Réalisé par Lilly Wachowski
Avec
Emile Hirsch, Christina Ricci et John Goodman
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Nouvelles technologies obligent, le cinéma se retrouve de
plus en plus avec de drôles d’ovnis filmés ces dernier temps.
« Speed Racer » est l’un d’eux : un gros clip fluo de 2 heures
quinze avec des bagnoles improbables pilotées par des personnages
improbables et qui foncent sur des circuits tout aussi improbables.
La réalité n’est évidemment pas une donnée importante pour ce
film tourné quasi entièrement en studio devant écran vert
remplacé ensuite par des images de synthèses (y compris pour
les voitures).
Adapté (de loin) d’une célèbre série animée japonaise (célèbre
aux États-Unis, mais pas vraiment chez nous), le film en garde
le genre de réalisation : montage à la serpe et superpositions
à gogo. Les frères Wachowski, pères de la trilogie Matrix,
ont clairement annoncé la couleur : nous en mettre plein la vue.
Et de ce côté c’est assez réussi… sauf que le tout fait
vraiment trop cartoon ! Rendre tout le film hyper réaliste
(et pas seulement certaines images de synthèses) aurait vraiment
pu engendrer le nouveau « Rollerball », un film choc où l’on
croit vraiment ce que l’on voit, même si cela fait appel à
des technologies délirantes qui n’existent pas encore.
Au lieu de cela, on se retrouve avec un énorme film pour
enfants (le côté speed et flashy du film fonctionne très bien
auprès du jeune public), une sorte de « Sin City » de cour de
récré qui donne envie de s’imaginer en train de faire toutes
ces cascades incroyables au volant d’un bolide futuriste…
Il ne reste plus qu’à espérer que les frères Wachowski se
ressaisissent et tente de comprendre pourquoi ce film a connu
un bide mondial…
Ce film a déçu la Warner de par ses résultats au box office
et ça se sent… Elle n’a pas vraiment investi de temps et
d’énergie dans ce Blu-ray à l’économie. Boîtier classique
Blu-ray, sur-étui cartonnée, menus très basiques, pas de quoi
se relever la nuit.
Étrange, un sticker apposé sur l’emballage annonce des conditions
spéciales à l’intérieur pour bénéficier d’un téléchargement
gratuit du film, mais nous n’avons rien trouvé.
Au rayon des bonus, sans que ça sente forcément l’économie,
on a surtout droit à des éléments pré-mâchés, assez peu
intéressants, trop bavards et se contentant de survoler des
informations qu’on aurait aimé creuser.
« Sprittle au plus près de la compétition » est une visite des
coulisses du film avec le jeune acteur Paulie Litt. 15 minutes
d’auto-cirage de pompes sur lesquelles viennent se superposer
d’autres informations dans des bulles flashy… insupportable…
« Speed Racer : découverte des voitures et des circuits du film »
prend le ton du magazine automobile et nous assomme de termes
science-fictionnesques appuyés par des images qui ont la bougeotte
et ne nous montrent rien au final… encore 15 minutes de perdues…
« Speed Racer : Car-Fu » pourrait ressembler à un véritable
making of. Mais une demi heure pour expliquer la fabrication
d’un tel film est totalement insuffisant. Du coup, on survole,
on aborde à peine, on va trop vite et on apprend pas grand chose
là non plus.
« Speed Racer : la création de l’univers incroyable du film ».
Ne vous laissez pas berner par ce titre ronflant, il s’agit
tout simplement d’une featurette (bande-annonce gonflée aux
interviews) qui nous assène des images et commentaires déjà
vus et entendus dans les précédents bonus… redondant et
inutile.
Encodage VC-1 plutôt convaincant. Globalement les images claquent, les scènes rapides tiennent la route et les détails sont au rendez-vous. Un léger fourmillement sur certains arrières plans sera le seul défaut.
Ici aussi c’est l’économie : simple Dolby Digital 5.1 à tous les étages. Le spectacle est tout de même au rendez-vous mais on ne peut s’empêcher de penser que ça aurait pu être mieux. Comme à l’accoutumé, la VO est plus finement mixée que la VF qui est plus « brute de déco