Réalisé par Brian De Palma
Avec
Al Pacino, Steven Bauer et Michelle Pfeiffer
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Voici l’histoire de Tony Montana, plus connu sous le nom de
Scarface. Ce réfugié cubain arrivé en 1980 aux Etats-Unis va
monter l’un des plus gros empire de la drogue a Miami.
Brian De Palma signe ici son chef d’uvre : l’ascension,
suivie par la chute d’un gangster aux USA. La violence dans
« Scarface » (qui avait choqué pas mal de critiques à l’époque),
est filmée de façon crûe, mais est dosée à point. Les acteurs
sont étonnants de crédibilité (Al Pacino bien sûr, mais aussi
Michelle Pfeiffer), et la musique - très 80’s - est au top. Un
film qui a très bien vieilli, et qui se voit ou se revoit
toujours avec le même intérêt.
Malgré sa jaquette, et sa sérigraphie très esthétique, le DVD dispose d’un menu loin d’être un modèle de dynamisme et d’originalité. Pour commencer, celui-ci ne s’affiche pas au démarrage (laissant la place au film directement). Techniquement, les écrans ne sont ni transitionnés, ni musicaux, ni animés. Vous effectuerez vos choix en sélectionnant les titres inscrits dans les balles de pistolet. Le pire est qu’aucun menu n’a eu l’honneur d’une traduction française, ce qui peut être embêtant pour lire les notes de production ou les filmographies.
Une grande performance, ici, avec, pour commencer le superbe
making of du maître Bouzereau qui retrace, à travers une série
d’interview et d’extraits de « Scarface » (l’original d’Howard
Hawks, le remake cuvée 1980 et L’Impasse, toute
l’histoire du film. On y apprend des anecdotes étonnants,
comme le fait que Oliver Stone s’était réfugié en France pour
écrire son scénario, pour se distancer du monde de la cocaïne
(qu’il avoue avoir consommé), afin d’avoir un autre regard sur
le problème. De plus, le documentaire est chapitré et
sous-titré (il y a même une galerie de photos et la
bande-annonce de L’Impasse dans le chapitrage, en bonus
plus ou moins « caché »). Ce documentaire de 52 minutes est
indispensable pour tous les fans du film.
Viennent ensuite les « outtakes », les scènes coupées
(sous-titrées en français), qui, à différence de l’autre bonus
ne sont ni chapitrés ni commentées, ni de très bonne qualité
(surtout au niveau du son). Elles durent environ 18 minutes.
Il y a aussi les deux bandes-annonces, une sans paroles et
juste accompagnée par la musique, et une plus classique,
sous-titrée. On finira avec les notes de productions et les
filmographies, comme dit précédemment, non traduites.
Malgré son master agé qui laisse paraître quelques poussières ou tâches par moment, le DVD de « Scarface » possède une image tout à fait correcte. Le blanc flashy du costume de Tony Montana sur chemise rouge sont du plus bel effet, et la fluidité ainsi que la définition de l’ensemble convaincra les fans de l’oeuvre. Dommage que le contraste soit parfois très peu appuyé, alors qu’il est parfait la plupart du temps!
Vous vous en rendrez compte rapidement : les 2 pistes sonores proposées n’ont pas du tout la même dynamique. Commençons par la VO qui est analysée par le lecteur DVD comme un 5.1 et par la jaquette comme un Dolby Surround. En fait, ce n’est aucune des deux. Le son paraît plus être un 4.0 ou un 5.0, car il n’utilise ni les basses ni trop les effets surround. Finalement le résultat est moyen, et la version Française, dotée d’un mono, est un peu plus performante. Un mono en VO aurait été, je pense, plus intéressant.