Death Race, course à la mort (2008) : le test complet du Blu-ray

Death Race

Version Longue

Réalisé par Paul W.S. Anderson
Avec Jason Statham, Joan Allen et Ian McShane

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 06/05/2009
Critique

L’idée du film est vaguement inspirée de La Course à la mort de l’an 2000 (Death Race 2000) (ré-édité en DVD une semaine avant la sortie du remake) que je n’ai pas vu, réalisé en 1975 par Paul Bartel, connu pour une centaine de rôles, principalement pour la télévision et pour la direction d’une bonne douzaine de films ou téléfilms. Paul W.S. Anderson, également auteur du scénario, se limite à reprendre les deux personnages principaux, Frankenstein et Machine Gun Joe Viterbo, placés par Paul Bartel dans le contexte différent d’une course transcontinentale.

Le pré-générique met tout de suite dans l’ambiance avec une séquence de la fin de la course. Le film touche à plusieurs genres, courses de voitures, univers carcéral, violence et, à plus faible dose, guerre avec sa profusion d’armes lourdes.

La réalisation est aussi musclée que les pensionnaires de Terminal Island, body-builders coriaces, au diapason d’un accompagnement de hard-rock, techno et rap. La caméra, complètement frénétique pendant les scènes de course avec ses plans excessivement courts, se pose et s’assagit dans les autres scènes, avec quelques plans séquences bien maîtrisés, répits dont nous profitons pour nous reposer les yeux (et les oreilles) avant que ça ne reparte pour une autre randonnée à tombeaux ouverts.

Le casting est judicieux. Jason Statham, est à l’aise dans la peau de Jensen Ames/Frankenstein, mauvais garçon repenti qui retrouve toute son agressivité dès qu’on lui marche sur les pieds. Joan Allen, vue récemment dans La Mort dans la peau, puis La Vengeance dans la peau, avec son gros calibre pointé sur une partie très sensible de l’anatomie de Jason Statham, se surpasse dans le rôle de l’exécrable et machiavélique directrice de la prison, avec une conviction qui pourrait lui valoir d’accéder au panthéon des « nasty bitches » (ou sales garces), aux côtés de la Glenn Close de Liaison fatale ou de la Jessica Walter dans Un Frisson dans la nuit. Pour les seconder, une galerie de « gueules » qu’on aurait guère envie de croiser sur un trottoir, dont l’inquiétant Robert LaSardo, reptilien, qui ne laisse voir ici qu’une toute petite partie émergée du tatouage qui lui recouvre tout le corps (vous vous souviendrez sans doute de lui dans son incarnation de l’inoubliable Escobar Gallardo, le trafiquant colombien de la première saison de Nip/Tuck). Sans oublier une jeune bomba latina dont c’est la première apparition sur le grand écran, Natalie Martinez, la très sexy navigatrice de Frankenstein, généreusement pourvue de tous les accessoires.

Dans le casting, il ne faut pas oublier la Mustang de Frankenstein, ni les autres voitures, des américaines des années 70 et 80 « customisées » dans un délire de plaques d’acier, de pare-chocs agressifs, d’armes automatiques et d’autres gadgets létaux, machines monstrueuses qui feraient bien passer les bolides rugissants de Mad Max pour de peinardes berlines familiales. Le summum est atteint avec le dreadnought/cuirassé, un gigantesque camion-citerne, une sorte d’effrayant coléoptère qui crache la mort et le feu par tous les orifices de son blindage.

Il y a dans ce film du Ben Hur (dont une ré-édition est annoncée pour juin 2009), du Rollerball de Norman Jewison avec cette course sans foi ni loi dont sortira vainqueur celui qui aura su tuer tous ses concurrents. Une réalisation très professionnelle fait de ce film de genre un bon divertissement. C’est probablement la meilleure réussite de Paul W.S. Anderson, au-dessus du discutable Resident evil.

Laissez-vous aller : tournez la clé de contact et appuyez comme un fou sur le champignon ! (Mais pas quand vous êtes sur la route, comme le rappelle - utilement ? - un carton)…

Présentation - 2,5 / 5

De beaux menus Universal désormais familiers, dans des tonalités bleu métallisé, qui assurent une navigation sereine parmi un foisonnement d’options : 7 langues pour les menus et le son, 14 langues pour les sous-titres (qui gagneraient à être à cheval sur la bande noire inférieure), 20 chapitres, un temps d’accès au menu principal réduit par la possibilité d’utiliser la touche « suivant » pour faire aussitôt disparaître les trois avertissements usuels (copyright et distance prise avec les commentaires des créateurs).

Le U-Control est toujours présent, avec pistes « Picture in Picture » avec trois niveaux de volume sonore, possibilité de sélectionner ses scènes favorites en insérant des marqueurs…

Boîtier Blu-ray classique.

Bonus - 4,0 / 5

Vous pouvez, si ça vous inspire, guidé par des instructions claires, créer votre montage personnel d’une séquence de course à partir d’un choix de 7 angles de prise de vue défilant sur des moniteurs, puis ajouter vos propres commentaires, avant de partager le résultat en ligne avec d’autres fans (avec un lecteur 2.2 et les connexions adéquates).

De plus, deux documentaires, « Faites chauffer les moteurs » (20 min.), et un trop court « Sous le capot, dissection des cascades » (8 min.) nous font entrer dans les coulisses du tournage, sans nous épargner toutefois les trop fréquentes banalités et auto-congratulations souvent coutumières de ce genre de bonus.
Plus intéressants sont les commentaires du film par Jeremy Bolt, producteur et par le réalisateur et par Paul W.S. Anderson, réalisateur et co-producteur, quand ils ne se cantonnent pas à l’évocation de menues anecdotes.

Tous ces suppléments sont en VOST aux formats 16/9, SD 480i et DD 2.0 pour le son.

L’option U-control offre deux options :
- Picture in picture (avec trois niveaux de volume sonore), commandant l’ouverture, de temps à autre, d’une fenêtre sur le tournage du film (maquillage, prises de vue, commentaires du réalisateur, etc.) - possibilité d’afficher à tout moment la liste des coureurs, à leur fiche d’identité avec la liste de leurs crime, à leur palmarès au volant (avec mise à jour de leur score en temps réel tout le long du film) et aux caractéristiques techniques de leurs véhicules.

Image - 5,0 / 5

Un encodage sans défaut, même pour les scènes tournées dans des conditions exigeantes, dans l’obscurité, avec fumées et jets de vapeur. Hormis pour les nombreuses explosions, les couleurs sont intentionnellement froides et désaturées comme il sied à l’univers minéral du film (ni arbre, ni le moindre brin d’herbe, dans l’espace industriel de Montréal choisi pour le tournage !). L’image, toujours très lisible, bénéficie d’un franc contraste.

Son - 4,0 / 5

Mettez les gaz, mais de préférence en profitant du week-end où votre voisine du dessous sera partie dans sa province rendre visite à ses parents. Si le doublage français offre un honnête DTS 5.1 (à quand la HD sur des films américaines pour la VF ?), ce n’est que de la petite bière en comparaison du déchaînement de la version originale DTS-HD Master Audio, dynamique en diable dans tout le spectre sonore, des super-graves qu’on sent dans le dos du fauteuil aux suraigus qui nous percent le tympan. Rien de tel que les moteurs vrombissants, le crissement des pneus, les chocs d’acier contre acier, le crachement des armes et le souffle des explosions pour faire exulter votre installation multi-canal. Et tout ça avec une irréprochable netteté et une époustouflante spatialisation.

Le seul petit bémol que j’ai relevé est une désagréable saturation des graves aux toutes premières secondes du chapitre 7.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Panasonic DMP-BD30
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm
Note du disque
Avis

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ouioui
Le 20 mars 2015
Pas de commentaire.
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kedkille
Le 19 décembre 2010
Histoire repris d'un film de 1975 remis au gout de jour, beaucoup d'effets spéciaux qui tient en haleine le spectateur. Un film pour vous divertir.
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Philippe Gautreau
Le 11 mai 2009
Pas de commentaire.

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Death Race, course à la mort
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