Réalisé par Claude Loursais
Avec
Raymond Souplex, Jean Daurand et Evelyne Rey
Édité par LCJ Editions & Productions
L’inspecteur principal Bourrel mène trois enquêtes…
Les cheveux en quatre (1958, 81’). La directrice d’un
salon de coiffure, mariée sur le tard à un séducteur, est
retrouvée tuée par balle dans la pièce attenante au salon.
Sur l’arme, les empreintes de la shampouineuse et de la
maîtresse du mari de la coiffeuse, aperçue par une voisine
sur les lieux du crime…
Le dessus des cartes (1960, 80’). Le cadavre d’une
hôtesse de l’air est retrouvé sur le parking de l’aérogare
d’Orly. La victime était la maîtresse du directeur d’une
maison de retraite dont l’épouse meurt empoisonnée, peu
après…
L’épingle su jeu (1962, 84’). Un grand saut en arrière
dans le temps : nous sommes à Paris, en 1830, juste
après l’avènement sur le trône de Louis-Philippe. Un duc est
tué devant un café où se réunit un groupe de comploteurs qui
portent au revers de leur veste une épingle rouge comme signe
de reconnaissance. Le duc, qui allait épouser sa pupille,
était suivi dans tous ses déplacements par son valet, un
espion de Vidocq…
La structure de l’émission suit un rituel : Bourrel
(Raymond Souplex), flanqué de l’inspecteur Dupuy, son
faire-valoir pas trop futé (Jean Daurand), arrive sur la
scène du crime, fait quelques constatations, puis convoque
les témoins dans son bureau du Quai des Orfèvres. Leur
audition fournit l’occasion de nombreux flashes back. Bourrel
avertit le spectateur : « Il y a, cette fois encore,
un petit détail à saisir au passage ; si vous le
manquez, vous passerez à côté de la solution ! ».
Quelques minutes avant la fin, Bourrel nous dit qu’il a
trouvé l’assassin et nous invite à le démasquer et à
découvrir les preuves qui le confondent.
La solution est tout, sauf évidente. Le plus souvent, c’est
un tout petit détail, fait pour passer inaperçu, qui fournira
« la clé de l’énigme » (titre de l’émission pour son premier
épisode, où Bourrel s’appelait l’inspecteur…
Sommet !). Pourtant, la logique irréfutable de la
solution balaiera tous les doutes : aucune place n’est
ici laissée à l’erreur judiciaire !
L’intrigue de chaque épisode est inspirée d’un roman policier
adapté et scénarisé par Henri Grangé et André Maheux (Slim
Harrison pour le premier épisode), avec d’excellents
dialogues d’Henri Maheux ; tous deux collaboreront avec
Claude Loursais jusqu’en 1965, quand Jean Cosmos prendra le
relais.
Chaque enquête est, aussi, l’occasion de découvrir un milieu,
un métier. Une sorte d’enquête sociologique dont l’intérêt
est encore accru par un retour aux années 60 et la petite
touche de nostalgie à laquelle certains seront sensibles.
Vous le verrez, les avions et l’aérogare d’Orly (comme on
l’appelait alors) ont bien changé… Un soin tout particulier
est apporté aux décors. La dernière enquête est tournée dans
les décors du film Les mystères de Paris, tourné par André
Hunebelle en 1962.
Les deux disques sont logés dans un boîtier keepcase dans la
même présentation que celle des autres titres de la série.
Les enregistrements vidéos accusent leur âge, en particulier
pour la première enquête, filmée en 1958. Pour les deux
autres, son et image offrent une qualité acceptable.
Suppléments chiches et peu intéressants, exception faite d’un
historique de la série.
La navigation est sans problème.
Chaque enquête est divisée en 10 chapitres (5 pour la
troisième) repérés par un titre et une vignette animée.
Pas de sous-titres.
Les suppléments sont les mêmes sur le DVD 1 et le DVD
2 !
Filmographie de Raymond Souplex et Jean Daurand
(l’inspecteur Dupuy) et biographie, très sommaire, de
Claude Loursais.
Diaporama de huit photos pour chacun des trois
téléfilms.
Rappelez-vous retrace, avec quelque détail,
l’évolution de la série, des premières enquêtes filmées en
direct, jusqu’au décès de Raymond Souplex, pendant le
tournage de la 56e et dernière émission. La solution de
l’énigme fut confiée à un autre acteur, dans la peau d’un
juge d’instruction.
Ne vous attendez pas à une résolution extraordinaire à partir
de vidéos enregistrées il y a une quarantaine d’années. La
qualité technique de la première enquête est assez
déplorable, avec peu de contraste et une image surexposée.
L’image des deux autres épisodes (à laquelle s’applique la
note) est, pour l’époque et le support, acceptable.
Le son mono est correct, pour les deux dernières enquêtes ; relativement peu de souffle.