé que les 6 compères et où
il est difficile de dire si une seule phrase sérieuse a été prononcé.
Vieux trucs, Artefacts et galerie photo sont
des collections de vieux dossier de presse, affiches originales et
photos du tournage.
2 bandes-annonces très similaires, l’anglaise originale et
l’américaine de la reprise du film l’année dernière.
La distribution vous permettra pour chaque acteur de voir
une galerie de tous les personnages interprétés.
Les lieux où le film n’a pas été tourné abrite en fait
3 « bêtises » : les chevaliers du Lego, une étonnante reconstitution
de la chanson à Camelot avec des décors et personnages en Lego;
repérages qui n’a absolument rien à voir avec le film et qui
se moque un peu du projet Blair Witch et quelques idées qui ont
failli servir, en fait, des dessins inédits de Terry Gilliam.
Il ne manque plus que l’adresse du site Internet des Python qui
se trouve dans la section excommunication
Mais n’oublions pas le plat de résistance de cette édition limitée :
le livre de 80 pages qui présente un historique des Monty Python,
leur biographies et la genèse du film. Le tout accompagné de photos
et de dessins de Terry Gilliam. Un collector !
De quoi se bidonner pendant encore 1H30 après s’être remis du fou
rire du film.
Diantre ! Quel boulot ! Il faut dire que le film commence fort, avec de la fumée et une ambiance assez sombre. Et bien regardez le bitrate et dites moi ce que vous en pensez ! Le résultat est incroyable étant donné l’âge du matériau d’origine. Pas de pixel, pas de mouvement parasite dans les arrières plans, c’est impeccable. Il subsiste tout juste un peu de flou ou de grain, mais c’est vraiment pour dire quelque chose.
Il n’est pas dans mes habitudes de défendre les versions françaises,
et surtout pas sur un film des Monty Python, mais enfin, cette version
existe pour ce film sur le zone 1, elle a même été annoncéé sur les
communiqués de presse de StudioCanal Vidéo, mais là, force est de
constater son absence flagrante. Donc, messieurs et mesdames les
allergiques aux sous-titres, il va falloir s’y mettre si vous voulez
profiter de ce film (et ça vous fera pas de mal !).
Nous passerons sur l’absence également de la piste anglaise d’origine
en mono (pourtant présente sur le zone 1) pour nous ébahir à l’écoute
de la magnifique remastérisation en Dolby Digital 5.1 qui donne au
film une certaine classe avec la musique ample et des dialogues
beaucoup plus clairs.