Réalisé par Marcus Nispel
Avec
Jared Padalecki, Danielle Panabaker et Aaron Yoo
Édité par Paramount Pictures France
Certaines légendes de la pop-culture ne meurent jamais. Et pourtant, les règles sont claires. Eviter les week-ends aux lacs qui s’appellent Crystal. Ne pas se promener seul la nuit en quête de plantes de marijuana. Interdition absolue d’exhiber ses nichons siliconés. S’assurer d’avoir des blondes dans le groupe d’amis, car elles ont statistiquement plus de chances de se faire charcuter à votre place (si vous êtes blonde, changez de couleur avant de partir). Si quelqu’un raconte l’histoire d’un tueur fou qui rôderait dans les environs, assurez-vous de ressembler vaguement à la maman du psycho. Et surtout - si ce dernier s’appelle Jason Voorhees, changez de région, de pays, de continent, embarquez sur la station spatiale, et si cela ne suffit pas, guettez le premier vaisseau extra-terrestre pour faire du stop.
Déjà responsables du reboot d’une autre saga de charcuteurs fous, le réalisateur allemand Marcus Nispel et le producteur Michael Bay sont de retour pour relooker le pur-sang du slasher movie américain.
Le nouveau Vendredi 13 n’est pas qu’une upgrade technologique de la franchise de Sean S. Cunningham. On y retrouve presque l’insouciance de la première fois, le frisson d’une légende pop-corn en train d’être reconstruite, et enfin l’abandon des règles insupportables (par exemple, comment un tueur chancelant peut-il rattraper des victimes qui sprintent comme Usain Bolt). Le nouveau Jason a le look du baadass. On regrette par contre l’absence de victimes people (Kevin Bacon dans l’original) et des effets gore de Tom Savini.
N’essayez pas de vérifier le câblage : le menu d’accueil du disque est vraiment muet - et plutôt basic pour un blockbuster. Une curiosité pour les passionnés de la langue de Cervantes : il y a deux pistes audio espagnoles, une en doublage castillan, et l’autre en diction hispanique pour l’Amérique Latine. C’est pareil pour les sous-titres, même si nous pensons que les latino-américains savent que coche signifie voiture.
La piste anglaise (la seule du lot en TrueHD) est l’option privilégiée pour apprécier les effets sonores qui nous font bondir du fauteuil - le film en VF est une expérience plus plate. L’image est correcte mais un peu avare de couleur hémoglobinesque dans les scènes gore, sans doute à la demande des producteurs.
En bonus, le Blu-ray perd malheureusement les anecdotes PIP et le chapitrage par meurtres du disque nord-américain (nous suspectons que la Killer Version USA et le montage européen sont en fait les mêmes). On trouve 2 featurettes en HD sur la renaissance de Jason et le nouveau look, et 3 scènes alternatives sans grand intérêt, hormis une déclinaison différente de la séquence où Jason découvre le masque de hockey. Au final, un résultat sans plus. Le reboot de la franchise de Vendredi 13 aurait mérité plus d’attention.