Le Blob (1988) : le test complet du DVD

The Blob

Réalisé par Chuck Russell
Avec Kevin Dillon, Shawnee Smith et Donovan Leitch Jr.

Édité par Sony Pictures

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Le 09/11/2001
Critique

Tandis que Carpenter, Craven, Raimi & C s’amusent à créer de nouveaux visages du mal, pour Chuck Russell la terreur n’a pas de forme. Et malgré une campagne coûteuse de marketing, son « Blob » se fait écrabouiller au box-office. Fin de l’histoire ?

Pas tout à fait. Car le « Blob » de Chuck Russell doit autant à « Night of the Creeps » de Fred Dekker (le monster movie le plus hilarant des années ‘80) qu’à The Thing de John Carpenter. Du film original des années ‘50 - avec Steve McQueen, ne l’oublions pas - Russell retient uniquement son esprit « camp » et trashy, et de faire une entorse aux règles en jouant avec elles (une chose qui a réussi magnifiquement à Robert Rodriguez avec The Faculty).

Nous voici donc à inconnuville, avec des vrais acteurs qui sont là uniquement pour se faire saucissonner, alors que les faux - en commençant par Kevin Dillon, et frère de Matt - tiennent bon jusqu’au bout. Nous voici donc avec un scénario- Forrest Gump de Frank Darabont, qui s’amuse à faire avaler la ville entière par le blob, mais qui épargne le prédicateur intégriste et millénariste. Et nous voici avant tout dans le royaume de l’analogique - avec animations stop-motion et écrans bleus criards à go-go, mais surtout avec des effets de maquillage mille fois plus honnêtes et réels des énucléations numériques et clean à la sauce Silicon Graphics.

Ceux qui prennent le « Blob » au premier degré, l’effaceront vite des neurones. Mais pour tous les autres, le film de Chuck Russell reste un divertissement ludique de drive-in, un film de monstres où tout est permis, même de renverser de la bière et des tranches de pizza dans le salon de la maison. Le milk- shake fraise rose-industriel est - bien sûr - la boisson de rigueur.

Présentation - 2,5 / 5

Bon, d’accord, tout le monde a droit à l’erreur. Mais pourquoi fallait-il que cela se passe avec le « Blob » ?

Columbia mérite une engueulade, pour avoir réglé le cas de ce « classique » des monster-movies avec un DVD basic, des pistes audio qui restent dans leur Surround d’origine, une image un peu rouillée, et virtuellement zéro suppléments. Seul le menu (vaguement animé, mais avec une jolie transition) essaie de se démarquer de la moyenne. La rareté du film pourrait tout de même prendre les fans par les sentiments… en attendant que l’éditeur se décide à fabriquer un vrai DVD collector.

Bonus - 1,0 / 5

C’est simple et ça va pas traîner : une (jolie) bande-annonce en VOST, et c’est tout. Dire que c’est du basique est un euphémisme..

Image - 3,5 / 5

Une image assez sale et visiblement pas retraitée par les génies du Sony Center, ce qui démontre l’immense intérêt du Studio vers le film. La définition et les contrastes sont assez acceptables. Et - Dieu merci - les authoreurs n’effacent pas les incrustations de ces écrans bleus de l’âge du pré- numérique…

Son - 3,0 / 5

Basic, comme tout le reste. Il faudra monter le volume pour compenser le peu de dynamisme des pistes audio. La VO est la seule à donner un minimum de travail aux enceintes arrière. La VF - comme les autres pistes internationales - est en simple stéréo, et beaucoup plus en retrait que l’audio anglais.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony WEGA 16/9 82 cm
  • Sony PlayStation 2
  • Denon AVR-1801
  • enceintes frontales, centre et surround Davis Odyssée
Note du disque
Avis

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Josquin
Le 26 novembre 2005
Il faut bien le dire, le début gave à l'extrême : la pom-pom girl et ses crises " je suis la plus belle, je suis la plus génial ", le concept ringard selon lequel avec les cheveux longs, un blouson en cuir et une moto, on passe pour un voyou. Mais dès que le blob manifeste son appétit, le scénario horrifique prend le relais, enchaînant des scènes vives et sans pitié, saupoudré d'un trip à la X-Files, complot du gouvernement. Le blob, la masse gélatineuse rose, est admirablement construit, très agressif, digérant humains et animaux qu'il emprisonne, et prenant une ampleur considérable. Malgré un scénario habituel, avec son schèma de provinciaux américains ( des gentils qui s'avèrent méchants et vice-versa ), le film demeure agréable à regarder.
Ceci dit, Le Blob n'est pas à classer dans les grands films d'horreur. A louer par curiosité.
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Nicolas
Le 3 février 2004
Pas de commentaire.
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Fabien
Le 12 novembre 2003
Bien avant ARAC ATTACK, Chuck Russell nous gratifiait d\\\\\\\'un hommage parodique et réussi aux films de monstres géants des années 50. Tout y est : le héros bad boy avec son cuir et ses cheveux longs, la jeune nymphette qui deviendra une guerrière acharnée, les méchants militaires, les scientifiques fous, la petite bourgade provinciale en danger,le prédicateur illuminé et bien sûr le monstre, ici un dégueuli rosâtre plutôt bien fait (tant que ses proportions restent relativement réduites) qui ne cesse d\\\\\\\'engloutir de jeunes ados débilos qui ne pensent qu\\\\\\\'à forniquer. On se marre, on sursaute une fois ou deux (la scène du robinet est assez terrifiante),bref, 15 ans après, on peut se refaire LE BLOB sans aucun problème,ça fonctionne toujours aussi bien.

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