Réalisé par Ridley Scott
Avec
Leonardo DiCaprio, Russell Crowe et Mark Strong
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Le scénario, tiré d’un roman de David Ignatius, nous emmène
sur les pas de Roger Ferris dans sa traque d’un terroriste
qui a annoncé qu’une vague d’attentats meurtriers allait
déferler sur l’Europe. Nous le suivons d’Irak en Jordanie et
en Syrie dans sa lutte contre un ennemi invisible, aux côtés
la CIA, qui le surveille à tout instant par satellite, et des
services secrets jordaniens. Deux alliés dont il apprendra à
se méfier, dans une guerre où les fins justifient tous les
moyens, surtout les plus discutables.
Le héros, les traits à moitié cachés par une barbe de frère
musulman, subit des traumatismes sévères qui n’affectent
pourtant pas sa combativité : tir de rocket sur son
command-car, morsures par deux molosses, coups de marteau
assénés sur les doigts, rien ne peut le faire raccrocher !
Le récit est rythmé, par des scènes d’action joliment
chorégraphiées. Le tension du récit est entretenue par l’idée
sous-jacente qu’on ne peut se fier à quiconque, surtout pas à
ceux qu’on croit être ses amis. Ici, tout est tromperie,
jusque et y compris de la part des auteurs du film sur les
prétendus lieux de l’action, puisqu’on nous avoue que
l’essentiel du métrage a été tourné dans le sud marocain, à
Ouarzazate, là où le même Ridley Scott, avec le même Russell
Crowe avaient tourné Gladiator,
huit ans plus tôt ; et aussi que la séquence du pré-générique,
supposée se dérouler à Manchester, a été mise en scène à
quelque 5 000 kilomètres de là, de l’autre côté de la mare aux
canards, à… Baltimore !
Les scènes de torture, bien que montrées sans ostentation,
sont d’une froide dureté. Un attentat à la bombe, filmé sans
effets spéciaux nous dit-on, est particulièrement effrayant de
réalisme.
Beaucoup de séquences semblant avoir été filmées en éclairage
naturel, certains visages et des détails restent sombres en
contre-jour. Ce qui ne peut être imputé à l’inexpérience
d’Alexander Witt, le chef opérateur préféré de Ridley Scott,
mais ce qui contribue, avec un léger grain, à donner à la
photo la tonalité réaliste qui donne à l’oeuvre une apparence
quasi-documentaire.
Un film de plus à ajouter à la longue liste de réussites de
Ridley Scott, dans tous les genres, après Alien,
Blade Runner, Legend,
Thelma et Louise, La chute du faucon noir,
American Gangsters… Il s’affaire
aujourd’hui à peaufiner une relecture de Robin des Bois, avec
Russell Crowe, encore lui, dans le rôle-titre.
Boîtier métallique avec un offre de téléchargement définitif
gratuit sur le site warnerathome.com.
Un choix de cinq langues pour le son et de dix sous-titres, à
cheval sur la bande noire. Pour les suppléments, l’option
d’affichage des sous-titres n’est pas proposée sur l’écran :
il faut accéder au choix par la fonction display/affichage du
lecteur (la navigation doit parfois se mériter !). Le doublage
en français de Russel Crowe est risible.
Une barre de progression du temps s’affiche automatiquement
en cas de pause de la lecture.
Film divisé en 33 chapitres.
Commentaires du film par Ridley Scott, William Monahan,
scénariste, et David Ignatius, auteur du roman ; en anglais,
avec accès aux sous-titres.
Actionable intelligence: deconstruction of Body of lies.
Ce bonus comprend 9 courts métrages qui peuvent être regardés
séparément ou, si l’on a sélectionné dans le menu la fonction
« focus points », en cours de visionnage du film en pressant la
touche « OK » de la télécommande quand apparaît l’icône d’un
disque. La lecture du supplément, dans ce cas, ne peut pas
être interrompue.
Interactive debriefing : permet de visionner 9
commentaires par Ridley Scott, Leonardo DiCaprio et Russell
Crowe à sélectionner dans un tableau de trois colonnes Story,
Collaboration et Intelligence.
Scènes supprimées : 7, après un commentaire du
réalisateur ; commentaire optionnel des scènes par le
réalisateur, en anglais avec sous-titres.
Tous les suppléments sont en HD avec format d’image 16/9 ; les
scènes supprimées restent en 2.35.
Encodage VC-1 sans défauts de compression. Sur les caractéristiques de la photo, un peu abruptes mais délibérées, voir les remarques faites dans la critique du film lui-même.
Le son Dolby TrueHD 5.1 de la version originale est,
naturellement, nettement plus ouvert et surtout plus dynamique
que celui des cinq autres versions en DD 5.1. Quoique les
explosions, nombreuses et remarquablement photogéniques,
soient un peu anémiques dans les graves.
Évidemment, on ne peut que regretter l’absence de format HD
pour la version française.