Le Projet Blair Witch (1999) : le test complet du DVD

The Blair Witch Project

Réalisé par Daniel Myrick
Avec Heather Donahue, Michael Williams et Joshua Leonard

Édité par H2F

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 18/11/2001
Critique

En Octobre 1994, trois étudiants en cinéma disparaissent dans une forêt du Maryland au cours d’un reportage sur la sorcellerie. Un an plus tard, on a retrouvé leur film. C’est par ces quelques lignes sur fond noir que débute « Le Projet Blair Witch ». La suite nous projette directement dans un montage  » brut de décoffrage  » du film réalisé par les étudiants. Présenté comme une journal vidéo, le Project Blair Witch est avant tout un film d’ambiance qui suit la randonnée cinématographique de 3 étudiants dans la forêt, réputé hantée, d’une petite ville du Maryland: Burkittsville. L’enthousiasme du début fait rapidement place à la peur lorsque qu’ils n’arrivent plus à trouver le chemin du retour et qu’une force invisible semble s’acharner à les effrayer.

Inutile de chercher les effets spéciaux (les amateurs de Hantise, s’il y en a, vont être déçu) puisqu’il sont absents. Partant de ce principe, le film repose sur une des bases qui constituent la peur : l’inconnu. En effet, il n’a rien de plus angoissant que de se retrouver dans un environnement dépourvu de points de repères habituels : il s’agit ici d’étudiants habitués à la vie urbaine qui se retrouvent parachutés (et perdus) en pleine forêt. Une fois désorientés, les personnages comme le spectateur peuvent alors commencer à avoir peur : l’obscurité, le moindre bruit suspect (les branches qui craque dans la nuit) sont sujet à faire travailler l’imagination. Enfin, pour enfoncer le clou, les réalisateurs ont décider de placer le récit dans un contexte réaliste, entouré de mystères, puisque le film est censé être un montage de séquences vidéo réellement tournées et retrouvées un an après la disparition des 3 étudiants dans des bois supposés hantés.

C’est ce qui fait à la fois la force et la faiblesse du film : il y a d’un côté la possibilité de se dire « si ça m’arrivait  » puisque ça a  » vraiment eu lieu  » et de l’autre, le mécanisme de la peur qui ne fonctionne justement que si le spectateur décide croire à ce qu’il voit. Il y a d’ailleurs fort à parier que la première vision et la chute finale, sans explications, laisse un arrière goût de déception. Heureusement pour nous, Film Office a eu la bonne idée d’inclure le documentaire  » The Curse Of The Blair Witch Project « , un supplément qui étoffe le passé des personnages, de Burkittsville et qui reprend les points forts de l’enquête sur de la disparition des étudiants. Un reportage qui regardé avant le film, permet de s’immerger en  » douceur  » dans l’univers réaliste de la forêt hantée de Burkittsville…

Présentation - 3,0 / 5

Le DVD est présenté dans un boîtier plastique de type  » amaray  » avec une jaquette qui reprend l’affiche française du film en indiquant clairement au verso, le contenu et les formats audio/vidéo disponibles. Le DVD propose 2 faces de lecture (DVD 10) : le film d’un côté et les suppléments de l’autre.

Concernant l’habillage interactif, le menu d’accueil et les menus annexes sont fixes mais sonores (bruitages étranges et inquiétants) et les transitions entre chacun d’eux sont animées. Malgré un design trop sobre qui reprend les éléments clefs du film (les bandes audio / vidéo des étudiants, le journal de bord de Heather) sur un fond rougeâtre pas très agréable, on sent que l’éditeur a cherché à faire un effort pour coller à l’ambiance générale du film.

En conclusion, même si du chemin reste à faire, Film Office a définitivement tourné la page sur ses premiers DVD aux menus aussi laids qu’austères.

Bonus - 4,0 / 5

Ce DVD a subit un traitement de faveur (notoriété oblige) : commentaire audio (sous-titré) des réalisateurs, bande-annonce en v.f. et v.o., notes de production, filmographies et la légende de Blair Witch sont les premiers bonus qui accompagnent le film.
Un gros morceau vient ensuite : The Curse Of The Blair Witch Project. Il s’agit d’un (faux) documentaire retracant l’historique et les événements (interviews des proches, de la police…) qui ont suivi la disparitions des 3 étudiants. Monté à la manière d’un reportage vérité et extrêmement bien réalisé, il a été programmé sur les chaînes satellite et diffusé en prologue au film dans certaines salles aux USA.
Ce supplément est un véritable coup de maître promotionnel car il est quasiment indissociable du long métrage : il est même vivement conseillé de le regarder avant le film !
Même si on aurait aimé avoir quelques scènes inédites en bonus (un précédent montage du film dure 2h30..), Film Office nous fait un vrai cadeau avec The Curse Of The Blair Witch Project : il supporte à lui seul la note des suppléments.

Image - 4,0 / 5

La copie utilisée pour ce DVD est de très bonne qualité. Les couleurs et la définition sont bien restituées. L’encodage est d’une excellente qualité pour une source majoritairement vidéo toujours en mouvement.
Malheureusement, et à l’instar du DVD Zone 1, l’image présenté dans un cadre, comme pour une séance de film da vacances en super 8 (bonjour les vacances…). Même si en salles ce procédé paraît inaperçu, ce n’est pas de même chose sur une télévision : en plus de perdre des lignes de définitions pour un format obligatoirement 4/3, cela nuie à l’aspect documentaire vidéo et donc à l’aspect réaliste que le film souhaite transmettre.

(Remarque : Pour les anglophones, une édition zone 2 d’exception du Projet Blair Witch va bientôt sortir en Angleterre. Editée par Pathé en V.O sous-titrée, elle reprendra tous les suppléments des éditions américaines (les scènes coupées notamment) et française et même plus. Par ailleurs les menus et l’interactivé seront supérieurs aux éditions déjà existantes. Enfin, l’image sera présentée dans un vrai format 4/3).

Son - 3,0 / 5

Le film est censé recréer une prise de son directe et l’usage du Dolby Digital 2.0 satisfait complètement à cette obligation. Pour ceux que l’anglais ne rebute pas, je recommande le choix de la VO à 100% : en effet, même si un effort évident sur le doublage a été effectué la v.f. à un aspect trop « confiné » qui manque de naturel (le timbre des voix à quasiment la même résonance en extérieur qu’en intérieur).
Enfin, sachant que les sous-titres français sont imposés sur la VO, il n’est pas possible de changer la piste son à la volée.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Philips 82cm 100 Hz
  • Pioneer 909
  • Pack enceintes Pioneer
Note du disque
Avis

Moyenne

3,0
5
0
4
1
3
1
2
1
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
P. de Melun
Le 6 mars 2021
Un film pas banal, angoissant malgré l’absence de gore et d’images fortes, tourné à l’épaule, le scénario étant basé sur un Found footage faussement vintage. « Le Projet Blair Witch » est une grande réussite car la peur vient de ce que l’on croit voir et non pas de ce que l’on voit. C’est flippant, surtout dans le dernier quart d’heure. Il y a des peurs incontrôlables, ici on n’est pas si loin de cette déraison qui amène à cette paralysie mentale qui accélère ce lent processus de terreur.
Avatar
Olivier Demangeon
Le 6 janvier 2017
« Le Projet Blair Witch » apparaît aujourd’hui comme un film ordinaire tant le concept du found footage a été décliné pour les films d’horreur. L’histoire est basique et l’intrigue se contente d’être stressante. Il n’y a que peu de jump scare, rien de fondamentalement horrifique. La photographie se milite à l’univers d’une forêt avec de jolis ruisseaux. Le rythme est moyen et s’amplifie dans la dernière partie. La distribution est sympathique et reste cohérente dans ses prestations. Un film qui aura mal vieilli et qu’il aurait été préférable de visionner lors de sa sortie.
Lire ma critique complète concernant ce film : http://wp.me/p5woqV-32N
Avatar
noel
Le 22 décembre 2002
Pas de commentaire.

Lire les avis »

Multimédia

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)