Réalisé par Scott Derrickson
Avec
Keanu Reeves, Jennifer Connelly et Kathy Bates
Édité par 20th Century Fox
Hollywood ne le sait que trop : le remake est un terrain très
glissant. Et pourtant ça n’empêche pas ce type de film de continuer
à être produits.
« Triturer » le classique qu’est « Le jour où la Terre s’arrêta »
aurait pu donner quelque chose d’intéressant, mais pas en
refilant le bébé au premier venu et en voulant « respecter »
de trop près le film original. La meilleure idée aurait sans
doute été de reprendre le roman qui a inspiré le premier film
et repartir à zéro. Au lieu de cela, les producteurs de ce
remake ont repris la structure du film de 1951, repensé légèrement
certains passages, ajouté une bonne dose de gadgets et bestioles
modernes et… c’est tout. Du coup, les messages d’origine
tombent un peu à plat ou semble un peu fades faute d’avoir été
repensés en profondeur.
Klaatu était joué par un presque inconnu à l’origine. Engager
Keanu Reeves n’était pas forcément non plus une bonne idée pour
ce même rôle. Il se force à sous jouer pour garder un côté
mystérieux et « venu de l’espace » et perd du coup tout intérêt.
On pourrait mettre à sa place une image de synthèse sans voir
la différence.
Côté effets visuels, quelques bonnes idées, mais la réalisation
est clairement bâclée… certaines séries TV actuelles font
aussi bien, voire mieux. Gort en tête, gagne le titre du « machin »
en synthèse le plus insipide depuis Jar Jar Binks…
Vous l’aurez compris, à prendre avec ou sans le film original,
il n’y a pas grand chose à sauver ici. À ranger dans la catégorie
des remakes loupés…
Rien de particulier.
Moisson plutôt classique mais également assez complète. Commentaire
audio (VOST), making of, documentaires thématiques, scènes inédites,
pistes d’info PiP, galeries photos, bande-annonce et même de quoi
jouer avec l’apparence du robot GORT, le tout en HD.
Le module sur la conception de GORT est assez surprenant car on
y apprend qu’après des heures de réunions créatives et des
dizaines de concepts visuels, c’est finalement une vision
assez proche de l’original qui a été retenue.
Le module sur la production « verte » du film est surprenant
également. Découvrir qu’une firme hollywoodienne est aujourd’hui
prête à « dépenser plus » afin d’être le plus « éco-responsable »
possible et réduire les émissions de CO2 est très prometteur.
Bel encodage AVC, belle précision, de rares fourmillements, une image qui semble venir « d’ailleurs »…
Une fois de plus (ça commence à faire beaucoup) la piste française ne profite pas d’une version HD. Le DTS « standard » s’en sort avec les honneurs. Mais c’est en VO et donc en DTS-HD Master Audio que les ambiances s’envolent et que les dialogues prennent leur juste place. Votre caisson de basses sera également très content de rencontrer ce Blu-ray…